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Archive pour le 21 décembre, 2008

Exclusif: Mohamed Samraoui: « Messages échangés avec la journaliste d’Echourouk »

sa.bmpPour éviter la manipulation de ses propos, nous publions en exclusivité les messages qu’a échangés Mohamed Samraoui avec la journaliste d’Echourouk.  

samira belamri  مجموعة من الأسئلة (Vendredi 19 décembre 2008)

مساء الخير السيد سمراوي ، تحي خاصة وبعد، أنا سميرة بلعمري صحفية بجريدة الشروق اليومي ،أريد أن استفسر منكم عن بعض التفاصيل بشأن قضية الدبلوماسي الجزائري محمد زيان حسني ،فإذا تفضلتم بالإجابة سنكون لك شاكرين وإذا لم تجيبون سنكون كذلك شاكرين ومتفهمين

شكلت شهادتكم سببا في حبس الدبلوماسي الجزائري هل صحيح هي شهادة الإدانة الوحيدة ؟

،وصلتنا أخبار أنكم قدمتم شهادات متناقضة ومتباينة تماما هل هذا صحيح هوكيف اختلطت عليكم الأمور بالنسبة لتحديد هوية المتهم الحقيقي ؟

س : أفادنا محاموا الدبلوماسي أن القاضي الفرنسي وجه لكم إستدعاء لحضور جلسة مواجهة مع الدبلوماسي هل ستستجيبون ،وفي حال عدم الإستجابة لماذا تمتنعون ؟

Réponse de Samraoui

Envoyé le : Vendredi, 19 Décembre 2008, 20h28mn 40s

Objet : Re: مجموعة من الأسئلة

Salam,

N´ayant pas de clavier avec les caractères arabes, je me permets de vous répondre brièvement car je suis tenu par le secret de l´instruction.

Réponse 1 – Comme je n´ai pas eu accès au dossier d´instruction, ni participé à l´enquête, il m´est difficile d´apporter une réponse adéquate à votre question.

Réponse 2 – Je ne suis pas responsable de ce que peuvent écrire les journalistes, car jusqu´à présent je n´ai rencontré le juge qu´une seule fois et je n´ai fait qu´apporter mon témoignage sur l´assassinat crapuleux d´un opposant algérien.

Je ne vois pas où est la contradiction à partir du moment où je ne me suis exprimé qu´une seule fois de manière officielle sur cette affaire.

Réponse 3 – Des raisons que j´exposerai ultérieurement, ne m´ont pas permis de me rendre en France. Le guet-apens dans lequel je suis tombé en Espagne l´année dernière est encore vivace.

Wassalam.

M.S 

Samedi., 20. Dez. 2008, 12:42

Thema: Re : مجموعة من الأسئلة

تحية طيبة مجددا ،أتمنى أن يسع صدرك فضولي المتجدد شكرا أولا على الرد السريع والتفهم الذي لقيته من جانبكم غير أن سؤال آخر فرض نفس

في سياق تسارع الأحداث فهشام عبود أكد لنا في تصريحات خاصة أنه قدم شهادة لقاضي التحقيق مفادها أنك متورط في القضية وكنتم حاضرون عملية تسليم المبلغ المالي الذي شكل مقابل عملية الإغتيال هل هذا صحيح ،وما سر هذه الإتهامات ،وسأكون لك شاكرة إذا زودتني برقم نقالك الخاص حتى أتمكن من محادتثك

ملاحظة يمكنك الإجابة عني بالفرنسية لأنني أجيدها جيدا وشكرا وسلام أنتظر الإجابة سريعا

Réponse de M. Samraoui 

Sa., 20. Dez. 2008, 15:03

Thema: Re: : مجموعة من الأسئلة 
Salam,

Aboud ou un autre peuvent dire ce qu´ils veulent, cela ne m´importune nullement et ne risque en aucun cas de troubler ma sincérité, j´ai pour moi ma conscience, pour le reste je m´en fiche royalement, « si la parole est d´argent, le silence est d´or »; plus les attaques continuent et plus ils enfoncent Hassani.

Pour ma part je ne tomberai jamais dans la provocation et je ferai toujours preuve de discernement quelques soient les circonstances, ce n´est ni Aboud ni un quelconque autre relais de la mafia au pouvoir qui va ternir ma réputation.

Je suis désolé de ne pouvoir vous communiquer mon numéro de téléphone.

