29 décembre, 2008
Abderrahmane Aïssat, un proche de Aït-Ahmed, enterré hier à Boudjellil
Après des débuts politiques dans la mouvance d’extrême gauche, notamment à Constantine où il avait fait ses études universitaires, Abderrahmane Aïssat avait rejoint le FFS pour devenir un proche de Hocine Aït-Ahmed, le président du parti, qu’il a accompagné pendant près de deux décennies.
Discret, doté d’une solide formation politique et d’une grande culture, Aïssat avait aussi un sens de l’humour peu commun, qui lui permettait parfois de se sortir de situations délicates. Il était devenu, depuis quelques années, un dirigeant clé du FFS, tout en maintenant une grande discrétion autour de sa place dans le parti. Participant à toutes les conférences et manifestations, il apparaissait comme la cheville ouvrière du parti dans le domaine des idées et de la réflexion.
Abderrahmane Aïssat avait choisi d’exercer à Tazmalt, près de Boudjellil, où il a été enterré hier. Ce choix l’avait maintenu dans une posture d’intellectuel provincial, qu’il affectionnait. Vivant modestement, jusqu’à la caricature, il préférait souvent se rendre à Alger, pour des réunions, par autobus. Cela donne le temps de lire, disait-il.
Rattrapé par la maladie depuis un an, Abderrahmane Aïssat s’était peu à peu éclipsé des activités publiques, pour s’éteindre chez lui. Il était âgé de 53 ans. Il laisse une femme et trois enfants.
Par A. B. C. Le Quotidien d’Oran