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Archive pour le 10 janvier, 2009

Ghardaïa: Le triple combat des militants du FFS

rasse.jpgPar Chafaâ Bouaiche

Sortie sur le terrain. Une écoute sereine des préoccupations réelles et douloureuses d’une population qui se réveille le 01 octobre sous les rafales d’un véritable tsunami. Maisons et édifices sont emportés par les eaux. Entre ceux qui l’incombe à la nature et ceux qui pointent du doigt les malfaçons de l’administration, c’est tout un débat.  

Il est 10h 30. Nous rentrons au siège du FFS de la wilaya de Ghardaïa où nous accueillent des militants et responsables de la fédération du parti. Ces derniers étaient sur les lieux depuis déjà prés de deux heures ! Si à Ghardaïa on respecte les invités; on respecte aussi la ponctualité. Les Mozabites ne perdent pas leur temps dans des futilités. Les militants du FFS de Ghardaïa sont motivés et déterminés à combattre le pouvoir et ses relais qui les répriment au quotidien.

Dans la grande salle de réunion, nous nous retrouvons face à des militants disciplinés et organisés. Ils prennent la parole à tour de rôle. Ici les gens ont appris à écouter les autres, à s’écouter. Les militants ont témoigné, à tour de rôle, du drame qu’a vécue leur région lors des inondations de septembre dernier. Pas d’exagération dans les propos, pas d’insultes ni d’invective y compris à l’égard des autorités qui pourtant gèrent mal le vécu des citoyens.

Enthousiastes et déterminés, les militants ont tenu à ne raconter que les faits qu’on peut vérifier sur le terrain. A Ghardaïa, les responsables du FFS sont animés par une volonté de poursuivre le travail de proximité qui renforce le parti et le rend visible au niveau de la société. A cet effet, le docteur Kamel Eddine Fekhar, une des figures emblématiques de la région, ne cesse pas de demander à ses camarades de redoubler d’efforts pour accentuer la montée du parti au niveau de l’ensemble des localités de la région.

Lors de ses multiples interventions, le docteur Fekhar fait ressortir que le les militants du FFS à Ghardaïa font face au pouvoir répressif, aux «Mozabites de service», qui sont prêts à «vendre leurs mères pour accéder à des privilèges », et enfin à une partie des populations arabophones que le pouvoir utilisent pour casser le parti. En résumé, les militants du FFS mènent un triple combat ! Mais tous s’accordent à dire que leur principal adversaire demeure le pouvoir qui ne lésine pas sur les moyens afin de briser toute velléité de changement du mode de gouvernance. Car en ce qui concerne les «querelles» entre Mozabites et populations arabophones, les militants du FFS déclarent : « Nous assumons pleinement la différence qui est un signe de richesse»…

A Ghardaïa, les militants du FFS mènent un combat pour la démocratie, les libertés mais aussi et surtout pour la sauvegarde de leur identité et le respect de leurs rites et traditions. «Nous sommes agressés quotidiennement. (Ils) veulent nous exterminer et effacer notre histoire», regrette un militant, sociologue de formation. Par ailleurs, un élu de la commune de Ghardaïa illustre les propos de son camarade par un fait grave qui s’est passé au niveau de la ville, il y a de cela quelques jours. Les faits remontent au début du mois de novembre lorsque des dizaines de citoyens, dont de nombreux militants du FFS, décident de reconstruire le mur du cimetière qui s’est effondré lors des inondations.

Très tôt le matin, les citoyens démarrent leur chantier dans le cadre d’un volontariat. Quelques minutes plus tard, des jeunes du quartier, s’opposant à la reconstruction du mur sous prétexte d’élargir la route, se sont mis à attaquer les volontaires par des pierres.

Les images sont immortalisées par la caméra d’un militant du FFS. Dans le salon de la maison d’un camarade qui nous a conviés à un déjeuner, nous avons suivi via des images vidéo l’attaque qui a duré plusieurs minutes. Les images sont à la fois horribles et désolantes. «A croire que nous sommes en Palestine, alors que nous sommes juste à Ghardaïa», ironise le militant qui a filmé la scène. En effet, ni les jets de pierres, ni la venue du wali, ni l’attitude des policiers qui tentent de séparer «gentiment » les antagonistes, ne sont venus à bout de la volonté des «ouvriers du vendredi » à reconstruire le mur du cimetière en un laps de temps records.