Wassalam

M.S

Sa., 20. Dez. 2008, 12:52

Thema: (no subject)

تحية مجددة ،أريد أن استفهم غقط عن شئ آخر وهذا طمعا في تفهمك ،هل فعلا تعرفت على الدبلوماسي الجزائري الموقوف في القضية وهل أدليتم بشهادة ضده لأنه يعتقد أن شهادتكم كانت سببا رئيسيا في توقيفه ،رقم الهاتف أٍجوك رجاءا خاص

Réponse de M. Samraoui

Salam,

Je pense avoir répondu à votre question hier, ma déposition a été faite en juillet 2003, depuis cette date j´ignore absolument tout des éléments constitutifs du dossier.

Les déclarations paraissant à droite et à gauche n´ont aucun fondement juridique.

Wassalam.

M.S  

Louiza Hanoune s’oppose à la levée de l’état d’urgence !

لويزة حنونLa secrétaire générale du parti des travailleurs, Louiza Hanoune, a déclaré hier au siège de son parti à Alger que la levée de l’état d’urgence est liée au rétablissement total de la paix en Algérie, a rapporté le quotidien El Bilad. La patronne de l’ancien parti trotskyste a estimé que la situation sécuritaire du pays ne permet pas la levée de l’état d’urgence.  »L’armée ne peut retourner à la caserne que lorsque la paix sera totalement rétablie », souligne Louiza Hanoune. El Mouhtarem 

Mohamed Ziane Hasseni sera-t-il envoyé aux Assises ?

assises.jpgNi les gesticulations de l’ancien officier de la Sécurité militaire algérienne, Aboud Hicham, ni la prochaine visite en France de Farouk Ksenitini, président de la Commission nationale de promotion des droits de l’homme en Algérie, ni l’appel de Abdelaziz Belkhadem, patron du FLN, aux autorités françaises à libérer le diplomate Mohamed Ziane Hasseni, ni l’absence de Mohamed Samraoui, ancien colonel du DRS à Paris où il était convoqué par le juge Thouvenot, n’empêcheront la justice française de mener à bien son travail d’investigation pour faire la lumière sur l’assassinat, en avril 1987, de l’avocat et opposant algérien Ali Mecili. En effet, la justice française va sans aucune doute réaffirmer l’inculpation du diplomate algérien dans l’affaire de l’assassinat de Mecili. Mohamed Ziane Hasseni sera envoyé aux Assises. Va-t-il prouver son innocence ou révélera-t-il les noms des véritables commandaitaires du crime qui l’avaient chargé du sale boulot ? Par ailleurs, la justice française va-t-elle mettre en examen Hicham Aboud pour faux témoignage ? El Mouhtarem   

Où sont passés Hassan Hattab et Amari Saïfi ( alias Abderrezak El Para) ?

hassanhattab.jpglejour1.jpgAlgeria-Watch, 20 décembre 2008

Le 1 er  novembre 2007, le Comité des droits de l’homme de l’ONU, à l’issue de l’examen du troisième «rapport périodique» de l’État algérien (en date du 22 septembre 2006) relatif à l’application du Pacte international relatif aux droits civils et politiques (ratifié par l’Algérie le 12 décembre 1989), a rendu publiques ses observations (1). Dans le cadre du suivi de ses recommandations, il a demandé au gouvernement algérien de lui fournir des informations pour certaines d’entre elles, dans un délai d’un an.

Le 30 octobre 2008, l’association Algeria-Watch de défense des droits humains en Algérie a adressé au Comité des droits de l’homme un document dans lequel elle lui communiquait des précisions en rapport avec deux de ses recommandations. Dans l’une d’elles, le Comité constatait l’existence de centres secrets de détention et demandait en conséquence à l’État algérien de les mettre sous le contrôle de l’administration pénitentiaire et du parquet. Dans l’autre, il conseillait aux autorités algériennes de «clarifier et régler chaque cas de disparition» et de «s’assurer que toute personne détenue au secret soit remise sous la protection de la loi, et que soit respecté le droit de ces personnes d’être présentées devant un juge dans les plus brefs délais».

Dans un souci de vérité et justice, Algeria-Watch a évoqué les cas de Amari Saïfi et de Hassan Hattab, chefs de groupes armés se réclamant de l’islam, responsables présumés de graves violations des droits humains, dont l’enlèvement de trente-deux touristes étrangers début 2003, et tous deux «disparus» depuis respectivement quatre ans et quinze mois.

Le cas de Amari Saïfi, dit «El-Para»

Selon les sources non vérifiables des services de sécurité algériens (DRS), citées par des centaines d’articles de la presse nationale, Amari Saïfi, alias Abou Haïdara, alias Abderrezak El-Para serait un ex-parachutiste, passé par l’école militaire de Biskra. Après le coup d’État de janvier 1992 qui a déclenché la «sale guerre» des chefs de l’armée algérienne contre la mouvance islamiste majoritaire à l’issue des élections législatives de décembre 1991 (2), il aurait déserté pour rejoindre en 1992 les GIA (Groupes islamiques armés). À la fin de 1998, il aurait ensuite rallié le Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), récemment créé par des dissidents des GIA (dont Hassan Hattab ) ; et il en serait devenu l’émir de sa «zone 5» en 1999.

