4 décembre, 2008
Affaire Benloucif (suite et fin)
Au début de l’année 1996, le docteur Benchoufi qui vivait alors à Paris, une ville où il était propriétaire d’une un grande et luxueuse clinique à Neuilly, un des plus chic arrondissement de la capitale française, est surpris par la visite de trois fonctionnaires des RG du (36 Quai des Orfèvres, accompagnés par un émissaire du MAE du Quai d’Orsay) sur le lieu de son travail, afin de lui remettre une convocation du ministère de l’Intérieur, tout en lui signalant le caractère urgent de la chose.
Le docteur se rendit l’après-midi du jour même au siège du ministère de l’Intérieur. Quelques minutes plus tard, il se retrouve dans les locaux de la section des renseignements généraux. Et là la nouvelle tombe sur sa tète telle une foudre. Le docteur vient d’apprendre par des hauts fonctionnaires des RG et ceux de la DST qu’il fait l’objet d’un complot visant à le liquider physiquement ainsi que son fils par un groupe appartenant aux services secrets algériens au (Service Action et opérations spéciales). Le groupe est constitué de membres de la famille du Général Benloucif avec l’ appui humain et techniquo-logistique de quelques agents du DRS algérien implantés sur le territoire français, et dont les chefs à Alger étaient acquis depuis longtemps déjà à la cause du Général major.
On fera savoir au Docteur que l’attentat devait avoir lieu au niveau de sa clinique (Hartmman), ou alors au lieu de son domicile et que cela allait dépendre des prédispositions et de la stratégie prise auparavant par le commando qui devait l’exécuter lui et son fils.
Très certainement l’opération devait prendre le cachet d’un banal vol qui aura mal tourné et qu’au pire des cas si ce groupe de mercenaires était confronté à une quelconque difficulté sur le sol français compromettant sa sécurité, il devait impérativement tout annulé et passé au plan B. Ce dernier consisterait alors à attendre jusqu’à la prochaine visite du Dr Benchoufi en Algérie où il serait éliminé dans la capitale ou dans la ville de Constantine.
Les informations sur ce plan d’assassinat furent recueillies et transmises au Quai d’Orsay par l’antenne de
la DST au niveau de l’ambassade française à Alger, qui elle, à son tour, avait informé le ministère de l’intérieur pour que des dispositions de protection très élevées autour de la personne du Dr Benchoufi et sa famille soient prisent sur le champ. Il saura plus tard que certains des membres du commando le connaissaient personnellement.
Par Mohamedi.S