Durant la discussion, Docteur Fekhar nous raconte les minutes de la rencontre de deux délégations représentants les « belligérants » avec le wali. « Devant l’insistance des « habitants » du quartier de démolir le mur sous prétexte d’élargir la route d’un mètre, le wali leur propose une alternative : maintenir le mur et démolir deux bâtisses pour procéder à l’élargissement de la route de deux mètres. Malheureusement, déclare Fekhar, les représentants des habitants du quartier répondent par un niet ! « Ils ont montré leur haine à notre égard et aussi leur volonté de démolir le mur d’un cimetière qui date de plusieurs siècles», regrette Fekhar.

Cette situation pousse un autre militant à déclarer : «Nous sommes une minorité. Nous ne sommes aujourd’hui que 50% de la population de la région, alors que nous étions majoritaires. Face aux multiples agressions que nous subissons, il n’est plus question pour nous d’adopter la voie pacifique». Un autre militant enchaîne : « Tout le monde sait que nous sommes des gens pacifiques, mais il s’avère que cette voie risque de nous coûter cher. Nous sommes prêts à mourir pour défendre notre dignité et notre identité».

Dans le même ordre d’idées, le docteur Fekhar nous rappelle une réunion tenue avec le wali suite à une marche organisée au lendemain des inondations. Lors de cette rencontre, raconte Fekhar, un   »représentant » d’un quartier a déclaré que les gens de Ghardaïa sont Arabes et musulmans. J’ai rétorqué, ajoute Fekhar, en disant que nous sommes aussi des Berbères. Chose qui a déplu à ce « représentant ». Fekhar s’est d’ailleurs demandé pourquoi un tel débat dans une réunion consacrée aux inondations ?, avant de conclure que « c’est de la pure provocation »l. 

En effet, toutes ces provocations nourries par les discours racistes du pouvoir ne font qu’accentuer le sentiment de Hogra chez les militants du FFS. « Aujourd’hui, nous sommes agressés de partout ».  C.B

Zerhouni « Les marches dans la capitale demeurent interdites »

zerh.bmpVingt-trois policiers et 40 citoyens, dont deux journalistes ont été blessés pendant les  marches de soutien avec le peuple palestinien de Gaza, organisées  vendredi à Alger, en raison d’actes de violence commis par des «  trublions » qui ont infiltré ces rassemblements, a annoncé le  ministère algérien de l’Intérieur et des Collectivités locales  dans un communiqué. 

« A Alger, ces marches ont été infiltrées par des trublions,  qui ont commis de actes de violence notamment par des jets de  pierres causant des blessures à 23 policiers et 40 citoyens dont  deux journalistes », selon le communiqué. 

Il a également été constaté le pillage de magasins et le  saccage de véhicules, de vitrines et de mobiliers urbains, causant un climat de panique chez les citoyens qui a nécessité  l’intervention des forces de l’ordre, qui ont procédé à  l’interpellation des auteurs de ces actes, a ajouté la même source. 

Le ministère a rappelé, dans son communiqué, que les marches  dans la capitale demeurent interdites, ajoutant qu’il a été  enregistré des marches, vendredi, à travers plusieurs départements du pays, en solidarité avec le peuple palestinien de Gaza, qui se  sont déroulées dans le calme.

Halte au bradage de l’ENSI

Les travailleurs de l’Entreprise nationale des systèmes informatiques (ENSI) ont initié un mouvement de protestation qui dure depuis le 28 septembre 2008, et ce en solidarité avec leur directrice générale qui avait été relevée de ses fonctions le même jour, refusant ainsi catégoriquement cette décision abusive et illégale qu’ils considèrent contraire aux intérêts de leur entreprise. Pour expliquer leur action et leurs revendications, les travailleurs de l’ENSI s’appuient sur ce qui suit: leur entreprise vivait avant 2004 des difficultés sérieuses qui menaçaient sa pérennité puisqu’elle souffrait d’un endettement de plus de 800 millions de dinars et qu’elle enregistrait des pertes d’exploitation de plus de 100 millions de dinars chaque année. Elle risquait donc d’être fermée avant la fin de l’exercice 2004.