«El-Para» a été notamment accusé d’avoir conduit, le 4 janvier 2003, une attaque contre un convoi militaire qui s’est soldée par la mort de quarante-trois soldats. Il atteindra une certaine notoriété en Europe en 2003 avec la prise en otage dans le Sahara de trente-deux touristes européens (dont seize Allemands, dix Autrichiens, quatre Suisses, un Néerlandais et un Suédois) entre le 22 février et le 23 mars 2003. Certains de ces otages ont été libérés trois mois plus tard, tandis que les autres resteront entre les mains du groupe armé pendant six mois. El-Para aurait obtenu des autorités allemandes une rançon de 4,6 millions d’euros en échange de ces libérations.

Le 16 mars 2004, de façon fortuite, il a été capturé avec certains de ses hommes par le Mouvement pour la démocratie et la justice au Tchad (MDJT), un groupe d’opposition tchadien qui a alors cherché à tout prix – car il tenait à ne pas être identifié au « terrorisme islamiste » – à les remettre aux autorités algériennes. Mais celles-ci, très curieusement, n’ont rien fait pour saisir cette occasion d’appréhender et de juger celui qui était présenté depuis des mois, dans des dizaines d’articles de la presse algérienne et internationale, comme l’un des principaux responsables du GSPC (3). Finalement, c’est à l’issue de tractations entre le MDJT et les services libyens que, le 27 octobre 2004, ces derniers remettront les prisonniers aux autorités algériennes, comme en informera aussitôt un communiqué du ministère de l’Intérieur : « Dans le cadre de la coopération algéro-libyenne en matière de sécurité et de lutte antiterroriste, le dénommé Amari Saïfi, dit Abderrezak El-Para, a été extradé le mercredi 27 octobre 2004 par les autorités libyennes et remis à la police judiciaire algérienne (4). »

El-Para a été jugé une première fois le 25 juin 2005 par le tribunal criminel d’Alger, qui l’a condamné à la réclusion à vie pour « création d’un groupe terroriste armé   ». Mais, de façon très étonnante, ce jugement a été prononcé par contumace, car El-Para a été considéré par la justice algérienne comme étant toujours « en fuite ». Alors que, depuis huit mois, il était officiellement entre les mains des autorités algériennes.

Même le secrétaire d’État allemand à la Sécurité, August Hanning, en visite en Algérie en janvier 2007, a renoncé à maintenir sa demande d’extradition d’Amari Saïfi. Alors que ce dernier n’avait pas encore été jugé pour l’enlèvement des touristes, il a déclaré alors : « Nous ne le réclamons plus. D’après mes informations, il est entre les mains des autorités algériennes. Il est jugé et condamné pour des actes qu’il a commis en Algérie (5). » Jusqu’à ce jour, les circonstances exactes de cette prise d’otage et les responsabilités pénales n’ont pas été établies (6).

Le 18 mars 2007, le même tribunal criminel d’Alger devait juger à nouveau El-Para et une fois de plus par contumace, au motif – parfaitement absurde et en totale contradiction avec le droit algérien – que « les procédures judiciaires engagées dans le cadre de cette affaire ont débuté avant qu’ “El-Para” ne soit remis aux autorités algériennes et, donc, considéré comme étant en fuite (7) ». Le tribunal a confirmé qu’Amari Saïfi se trouvait entre les mains des autorités, mais il a justifié un jugement par contumace par cet argument aberrant de l’ouverture de procédures judiciaires avant son arrestation. Le procès a été encore reporté « à la prochaine session criminelle, en mai-juin 2007 ». Mais il n’aura pas lieu à cette date non plus.

Une fois de plus, son procès a été annoncé pour le 24 mars 2008. Il était accusé d’« appartenance à un groupe terroriste, de meurtre avec préméditation », selon l’article 87-bis, alinéas 1, 2, 4 et 5 du code pénal (8). Mais ce procès, une nouvelle fois, n’aura pas lieu. Pas plus que celui qui était prévu le 13 juillet 2008 (9). Cette mascarade judiciaire ne prouve qu’une seule chose : depuis qu’il a été détenu, en octobre 2004, par les autorités algériennes, Amari Saïfi, alias Abderrezak El-Para, doit être en droit considéré comme un « disparu », échappant de ce fait à toute procédure judiciaire reconnue en droit international. Au même titre, mais pour de tout autres raisons, que les dizaines de milliers de victimes de disparitions forcées du fait des forces de sécurité, lors de la « sale guerre » algérienne des années 1990.

