5 janvier, 2009
Le serviteur formé pour plaire !
Le chef a dit, le serviteur a fait. Le serviteur défend les hommes et il croit défendre sa patrie. Le serviteur manipule le peuple mais il ne sait qu’il est marionnette dans les doigts criminels et pervers de son maître, de son chef qui se sert de lui comme un proxénète véreux se sert d’une pauvre fille et de son roi qu’il ne voit jamais et auquel il croit plus qu’il croit au seigneur qui a crée lui et son roi.
Le serviteur tue pour faire plaisir à son roi. Le serviteur torture ses frères pour leur faire dire ce que son chef croit être indispensable pour garder au pouvoir son roi, son roi qui s’enrichit sur le dos de son peuple sans honte et son remords. Le serviteur a cessé d’être, de réfléchir, de désirer, de rêver et de penser, il a dans esprit ce que son maître lui a imposé. Le serviteur est heureux quand son chef est content de lui, ses émotions ne lui appartient plus.
Le serviteur n’écoute plus son coeur, son coeur bat au rythme du coeur de son chef nuit et jour. Le serviteur possède la raison que son chef lui permet de posséder jusqu’à la fin de ses jours. Le serviteur croit en celui auquel croit son chef et son chef croit à son roi. Son roi qui croit à son orgueil, en la puissance de son pouvoir et aux nombres de ses courtisans et de ses flatteurs. Le serviteur n’a plus ni père, ni mère, il est la propriété de son chef qui le paye, qui le protège, qui le loge et qui le nourrit jusqu’à sa mort.
Le serviteur a oublié son histoire, c’est son chef qui décide de son présent et qui lui prépare son avenir. Le serviteur hait celui ou celle que hait son chef. Le serviteur ne comprendra ses erreurs que lorsqu’il sera dans les mains de son créateur sauf s’il se réveille un jour pour aller se mettre du côté de ceux qui refusent de vendre leurs âmes, leurs esprits et leurs coeurs. Sauf s’il décide de rompre avec ceux qui ont rendu sa patrie pire qu’un cimetière. Fraternellement
Ammi Said