Leur directrice générale avait pris ses fonctions à la fin de l’année 2004 dans ces conditions difficiles, et a réussi, au cours des six premiers mois seulement, à redresser la situation et à permettre à l’entreprise de continuer son activité. Dès 2005, l’ENSI avait réalisé son premier bénéfice d’exploitation depuis plus d’une décennie de déficit chronique. Elle a par ailleurs évolué depuis dans un climat social saint et serein, où l’objectif de tous était celui de conduire l’entreprise vers la réussite et la pérennité, grâce à la stratégie ambitieuse et réaliste définie par la directrice générale. La veille de l’Aïd et le 28 septembre 2008, la SGP Diprest a mis fin aux fonctions de la directrice générale, ce qui a provoqué le mécontentement et l’incompréhension des travailleurs qui considèrent cette décision abusive, discriminatoire, illégale et surtout qui va à l’encontre des intérêts de l’entreprise.

Les travailleurs de l’ENSI sont par ailleurs outrés de n’avoir eu droit à aucune réponse ni explication depuis le 28 septembre. Au contraire, ils se retrouvent victimes d’agressions physiques et verbales, de menaces, d’intimidations et de procédures disciplinaires illégales. Leurs bureaux ont été cassés et leurs documents fouillés et pillés. Depuis le 28 septembre, les travailleurs de l’ENSI sont toujours en protestation. Le nouveau directeur général par intérim a fait appel à d’anciens employés qui étaient des chauffeurs et des gardiens licenciés dans le passé pour des fautes graves et qui avaient pour tâche de forcer les bureaux et les armoires des cadres et de menacer le personnel.

Plus de 50 jours depuis le début de ce mouvement de protestation, les travailleurs qui vivaient en paix depuis quatre ans jusqu’à 2008 sont livrés à leur sort, craignant pour eux et pour leur entreprise désormais livrée à des vandales et à des malfrats.

Les travailleurs refusent ce fait accompli et s’opposent au bradage de leur entreprise. En effet, l’ENSI, héritière de l’ex-CNI (Commissariat national à l’informatique) à l’origine de l’informatisation des secteurs administratifs et économiques, doit être maintenue dans le giron des entreprises publiques économiques. C’est là un devoir moral national et un acte patriotique.

Les travailleurs de l’ENSI

Hommage à Hayet Haroune

hay.jpgHayet, je t’ai connue quelques heures au CPMC…nous y avons partagé quelques moments délicieux de papotage, qui m’ont complètement fait oublié l’ambiance morose qui y règne souvent…
Hier j’ai su que tu n’étais plus de ce monde depuis 40jours déjà, et ma tristesse est indescriptible… Je sais que tu ne mérites pas que la tristesse t’entoure… car à chacune de nos rencontres, tu afficahis un sourire infaillible, même lorsque les tumultes de la vie et la négligence des uns et des autres te fatiguaient et me faisaient rager…

Qui donc a ta foi et ta force ? Je m’en veux de ne t’avoir pas exprimé franchement mon admiration…Hayet tu es la vie malgré la mort, mes larmes aujourd’hui ne veulent pas se retenir de couler, pardonne-moi… mais c’est ainsi, quand on aime quelqu’un on le pleure…ça ne se contrôle pas…
Tu as pris ta retraite de ce monde fatiguant pour te reposer enfin, quiète et pénarde, auprès de ton éternel protecteur…
Une pensée particulière pour ta famille, surtout pour ton père qui t’accompagnait de tout temps et te harcelait de son instinct paternel et amour indefectibles, comme pour profiter de chaque seconde à tes côtés…

Hayet tu resteras un symbole de la femme battante et vivante pour moi…

Par Miryam

Ghaza: appel aux vivants ou à la conscience malheureuse ???

gazate.jpgPar Khoukoum Samy de Paris. 

Face à l’effroyable ethnocide de masse mené par l’Etat d’Israël à Ghaza, il y a de quoi s’interroger de manière compulsive sur ce que sont devenues les «consciences malheureuses» du monde ‘‘libre’’ ? Carnage, massacres, boucherie humaine…Que d’euphémismes face à une réalité dont la sidération devait prendre de court toute rationalité ou conscience politique sur cette terre. Et pourtant, au mieux on évoque «juste» une crise humanitaire ! Rien que ça !

Depuis le 11 septembre et l’invasion de l’Irak par l’armée américaine, rares sont les moments où un silence aussi béant n’a été aussi de rigueur !