Un scénario grotesque, répété dans le même temps à propos d’un autre « chef islamiste », Hassan Hattab.

Le cas de Hassan Hattab

Selon les informations données par les médias algériens, Hassan Hattab, qui aurait longtemps été l’« émir de la zone 2 » (Kabylie et partie Est de la capitale) des GIA (Groupes islamiques armés), aurait pris ses distances par rapport à ces derniers pour créer en septembre 1998 le Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) . Les chefs d’inculpation retenus contre lui par la justice algérienne étaient notamment : « Constitution d’un groupe terroriste armé semant la terreur et un climat d’insécurité parmi la population, homicide volontaire avec préméditation et guet-apens, port d’armes à feu et munitions, vol avec utilisation d’armes à feu et dépôt d’explosifs dans des édifices publics. » Le « dépôt d’explosifs dans des édifices publics » est l’un des trois crimes exclus des dispositions d’extinction de l’action publique, telles que prévues pour de nombreux autres actes criminels liés à la violence terroriste par l’ordonnance d’application de la « Charte pour la paix et la réconciliation nationale », adoptée par le gouvernement le 27 février 2006.

De 2000 à 2007, le sort de Hassan Hattab est resté des plus incertains : citant régulièrement des « sources autorisées » jamais clairement identifiées, les médias algériens ont à de multiples reprises fait état de sa mort, de sa capture ou de sa reddition. Il a été plusieurs fois jugé et condamné par contumace durant cette période, dont trois fois à la peine capitale. Enfin, l e 6 octobre 2007, le ministre de l’Intérieur Yazid Zerhouni a annoncé dans une conférence de presse que Hassan Hattab s’était livré aux autorités le 22 septembre précédent.

Le tribunal criminel de la Cour d’Alger annonçait pour sa part que, à compter du 15 octobre, Hassan Hattab et d’autres accusés avaient dix jours pour se présenter devant le tribunal , où ils étaient cités à comparaître le 4 novembre (10). Ces déclarations officielles ont ouvert un nouveau feuilleton judiciaire, aussi absurde et invraisemblable que celui d’El-Para – au regard même du droit algérien –, qui atteste de l’absolu manque d’indépendance de la justice en Algérie.

Le 4 novembre 2007, en effet, Hassan Hattab n’a pas été présenté au tribunal. Le juge a considéré qu’il « est un fugitif et doit être jugé par contumace, sauf si des preuves de sa reddition venaient à être fournies aux instances compétentes ». D’après la presse, à l’ouverture du procès, le représentant du ministère public expliquait que « le dossier de Hattab n’est pas encore parvenu à la justice, car il est encore en phase d’enquêtes préliminaires au niveau des services de sécurité » et qu’il ne se trouvait dans aucun établissement pénitentiaire (11). Cela signifie que, malgré l’annonce de sa reddition par le ministre de l’ I ntérieur, la justice ne savait pas officiellement où se trouvait Hassan Hattab (12).

Le 10 novembre 2007, le ministre de l’Intérieur a confirmé que Hassan Hattab devait « faire l’objet d’enquêtes préliminaires de la part des services de sécurité avant d’être jugé ». Ainsi, plus de six semaines après sa reddition, il n’avait donc pas encore été présenté devant la justice au terme de la période de garde à vue, pourtant limitée à douze jours par la loi en matière de terrorisme.

Un mois plus tard, toujours selon la presse (13), l’ex-chef du GSPC devait être présenté au juge d’instruction : en fonction des résultats de son interrogatoire, le juge pourrait décider de son inculpation, ou bien ordonner l’extinction de la poursuite judiciaire. Mais depuis, plus aucune information n’a filtré à ce sujet. Et en juin 2008, M.  Mokhtar Felioune, directeur général de l’administration pénitentiaire et de la réinsertion, questionné au sujet du lieu de détention de Hassan Hattab, affirmait qu’il « ne figure pas parmi les 59 000 détenus que contiennent les prisons algériennes (14) ».

