Affaire Hasseni: crise ou pas crise ?
Par :Mustapha Hammouche
Jeudi dernier, l’APS reprenant une “source diplomatique à Paris” exprimait “l’étonnement” de l’Algérie devant “la lenteur excessive de la justice française” dans l’affaire Hasseni. Ces mêmes sources déplorent que “depuis le 15 octobre (date à laquelle Medelci avait rencontré son homologue français pour lui exprimer “la grande préoccupation de l’Algérie devant cette affaire qui a pris une tournure inquiétante vis-à-vis du diplomate algérien”), le dossier n’a pas connu d’“évolution significative”.
Le lendemain, l’AFP affirmait qu’une même source diplomatique à Paris lui avait confié que “c’est une situation qui risque de nuire aux relations entre les deux pays si elle n’est pas réglée dans les plus brefs délais”. Auparavant, Medelci, ministre des Affaires étrangères, avait qualifié l’acte de “prise d’otage” et Ould-Abbès, évoquant “le partenariat commercial et industriel” et “une communauté de quatre millions d’Algériens” en France, insinuait des rétorsions économiques à l’encontre de Paris.
L’escalade verbale, compréhensible de la part d’un ةtat qui subit la rétention d’un diplomate par un pays tiers, se poursuivait, remettant implicitement en cause le voyage prévu pour le début de l’année 2009 de Bouteflika en France.
Mais, au cours de sa conférence de presse de samedi dernier, le Premier ministre réduit ce processus de protestation à “un emballement de la presse qui n’a pas de fondements pour l’instant”. Il trouve que l’affaire est “préoccupante”, mais il n’y a pas encore de “crise” dans les relations bilatérales. Le même jour, Ould-Abbès répond clairement “non” à la question de savoir si l’affaire pourrait remettre en cause la visite du président algérien en France.
Nous voici loin de “la prise d’otage” et de la menace de représailles économiques évoquée par des voix bien plus officielles qu’une presse emballée.
Que s’est-il donc passé de nouveau pour que notre gouvernement, qui a d’abord haussé le ton, estime que la situation ne justifie finalement plus une crise dans les rapports algéro-français ? Les raisons d’un changement de conduite envers la France, dans les conditions créées par l’affaire Hasseni-Mecili, peuvent être de différentes natures. Mais la relative dégradation qui les a, jusqu’ici, marquées ne sont pas le seul fait d’un emballement médiatique. Celui-ci, pour réel qu’il serait, était nourri de déclarations officielles.
On remarquera seulement que le repli de la diplomatie nationale, exprimé par les propos désormais apaisants, intervient depuis que la presse évoque la virtualité d’une remise en cause de la visite du Président à Paris. Dans un processus de crise, justement mesurable à l’évolution des déclarations politiques des représentants de l’ةtat, il n’est pas nécessaire de s’emballer pour envisager une telle évolution. Les mises au point sur l’état des relations algéro-françaises sont-elles donc venues rectifier le ton de l’agacement exprimé par des ministres et, très récemment encore, par “des sources diplomatiques à Paris” ?
Notre diplomatie semble être dans la position contradictoire de vouloir protester contre un traitement injuste et de vouloir éviter la crise. Au-delà de la situation du diplomate, c’est donc le fond de cette affaire qui nous met dans une si inconfortable situation.
vous parlez de crises ? ces bien connue nos politique essais de faire passez des messages de menace a la france par le billet de la presse nationale parce qu’il sont trop cons.même avec le pétrole il brillerons par leurs médiocrité a l’échelle internationale !
Dés quelqu’un dit, fait ou pense le contraire de ce qu’ils disent, font ou pensent, ils menacent et chaque une menace spéciale. Pour les ALgériens: la prison, la tombe, le silence, l’humiliation, l’exil…C’est au choix. Et, pour les pays étrangers : les contrats, les attentats, la fermeture des frontières…Même s’ils n’ont pas trop de choix ! Ils sont les représentants légaux et directs du mal sur notre terre. Et, ils veulent le rester même sous terre.
je ne rate jamais les billets de M. Hammouche car ils sont indiscutables. sa conclusion dans l’article ci dessus est très logique. pourtant lorsqu’il dit »Notre diplomatie semble être dans la position contradictoire de vouloir protester contre un traitement injuste et de vouloir éviter la crise. Au-delà de la situation du diplomate, c’est donc le fond de cette affaire qui nous met dans une si inconfortable situation. » il omet qques éléments fondamentaux:
1- la diplomatie algérienne ne s’est réveillée qu’il y a deux/trois semaines environ alors que le diplomate qui plus est occupe la haute fonction de directeur du protocole cela veut dire qu’il accueille les chefs d’Etats et de Gouvernements et les MAE. tout le monde conviendra qu’il s’agit d’un poste hautement diplomatique.
2- lorsqu’elle s’est réveillée, la diplomatie algérienne a ait par la bouchede son ministre des déclarations de niveau badaudssans aucun message politique et tout le monde aura remarqué que l’assassinat de feu Mécili n’a même pas été évoqué.
3- contrairement à ce ui est dit ici ou là » une source diplomatique » ce n’est qu’un fonctionnaire ui dit ce qu’on lui dicte de dire. et cela tous les jour nous voyons à la télé les portes paroles des MAE du Monde entier parler au nom de leurs Ministre ou chefs d’Etats ou au nom des institutions. ce sont des sources diplomatiques. cette opacité qui entoure le livreur (ou livreuse) des messages est complètement voulue afin qu’on croit qu’il s’agit de l’ambassadeur.
- le fait que ce ne soit pas le cas est tout à fait révélateur de la volonté du gouvernement algérien de maintenir une sorte de pseudo crise autour de la mise en examen du diplomate juste ce qu’il faut pour que le peuple pense qu’on l’a pas jeté aux orties. c’est tout.
ya l’khaoua ne vous trompez pas. l’important c’est la rose.
Quels que soient les errements de la diplomatie algérienne, moribond sous perfusion, et les déclarations des médias, il est impensable que le chef de l’Etat puisse envisager une visite officielle en ,appareil France tant que cette grave affaire ne sera pas résolue. meme si nous sommes un pays faillible à plus dun titre, Bouteflika ne pourra se permettre de faire comme si le partenariat bilatéral se portait bien. La politique de l’autruche a été pratiquée avec succès depuis le mois d’aout dernier par les AE et il y a fort à parier que l’incompétence jamais égalée du tryptique de l’annexe d’El Mouradia a compliqué la tache du Président qui aura, en cette conjoncture électorale et du fait des enjeux rattachés à cette grave affaire de prise d’otage d’un Haut commis de l’Etat, à réagir personnellement.
Car cette affaire politico-judiciaire devra faire intervenir ces deux paramètres pour son règlement. Mais vu le làchage dont a été victime Mohamed Ziane Hasseni,l’on ne peut que lui souhaiter que sa réhabilitation intervienne rapidement par la voie judiciaire afin que nul ne puisse contester une décision de justice qui établira son innocence.