Des centaines de morts mutilés et quasiment méconnaissables, des milliers de blessés, des bombes au phosphore blanc prohibées au niveau international et comptant parmi les plus dangereuses, provoquant de graves lésions, sont désormais à l’œuvre, sans qu’aucune voix ne s’élève pour crier au «crime de guerre» !

Où sont-t-ils, ces «éclaireurs» de la nouvelle pensée post nietzschéenne ? Y’aura-t-il un écho aujourd’hui au ‘‘Discours de la haine’’ d’André Glucksmann ? Qui, selon lui «Le bien et le mal ne sont pas des grandeurs parfaitement opposées l’une à l’autre ; le bien souvent accouche du mal et la capacité de voir le mal en face est ce qui nous ouvre la capacité d’un bien relatif.» *

Alain Finkielkraut, serait-il capable aujourd’hui de commenter son propre énoncé: ‘‘Une voix vient de l’autre rive’’ ? Ce court essai qui s’interroge notamment sur le devoir de mémoire et son inquiétude de faire d’Auschwitz ou de la shoah un tabou ? Et enfin, Bernard-Henri Lévy auteur de ‘‘ Ce grand cadavre à la renverse’’, est-il toujours aussi fidèle à la mémoire et aux combats de la gauche ?

La littérature ou plutôt la philosophie, feront-t-elles semblant d’annoncer la «faillite» de la pensée que de s’aventurer sur le terrain miné des lobbies obscurs mais bien réels en faveur de l’impérialisme post-moderne ? Le bon docteur viennois, Sigmund Freud annonçait déjà en 1929 le ‘‘Malaise dans la civilisation’’. Sauf qu’aujourd’hui, la voix des soi-disant philosophes préfère se terrer dans la lâcheté de l’indifférence que de bégayer face à l’immonde ! Enfin, tant que Monsieur Shimon Perrés les rassure en direct à la télévision que de toutes les façons «Nous sommes capables de protéger nos enfants». C’est-à-dire, les enfants israéliens bien entendu.

Quant aux bambins de Ghaza, ils peuvent succomber au phosphore blanc sans attendre les dirigeants arabes et occidentaux pour les pourvoir de quelques convois humanitaires. Au même temps, Alexandre Adler, l’historien ami des médias, ne trouve aucun scrupule pour admettre publiquement et en direct sur la télévision Française Fr3** qu’il «ne condamne pas les tueries de civils palestiniens » !?

Pourquoi ? Il semblerait qu’il suffisait d’installer des ‘‘couloirs humains’’ pendant quelques heures (arrêt de bombardements massifs) et le tour est joué ! Le reste c’est du «détail» ! Tout est permis à l’armée d’occupation y compris à faire convulser les auteurs de toutes les conventions internationales.

Que de honte et d’amertume à entendre en boucle les déclarations assourdissantes de dirigeants transformés à l’occasion en philosophes de l’«humanitaire» ! Une grandeur d’âme, on ne peut plus inouïe. Comme si voir des corps d’humains déchiquetés et de bébés étripés par les déflagrations doit passer à l’arrière plan de la nouvelle conscience universelle version An deux mille…!!!

Des soldats israéliens peuvent utiliser des familles palestiniennes comme boucliers humains, bombarder des écoles de l’URNWA, carboniser des familles entières d’une dizaine de membres, prendre position dans « plusieurs maisons palestiniennes, forçant des familles à demeurer dans une pièce au rez-de-chaussée pendant qu’ils utilisaient leur maison comme une base militaire et une base de sniper »***. Tout cela, ne constitue désormais qu’une simple affaire à connotation généreusement humaine ! De quoi légitimer l’entreprise macabre et la boucherie israélienne.

Tous les décors de grandes démocraties ou de pseudo-attachements aux ‘‘grands’’ principes des droits de l’homme viennent de tomber un par un. Comme un château de cartes. A l’image de l’effondrement des ressorts du capitalisme sauvage et ses institutions boursières dilapidant des milliards de dollars. Une hypocrisie mondiale incapable d’appliquer à soi-même le principe du service minimum à l’égard de la personne humaine. Une incapacité étrange à s’affranchir du carcan diplomatique résolument infâme de tout point de vue. Un bouquet d’image d’enfants, de femmes, de vieillards…, abasourdis par la violence barbare de l’armée n’aura pas suffit à faire réagir les âmes irréversiblement muettes ! Enfin si ! Un semblant d’« opiniâtreté » de trêve de quelques heures, ou encore ce lâché de ballon d’initiative à la Moubarek pour un cessez le feu, après avoir réaffirmé le maintien du blocus sur Ghaza, côté égyptien (le 3 janvier 2009) ! Les signes de retour de la diplomatie algérienne sur la scène internationale ne se font guère ressentir, du moins dans cette partie du monde si éloignée !