Pourtant, ajoutant à l’incohérence, le 21 août 2008, la presse algérienne indiquait que, la veille, Hassan Hattab avait adressé aux membres du GSPC un « appel pour l’arrêt des combats » (15). Et le 1 er  décembre 2008, d’autres articles annonçaient pour le 16 décembre un nouveau procès de Hattab et d’autres personnes accusées de « terrorisme » (16). Or si le procès de ces dernières a bien eu lieu ce jour-là au tribunal criminel de la Cour d’Alger, à la surprise générale, Hassan Hattab ne figurait plus parmi elles …

Au-delà de toutes ces informations contradictoires des quotidiens algériens et des incohérences de la justice , une seule chose est sûre : comme El-Para, Hassan Hattab a disparu. En attestent, en résumé, les déclarations des plus hautes autorités de l’État, qui ont affirmé à la fois qu’il s’était rendu le 22 septembre 2007, mais que, neuf mois plus tard, il n’était détenu dans aucune prison officielle et qu’il n’avait toujours pas été présenté devant un juge.

Pourquoi Amari Saïfi et Hassan Hattab, officiellement détenus par les autorités algériennes, n’ont-ils jamais été présentés à la justice ?

Algeria-Watch a donc demandé au Comité des droits de l’homme de l’ONU de se pencher sérieusement sur cette « disparition » d’ Amari Saïfi et de Hassan Hattab et sur le très étrange refus des autorités algériennes de les faire juger dans des procès publics et équitables. Serait -ce pour éviter qu’ils fassent des révélations sur le rôle du DRS, des milices et d’autres groupes paramilitaires dans de nombreuses opérations terroristes revendiquées par les groupes armés se réclamant de l’islam  ? Rappelons en effet que les deux hommes , avant leur prétendue détention par les services de sécurité (respectivement en 2004 et en 2007), ont longtemps été des «  émirs  » des GIA (Groupes islamiques armés), tristement célèbres pour les grands massacres qui ont endeuillé l’Algérie entre 1996 et 2000.

S’ils comparaissaient devant un tribunal, ils se verraient confrontés à d’innombrables questions qui, faute d’enquêtes judiciaires dignes de ce nom, restent ouvertes jusqu’à ce jour , comme par exemple  : comment , tout particulièrement en septembre et octobre 1997, des groupes de plusieurs dizaines d’assaillants ont -ils pu s’introduire dans des quartier s de la banlieue algéroise , au cœur de la zone la plus militarisée du pays ? Comment ont-ils pu y sévir pendant des heures, égorgeant des centaines de personnes ? Qu’en est-il des observations de rescapés sur l’arrivée en camion des assaillants, les fausses barbes laissées sur place , les listes de victimes ciblées, le blocage des secours (17) ? Pourquoi les militaires stationnés à l’entrée de ces quartiers ne sont -ils pas intervenus ? Pourquoi la vox populi algérienne qualifie-t-elle depuis lors les GIA de « groupes islamiques de l’armée » ?

De fait, sans même qu’il soit besoin d’évoquer les témoignages « non autorisés » des survivants de ces massacres, la relation par les journaux algériens de leurs circonstances et de nombre d’actes terroristes revendiqués depuis bientôt dix-sept ans par les groupes armés se réclamant de l’islam (comme les GIA et le GSPC) – ou qui leur ont été attribués par les autorités – comporte de telles anomalies qu’une collusion entre ces groupes et les services secrets de l’armée apparaît plus que probable (18). En raison de la proximité avérée des chefs de ces groupes avec le DRS et de l’étrangeté des parcours personnels de Saïfi et Hattab (19), leur comparution devant la justice, à l’issue d’une instruction judiciaire véritablement indépendante, contribuerait certainement à l’établissement des faits et des responsabilités dans ces crimes.

Algeria-Watch attend donc du Comité des droits de l’homme de l’ONU que, conformément à son mandat , il exige du gouvernement algérien des informations sur le sort de s « disparus » Hassan Hattab et Amari Saïfi, mais aussi qu’il obtienne de lui de se conformer aux exigences du Pacte international relatif aux droits civils et politiques de l’ONU qu’il a ratifié, en présentant enfin ces deux hommes devant la justice.