Quant à l’auteur du «Yes we can», monsieur Obama, lui semble plutôt pressé pour un vaste plan de relance de l’économie américaine, sans lequel la situation risque d’empirer «de façon dramatique». Mais le désenchantement risque de provoquer en nous des vertiges beaucoup plus saumâtres en matière de politique étrangère des Etats-Unis. Car, après l’euphorie hystérique des élections de novembre dernier, le lobby impérialo-sioniste finira par reprendre ses droits ‘‘naturels’’. Puisque il constitue l’incarnation même du «principe de réalité». Donc le massacre de civils à Ghaza n’aura pas d’interlocuteurs escomptés prêts à la compassion outre-atlantique !

Enfin, la population de Gaza finira bien par panser ses plaies, surpasser sa douleur, enterrer ses martyrs, retrouvera des ressources mentales pour digérer son deuil, saura résorber sa mélancolie, à l’image de leurs frères libanais en 2006. Elle trouvera le courage nécessaire pour affronter les fresques diaboliques des démolitions, de maisons, d’écoles, de cliniques…Elle saura inventer des histoires à conter aux petits pour retrouver leur sommeil naturel. Elle trouvera des astuces pour leur faire oublier le cauchemar des nuits sombres des bombardements. A imaginer des récits pour atténuer la souffrance de leurs parents, frères, sœurs et proches morcelés dans la fumée et poussière des obus israéliens.

Mais nul ne saura se consoler de la lâcheté des consciences des dirigeants occidentaux ‘‘résolument’’ démocratiques et autres super-promoteurs et théoriciens de principes des droits de l’homme !!! Quant à leur inféodés parmi les régimes des pays arabes, il nous semble laborieux de parier sur la chimie du pire à venir ??!  

9 janvier 2009.

Sources : AFP, APS, Amnesty International.

*André Glucksmann- Extrait d’un Entretien avec Guy Rossi-Landi- Septembre 1997, in http://www.evene.fr/celebre/biographie/andre-glucksmann-1526.php

** Lors de l’émission «Ce soir (où jamais !), Fr3, jeudi 8 janvier 2009.

***Malcolm Smart, directeur du programme d’Amnesty pour le Proche-orient et l’Afrique du     Nord.

Sniper répond au journaliste de Liberté: « Votre article est imprégné par l’aspiration d’en découdre avec Samraoui que de sauver Hasseni »

samra.bmpJ’avais décidé de ne pas faire de commentaires sur le sujet (Affaire Hasseni) avant de nouveaux développements, mais comme un invité de marque, un journaliste de Liberté, vient de m’interpeller alors je n’ai pas le choix de répondre.

M. Ouali,

D’abord, je vous remercie d’avoir répondu à mes remarques, désobligeantes certes, mais fondées sur la manière dont vous avez rendu compte de votre investigation et vos recoupements et le support que vous avez utilisé pour le faire.

Un esprit neutre et critique ou un journaliste professionnel qui respecte l’éthique de la profession, ne se positionne pas pour la victime, surtout dans une affaire de meurtre ni contre le témoin. Il aide à éclairer l’opinion publique de la façon la plus rigoureuse possible. La moindre remarque personnelle négative sur l’un ou l’autre des acteurs d’une affaire est très préjudiciable pour la vérité et une partialité flagrante qui, aux yeux des esprits libres et critiques; elle entame la crédibilité de son auteur.

Votre article publié sur ce blog le 3 décembre donne l’impression de respecter ces lignes de conduite et laisse supposer qu’un travail sérieux et neutre a été entrepris, mais malheureusement il est bel et bien entaché par vos jugements de valeur sur Samraoui. Jugez-en:

1. “le chef du protocole au Ministère des Affaires étrangères est accusé par Mohamed Samraoui.”

Comme M. Aboud. M. Samraoui a accusé Rachid Hassani et non le chef du protocole au ministère des Affaires étrangères M. Hasseni.
On n’a pas eu connaissance que c’est M. Samraoui qui a insufflé au juge Thouvenot d’arrêter et de mettre en examen M. Hasseni. M. Samraoui n’a rien avoir avec l’arrestation de M. Hasseni (s’il y a homonymie). Les déboires de ce dernier sont dus à la seule justice française.
L’identification par Samraoui à Mediapart n’est pas la cause des ennuis de M. Hasseni. Il faut attendre la confrontation officielle et la déposition de Samraoui devant le juge pour porter un jugement équitable sur Samraoui que je ne défends pas, mais que je n’accepte pas qu’il soit lynché comme un criminel sans aucune raison apparente ou avérée. Son identification à Mediapart n’aurait rien changé sur le cours de l’instruction. Sinon elle aurait conforté l’hypothèse de l’homonymie.

2. “(Samraoui) Se rendra-t-il en France malgré ce précédent (Espagne) ou fera-t-il de ce risque un prétexte pour se soustraire à une éventuelle confrontation ?”

Le sentiment que vous voulez laisser chez vos lecteurs est trop clair.
Avec cette simple interrogation, on vous doit une idée de poltron et de fuyard qui sera collée à Samraoui. La technique est bien connue dans votre milieu. Pourtant si vous avez suivi les déclarations de M. Samraoui, il vous serait facile de trouver qu’il n’a jamais voulu se soustraire à la justice. Vous trouverez qu’il a toujours espéré cette confrontation. M. Aboud lui-même a considéré justement cette situation et a demandé l’annulation du mandat d’arrêt.

3.” Il s’est piégé lorsque France 3 lui a montré les images d’une autre personne qui, elle, était le véritable Hasseni.”

Même technique d’intoxication passive. Pourquoi avez-vous utiliser le terme “s’est piégé” au lieu de “s’est trompé” ou à la rigueur si on ne l’aime pas, “il s’est confondu dans on identification”. Un piège, une proie, un criminel ou un ennemi pas un témoin. Son témoignage a été suivi par une déclaration que vous trouverez facilement sur le Net: “Je n’aurai la conscience tranquille qu’ après avoir été confronté avec le mis en cause”. Mais cette prudence ne semble pas retenir votre attention ni celle des médias algériens.

Désolé M. Ouali, votre article est imprégné par la même aspiration qui anime le régime algérien qui veut plus en découdre avec Samraoui que de sauver M. Hasseni.

D’autres reproche que je vous fais, pas en tant que journaliste, mais en tant que journaliste qui a publié dans le journal “La Liberté”. Les investigations de ce journal sont très limitées et sont guidées par des a priori évidents. Peut-être c’est pour cela que le journal a bien voulu ouvrir ses pages pour vous. Les nombreuses questions qui restent sont réponses alors qu’elles pourraient être facilement élucidées est très révélateur de la chape de plomb qui est établi autour de cette affaire. La liberté comme d’autres journaux d’ailleurs n’a pas le professionnalisme d’aller chercher la vérité chez les vrais responsables. Personne n’a publié la photo de Hassani et de Amellou, ni parler avec leur entourage familial ou professionnel. Si tel est le constat qui est à décrier Samraoui ou l’Etat algérien qui cache la vérité? Vous êtes journaliste, vous avez accépté cette lourde responsabilité, alors éclairez-nous.

Malgré ces griefs qui n’ont rien de personnel, je salue votre volonté de démentir nos reproches. Vous auriez été un très bon internaute dans ce blog pour contribuer avec nous tous à voir plus clair. Nous espérons vous lire plus souvent.

Par Sniper

Mohand répond à A. Ouali: »Voila pourquoi j’ai été catégorique en ce qui concerne votre tendance à être et à défendre le parti le plus fort »

liberte.gifAu journaliste A. Ouali de Liberté

Vos commentaires m’interpellent car vous ne changez pas votre fusil d’épaule. Vous vous mêlez à nous dans cette quête de vérité pour informer. Mais à notre grand regret, vous suivez des sillons marqués et tracés, peut-être pour ne pas vous perdre dans cette jungle… Je n’ai jamais voulu les emprunter, c’est pourquoi nous ne sommes pas d’accords. Il faut des contrepouvoirs et des contrepoids pour tenter de rétablir un équilibre qui n’existe ni dans cette affaire ni dans d’autres nombreuses hélas !