Notes

1. Le Comité des droits de l’homme a examiné le troisième rapport périodique de l’Algérie (CCPR/C/DZA/3) les 23 et 24 octobre 2007 (CCPR/C/SR.2494, 2495 et 2496) et adopté des « observations finales » (CCPR/C/DZA/CO/3/CRP.1) le 1 er  novembre 2007. Avec l’organisation Alkarama, l’association Algeria-Watch avait présenté des observations pour commenter le rapport périodique algérien. 2. Voir Habib Souaïdia , La Sale Guerre. Le témoignage d’un ancien officier des forces spéciales de l’armée algérienne, 1992-2000 , La Découverte, Paris, 2001. 3. Jean-Philippe Rémy , « “El Para”, le chef salafiste capturé dont personne ne veut », Le Monde , 26 mai 2004. Pour une analyse de cet épisode et de l’histoire du GSPC, voir : François Gèze et Salima Mellah , «  “Al-Qaida au Maghreb”, ou la très étrange histoire du GSPC algérien   », Algeria-Watch, 22 septembre 2007. 4. Le Jeune Indépendant , 30 octobre 2004. 5. Liberté , 30 janvier 2007. 6. Voir Salima Mellah , «Algérie 2003 : l’affaire des “otages du Sahara”, décryptage d’une manipulation», Algeria-Watch, 22 septembre 2007. 7. Selon une «source judiciaire» citée par Le Jour d’Algérie, 1 er   avril 2007. 8. El Watan , 26 mars 2008. 9. Liberté , 14 juillet 2008. 10. Le Jour d’Algérie , 21 octobre 2007. 11. Le Jeune Indépendant , 11 novembre 2007. 12. El Watan , 5 novembre 2007. 13. El Khabar , 25 décembre 2007. 14. L’Expression , 23 juin 2008. 15. Le Soir d’Algérie , 21 août 2008. 16. L’Expression , 1 er  décembre 2008. 17. Voir notamment Nesroulah Yous (avec Salima Mellah ), Qui a tué à Bentalha ? Algérie : chronique d’un massacre annoncé , La Découverte, Paris, 2000. 18. Salima Mellah , Le Mouvement islamiste algérien entre autonomie et manipulation , Comité Justice pour l’Algérie, mai 2004. 19 Voir : François Gèze et Salima Mellah , «  “Al-Qaida au Maghreb”, ou la très étrange histoire du GSPC algérien   », loc. cit.

Karim Tabbou à LNI: « Chacun est responsable devant l’histoire »

tabou.jpgDans le cadre de la commémoration du 60e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’Homme, le premier secrétaire du FFS, Karim Tabbou, a animé, avant-hier, une conférence au Centre culturel de la commune de Larbaâ Nath-Iraten devant les cadres et militants de son parti ainsi que des citoyens.

Après un bref aperçu sur la situation actuelle du pays, le conférencier a présenté une analyse globale de la situation du pays en évoquant les différentes étapes depuis 1988, la loi de 1989 et ses “fâcheuses conséquences”, jusqu’à aujourd’hui. Dans son allocution, Karim Tabbou n’a pas cessé de responsabiliser le régime et la classe politique qu’il a qualifiée “d’alignée”, en affirmant que “chacun est responsable devant l’histoire”. Il a, par ailleurs, expliqué les différentes crises qui ont secoué le FFS, son parcours durant certaines périodes décisives de l’histoire du pays. “Le FFS est le seul véritable parti d’opposition”, a-t-il affirmé.

À la fin de la conférence, M. Tabbou a eu à répondre à quelques questions des intervenants, notamment sur l’assassinat de Matoub Lounès, les divergences entre le RCD et le FFS, la position du FFS par rapport à l’islamisme. La question des droits de l’Homme a été également évoquée durant cette conférence qui a duré trois heures. Source Liberté

Congrès du MDS: Le non de l’administration

mds783659972.jpgLa demande du Mouvement démocratique et social (MDS) pour la tenue de son congrès a reçu «une fin de non-recevoir» de la part de l’administration, a indiqué, hier, un communiqué du parti, signé par Hocine Ali, secrétaire général par intérim.

«Encore une fois, les autorités ont décidé de contrarier la tenue d’un congrès du MDS en tentant d’instrumentaliser ses divergences internes (…) », lit-on dans le communiqué de «l’autre aile» du parti.  Motif: l’administration «a exigé les signatures des deux tiers des membres du conseil national» du mouvement, alors que, précise le MDS dans son communiqué, «les statuts du parti déposés en 1999 avec sa demande d’agrément, ont été strictement respectés (…)»

La tenue de ce congrès (…), comme d’autres activités à Béjaïa ou Alger, «est bloquée pour des raisons politiques», estime, par ailleurs, le MDS qui n’omet pas de dénoncer au passage, «les interpellations et autres accusations de troubles à l’ordre public» dont sont victimes régulièrement, ses cadres et militants, à chaque fois qu’ils diffusent des déclarations «pour s’opposer pacifiquement à une politique qui tourne le dos aux intérêts du pays et des citoyens», estime encore le MDS dans son communiqué.