Nous ne simplifions pas votre rôle. Vous connaissez mieux que nous la pratique de votre métier en Algérie et la particularité de votre journal. Son nom est beau mais qu’en est-il de son ventre, de ses membres et de sa tête. Si vous affirmez que vous n’agissez sous aucun contrôle, permettez de douter, si vous dites que le service de propagande vous fiche la paix, vous ne dites pas tout. La “case” a perdu de son prestige, elle est dévoyée et elle se cherche, elle est partagée entre deux visions diamétralement opposées. Perdurer ou changer et évoluer. Ce que nous connaissons provient des tripes même de ce corps qui fantasme les journalistes mais aussi les citoyens. 

40 années de mensonges laissent des rides et des traces dans nos attitudes à tous. 40 années durant lesquelles il était difficile d’approcher la vérité avec les outils et les moyens normaux. 40 années de combines opportunistes font de nous des personnes qui nous méfions des gens qui affirment connaître tout de tout. Votre métier de journaliste est dur, nous le savons, il est dangereux d’y résister, dure aussi de dire non c’est ainsi que plusieurs tombent dans la facilité du oui. 

Pour ma part je ne vous connais pas, je ne connais pas vos attaches professionnelles ni vos informateurs. C’est pourquoi en me basant uniquement sur vos écrits, je conclue que vous ne dites pas tout.Vous partez de postulats de départ. Nous aurions voulu faire parler les seuls faits que nous connaissons tous sur cette affaire d’abord puis chacun tirera les conclusions en fonction de sa vision de la justice et de la gestion d’un Etat de droit. Nous aimons beaucoup rester neutre et nous aurions voulu lire des articles qui respectent ce principe fédérateur. 

On peut préférer Hassani, ou Hasseni, ou Hasni ou Amellou, nous n’aimons pas voir apparaître les préférences, ou bien il faut le dire d’emblée pour se démarquer d’une analyse objective. Vous dites avoir procédé à des investigations qui vous ont amené à vos conclusions, nous n’avons pas de raison de douter. Mais alors, votre travail aurait pris de couleurs si vous nous aviez dit en même temps qui est Hassani, le vrai, puisque celui ci serait un faux. Vous auriez pu nous dévoiler aussi quelques pans de la réalité de cet assassin appelé Amellou et qui s’occupe (ironie du sort) en Algérie d’une société de sécurité. Vous auriez pu nous donner quelques informations pertinentes sur l’aberration de la situation d’un proxénète, assassin donc avec un gros casier, qui a l’autorisation d’exercer dans un domaine où l’intégrité morale et l’honnêteté sont le baba comme vous dites de la fonction.  D’un tueur on n’en fait pas un “notable”, on ne lui ouvre pas les portes, bien au contraire on le met là où il ne peut plus refaire ses coups vaches, c’est-à-dire la prison. Mais peut-être les valeurs aussi ont changé en Algérie.

Le pouvoir nous rend fou, l’argent nous fait pousser des ailes et on oublie que chacun de nous laisse derrière des traces indélébiles de son action sur cette terre. 

Vous ne dites rien également sur les événements qui se sont déroulés en 1987 en France, ni sur le comportement complice et délictuel de Pasqua et consorts. Vous ne dites rien sur les raisons sordides de cet assassinat. Peut-être que vous ne pourriez pas le faire et dans ce cas alors pourquoi ne parlez que de pile et vous abandonnez la face. Mecili a été assassiné parce qu il savait des choses sur les dirigeants et c’est cela qui lui a coûté la vie. Ce qui fait agir les hommes et certains dirigeants c’est certains faits cachés, ayant en rapport avec la dilapidation des deniers publics, qu’ils habillent de raisons d’Etat. Il est toujours temps de véhiculer les données réelles sur ces assassinats de l’ombre.Or votre attaque systématique de tous ceux qui on en eu marre de voir se comporter la bête immonde à plusieurs têtes et qui ont dit assez en partant ne nous convainc pas de sa neutralité.  Si Samraoui a dit de vous, que vous êtes un des leurs sur la base de ses informations, cela ne fait pas de lui votre ennemi à incriminer à tout prix. Si c’est aussi simple, vous auriez des milliers d’ennemis. Ce que l’on sait de certains journalistes provient de vos propres collègues, car nous n’avons pas de listing précis, c’est dans la nature de ces choses de l’ombre. Même si par habitude on n’aime pas les traîtres et les «retourneurs» de vestes, encore faudrait-il distinguer les gros des accessoires, il faut les mettre tous sur le même plan et les traiter tous de la même manière. Or, en Algérie, et c’est un mal profond, on a organisé des règlements de compte mais on a jamais épinglés les vrais faussaires, au contraire on les a honorés et on continue de le faire. On absout les crimes horribles des terroristes, mais on tombe à plusieurs sur ceux des nôtres qui essaient de faire savoir que le blanc seing que s’octroie certains a brisé l’Algérien et a sali l’Algérien. 

Vous tombez, vous et les autres, sur la seule voix discordante dans ce milieu de mensonge. Beaucoup de gens qualifient de tous les noms ces quelques personnes qui se comptent dans les doigts de la main. Or ils se gardent de traiter d’Agents de l’ancien colonisateur des personnes qui ont pris le pouvoir en Algérie pour faire de ce pays une poule aux oeufs d’or pour eux, leur clan, et leurs amis étrangers.Voila pourquoi j’ai été catégorique en ce qui concerne votre tendance à être et à défendre le parti le plus fort; c’est votre droit, mais c’est aussi notre droit de dire et ne critiquez pas notre propension à dire les choses sans frontières et sans ligne rouge. Pour ne pas être perdant et trop long, je ne suis convaincu par vos arguments. Vous choisissez comme vos collègues le moment de livrer les mêmes données, vous avez tous les mêmes jugements. La ficelle est trop grosse pour ne pas être vue. Il y a en même temps sur ce blog, des personnes qui soutiennent mordicus comme vous que Hasseni, n’est pas un agent des services secrets algériens. Comment peuvent donc le savoir ? Le fichier du personnel des services secrets algériens est-il consultable à souhait ? oh que non. Mais vous savez tout comme moi que beaucoup de journalistes, de cadres et d’Agents aspirent à en faire partie. Chaque journaliste est un informateur potentiel, chaque journal est un foyer de propagande… En affirmant que votre journal est un journal non-aligné, vous nous donnez encore un autre sujet d’inquiétude, car ce n’est pas vrai.  

On retrouve en lisant attentivement beaucoup d’indices et beaucoup de non dits. Le fait d’avoir ainsi nommément répondu en vous adressant à Sniper et à moi même me pousse à m’interroger sur la vraie raison et je devine votre objectif. Soit ! Certains blogueurs se distinguent par des écrits comme le votre. On se demande si vous aussi vous ne voulez pas remettre sur le tapis ce sujet qui a fait coulé beaucoup d’encre. Il a été examiné en long et en large. Quand des ministres de
la République se mettent de la partie, il y a fort à parier que quelque chose de spécial et d’inhabituel est en train de prendre corps, au grand regret de parties qui n’en veulent pas.
 

Si vous répondez à Sniper et à moi même, c’est qu’à vos yeux nous nous trompons. Tout comme les ministres qui se sont distingués, Ksentini, la presse écrite et certains bloguers appointés l’idée même que vous vous trompez ne vous effleure pas. Vous ne voulez même pas que l’idée contraire puisse être évoquée. Qu’à cela ne tienne, nous continuerons à dire que le droit est une science, elle n’est pas exacte, mais elle a ses principes et ses règles. Elle fonctionne uniformément pour les pauvres et pour les riches, et il faut ainsi même si c’est encore un illusion penser que les dirigeants sont aussi des citoyens justiciables chaque fois qu’ils commettent un délit. On ne voit pas ce genre de chose en Algérie, vous le savez tous; c’est aussi que chaque fois qu’un individu, se considérant au dessus des lois, est épinglé, en dehors cieux, à défaut de le vivre chez nous, nous fascine et nous pousse à espérer d’une même justice pour tous. Ce sont ces buts que nous défendons modestement et nous continuerons à le faire. N’en déplaise aux sempiternels béni oui oui. 

On pensait que la révolution les a anéanti, à notre grand regret, leurs racines ont repoussé. C’est pourquoi nous aimerions tant, que le règne du oui, puisse enfin laisser sa place au non chaque fois que possible et que la vie d’un frère ou d’un père est beaucoup plus importante que les ambitions des hommes. ALLAH HOUA AALAM.
Par Mohand

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