«Le MDS dénonce cette atteinte aux droits constitutionnels, consacrés et arrachés de haute lutte contre toutes les formes de despotisme», lit-on de même source. Et de rappeler: «déjà en avril 1998, un huissier s’était présenté au siège d’Ettahadi (dont le MDS est l’héritier) pour convoquer au tribunal la direction du mouvement dans le cadre d’une procédure de dissolution entamée par le ministère de l’Intérieur (…)»  Ce n’est donc pas la première fois, ajoute le MDS, que «le pouvoir tente de faire disparaître, par les moyens de justice et administratifs, notre courant (…)»  «Il ne faut pas se tromper, ce n’est pas uniquement le MDS qui est visé en cette veille d’échéances cruciales pour le pays.

Accepter le sort que le pouvoir peut réserver à notre Mouvement, c’est accepter la mise au pas de toute la classe politique, de l’Etat et de la société (…)», a, en outre, averti le MDS.

Photo: feu Hachemi Cherif

Belkhadem: « La France doit libérer Hasseni »

belkhadem6385605701.jpgDans un discours d’ouverture prononcé lors de la 3ème session ordinaire du conseil national du FLN, tenue hier à l’hôtel El Aurassi à Alger, le secrétaire général du FLN, Abdelaziz Belkhadem, a appelé les autorités françaises à libérer le diplomate algérien Mohamed Ziane Hasseni, arrêté à Marseille et placé sous contrôle judiciaire depuis le 14 août dernier. Il est à souligner que c’est pour la première fois que le SG du FLN s’exprime sur cette affaire. El Mouhtarem

Création du 1er Club de presse des amis du président Bouteflika

pre.jpgL’annonce a été faite hier au siège du quotidien Akhbar El Youm en présence du président du club, Ouael Dâadouche, du SG Cheikh Ben Khalifa et du directeur de publication, Mohamed Kerouche. Le président du club a expliqué l’importance et le rôle d’une telle démarche, la première en Algérie, qui consiste à jouer le rôle de moyen d’information pour évaluer le bilan et les réalisations du président Bouteflika durant ses deux mandats tout en l’appelant à briguer un troisième mandat.

Les membres du club animeront des conférences et des débats politiques autout du programme du Président Bouteflika, au cas où il se présenterait pour un troisième mandat. La feuille de route du club a été planifiée en trois points consistant en la mise en place d’un plan de travail pour expliquer les motivations, les convictions et les propositions du club, l’organisation de travaux hebdomadaires et l’organisation d’une réunion jeudi prochain pour l’attribution des missions aux membres fondateurs et ainsi sortir une feuille de route et un programme.  Synthèse d’El Mouhtarem/ Source la DDK

Point de vue-Affaire Mecili: Le suspect ne doit pas occulter la victime !

arezkiaitlarbi3.gifRemettons les pendules à l’heure ! Avant d’être « l’affaire » d’un diplomate (mal)traité par la justice indépendante d’un pays démocratique, le scandale est d’abord celui d’un avocat, maître Ali Mecili, opposant au régime, tué le 7 avril 1987 de deux balles dans la tête par un tueur à gages.

Suspect numéro 1: Abdelmalek Amellou avait été arrêté en possession d’un ordre de mission signé par son officier traitant, Rachid Hassani, capitaine de la Sécurité militaire. Malgré des éléments concordants de culpabilité qui justifiaient sa mise en détention provisoire, l’assassin présumé avait été expulsé vers Alger, en « urgence absolue », par Charles Pasqua, ministre français de l’Intérieur, la veille de sa comparution devant un juge d’instruction. Le même jour, les autorités françaises rassuraient Abdelhamid Mehri, ambassadeur à Paris, que « l’Algérie n’avait rien à voir dans cette affaire » ! Une absolution extrajudiciaire que l’ancien secrétaire général du FLN se chargera curieusement de répercuter, en septembre 2008, à l’occasion d’une conférence sur le GPRA, au siège national… du FFS !

Pour conjurer la fatalité d’un crime sans coupable, la famille et les compagnons de Me Mecili s’accrochent au moindre indice pour faire éclater la vérité. Parmi les démocrates français solidaires de ce combat éthique, l’historien Pierre Vidal-Naquet, ce fidèle ami de l’Algérie et des Algériens qui avait dénoncé la torture durant la guerre de Libération nationale, était en première ligne. Après deux décennies d’une procédure plombée par la raison d’Etat, la justice tente de reprendre ses droits pour rattraper les criminels. Malgré des pressions multiformes, le juge d’instruction résiste. Fait aussi étrange que rare, le parquet de Paris, représentant du pouvoir politique français, se retrouve aux côtés des avocats de Mohamed Ziane Hasseni, constitués par le pouvoir algérien, face à la partie civile.

Comme pour refermer la boîte de Pandore qui risquait de révéler des complicités criminelles au plus haut niveau des deux Etats, ce duo de choc demandera à l’unisson l’annulation de la mise en examen du suspect et la levée de son contrôle judiciaire. Sans anticiper de l’issue de la procédure et du verdict d’un éventuel procès, est-il nécessaire de rappeler ici un principe intangible du droit pénal : la présomption d’innocence jusqu’à preuve du contraire établie par les juridictions compétentes. Il appartient donc à la justice et à elle seule de statuer sur les charges qui pèsent sur M. Hasseni et de rendre son verdict en toute indépendance. En attendant, le suspect doit continuer à bénéficier de toutes les garanties juridiques d’une procédure irréprochable.

Pour brouiller les cartes, voilà que les manipulateurs de l’ombre agitent leurs relais, actionnent leurs porte-voix, ventilent de l’écume et tentent de faire barrage à la manifestation de la vérité. Les vociférations nationalistes qui brandissent une nouvelle fois la raison d’Etat visent à faire déraper le dossier vers une crise politique pour torpiller la justice. Le ministre de la Solidarité, qui a menacé la France de représailles économiques, n’a réussi, en fin de compte, qu’à discréditer le gouvernement algérien et jeter le doute sur l’éventuelle innocence de l’inculpé. Pis encore : en engageant avec une désarmante désinvolture la solidarité de l’Etat avec M. Hasseni « dhalimen aou madhloumen (qu’il soit coupable ou victime) », il convoque cette « fraternité » démagogique des courtisans serviles pour tenter de couvrir un crime impardonnable, seule certitude dans ce dossier à tiroirs. Peut-il souffrir que des citoyens de ce pays, attachés au respect du droit et à la primauté de l’éthique, relaient les cris de la victime qui, du fond de sa tombe, réclame justice depuis deux décennies ?

A-t-il «oublié», dans le même registre «fraternel», que Me Mecili, ancien officier de l’ALN, était aussi notre «frère» ? Que son engagement dans l’opposition démocratique — qui pouvait par ailleurs déplaire aux apparatchiks de l’ex-parti unique et aux barbouzes de la Sécurité militaire — n’était pas un délit suffisant pour justifier son exécution par un tueur à gages ? L’affaire est trop grave pour être traitée avec autant d’outrecuidance, de légèreté et de mépris souverain des Algériens. Il s’agit, faut-il encore le rappeler, de l’élimination physique, froidement planifiée, d’un homme. Un patriote de conviction qui avait préféré les affres d’une opposition risquée au confort frivole d’une carrière lucrative dans les appareils du régime. Le mobile du crime est incontestablement politique, avec des ramifications et des complicités au plus haut niveau du pouvoir. Il n’en demeure pas moins qu’il reste un crime abominable qu’aucune raison d’Etat ne peut absoudre sans commettre un intolérable outrage à la justice et à la morale. Malgré les usages diplomatiques, les fonctions du suspect ne sauraient servir de tenue de camouflage pour le soustraire à la justice au nom de cette intolérable impunité qui protège les criminels VIP.

Comme les assassins de Krim Belkacem, de Mohamed Khider et ceux de tant d’autres patriotes, victimes de règlements de comptes claniques. Si M. Hasseni « n’est pas celui qu’on pense qu’il est », selon la pitoyable formule du ministre des Affaires étrangères, il reste une voie royale pour le prouver : arrêter son mystérieux homonyme qui sert de paravent à l’argumentaire officiel, mais surtout Abdelmalek Amellou, l’exécuteur présumé du « contrat » et les livrer à la justice. Au-delà des indécents cris d’orfraie patriotards et des interférences claniques, un procès régulier et respectueux des droits de toutes les parties reste la seule issue juridiquement et moralement acceptable. Utopie ? Sans doute. Mais tout le reste n’est que coups fourrés et sordides manipulations.

Par Arezki Aït Larbi, journaliste

Hicham Aboud, ce chouchou de la presse algérienne

chouchou.jpgContrairement à l’ancien colonel Mohamed Samraoui, traité par la presse algérienne de félon, l’ancien officier de l’armée, Aboud Hicham bénéficie quant à lui d’un traitement particulier de la part des journaux algériens. En effet, l’ancien chef de cabinet du général Mohamed Betchine a eu droit, aujourd’hui, à des interviews dans quatre quotidiens nationaux: El Watan, Echourouk, Ennahar, Djazair News. Le mégalomane Aboud a pris la défense du diplomate Mohamed Ziane Hasseni et tenu des propos haineux à l’égard de Mohamed Samraoui.  Cette situation me rappelle l’invitation d’un autre réfugié politique, Mohamed Sifaoui, en 2001, par la télévision algérienne pour témoigner contre Habid Souaïdia auteur du livre La sale guerre.

El Mouhtarem 

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