Mohand répond à A. Ouali: »Voila pourquoi j’ai été catégorique en ce qui concerne votre tendance à être et à défendre le parti le plus fort »
Au journaliste A. Ouali de Liberté
Vos commentaires m’interpellent car vous ne changez pas votre fusil d’épaule. Vous vous mêlez à nous dans cette quête de vérité pour informer. Mais à notre grand regret, vous suivez des sillons marqués et tracés, peut-être pour ne pas vous perdre dans cette jungle… Je n’ai jamais voulu les emprunter, c’est pourquoi nous ne sommes pas d’accords. Il faut des contrepouvoirs et des contrepoids pour tenter de rétablir un équilibre qui n’existe ni dans cette affaire ni dans d’autres nombreuses hélas !
Nous ne simplifions pas votre rôle. Vous connaissez mieux que nous la pratique de votre métier en Algérie et la particularité de votre journal. Son nom est beau mais qu’en est-il de son ventre, de ses membres et de sa tête. Si vous affirmez que vous n’agissez sous aucun contrôle, permettez de douter, si vous dites que le service de propagande vous fiche la paix, vous ne dites pas tout. La “case” a perdu de son prestige, elle est dévoyée et elle se cherche, elle est partagée entre deux visions diamétralement opposées. Perdurer ou changer et évoluer. Ce que nous connaissons provient des tripes même de ce corps qui fantasme les journalistes mais aussi les citoyens.
40 années de mensonges laissent des rides et des traces dans nos attitudes à tous. 40 années durant lesquelles il était difficile d’approcher la vérité avec les outils et les moyens normaux. 40 années de combines opportunistes font de nous des personnes qui nous méfions des gens qui affirment connaître tout de tout. Votre métier de journaliste est dur, nous le savons, il est dangereux d’y résister, dure aussi de dire non c’est ainsi que plusieurs tombent dans la facilité du oui.
Pour ma part je ne vous connais pas, je ne connais pas vos attaches professionnelles ni vos informateurs. C’est pourquoi en me basant uniquement sur vos écrits, je conclue que vous ne dites pas tout.Vous partez de postulats de départ. Nous aurions voulu faire parler les seuls faits que nous connaissons tous sur cette affaire d’abord puis chacun tirera les conclusions en fonction de sa vision de la justice et de la gestion d’un Etat de droit. Nous aimons beaucoup rester neutre et nous aurions voulu lire des articles qui respectent ce principe fédérateur.
On peut préférer Hassani, ou Hasseni, ou Hasni ou Amellou, nous n’aimons pas voir apparaître les préférences, ou bien il faut le dire d’emblée pour se démarquer d’une analyse objective. Vous dites avoir procédé à des investigations qui vous ont amené à vos conclusions, nous n’avons pas de raison de douter. Mais alors, votre travail aurait pris de couleurs si vous nous aviez dit en même temps qui est Hassani, le vrai, puisque celui ci serait un faux. Vous auriez pu nous dévoiler aussi quelques pans de la réalité de cet assassin appelé Amellou et qui s’occupe (ironie du sort) en Algérie d’une société de sécurité. Vous auriez pu nous donner quelques informations pertinentes sur l’aberration de la situation d’un proxénète, assassin donc avec un gros casier, qui a l’autorisation d’exercer dans un domaine où l’intégrité morale et l’honnêteté sont le baba comme vous dites de la fonction. D’un tueur on n’en fait pas un “notable”, on ne lui ouvre pas les portes, bien au contraire on le met là où il ne peut plus refaire ses coups vaches, c’est-à-dire la prison. Mais peut-être les valeurs aussi ont changé en Algérie.
Le pouvoir nous rend fou, l’argent nous fait pousser des ailes et on oublie que chacun de nous laisse derrière des traces indélébiles de son action sur cette terre.
Vous ne dites rien également sur les événements qui se sont déroulés en 1987 en France, ni sur le comportement complice et délictuel de Pasqua et consorts. Vous ne dites rien sur les raisons sordides de cet assassinat. Peut-être que vous ne pourriez pas le faire et dans ce cas alors pourquoi ne parlez que de pile et vous abandonnez la face. Mecili a été assassiné parce qu il savait des choses sur les dirigeants et c’est cela qui lui a coûté la vie. Ce qui fait agir les hommes et certains dirigeants c’est certains faits cachés, ayant en rapport avec la dilapidation des deniers publics, qu’ils habillent de raisons d’Etat. Il est toujours temps de véhiculer les données réelles sur ces assassinats de l’ombre.Or votre attaque systématique de tous ceux qui on en eu marre de voir se comporter la bête immonde à plusieurs têtes et qui ont dit assez en partant ne nous convainc pas de sa neutralité. Si Samraoui a dit de vous, que vous êtes un des leurs sur la base de ses informations, cela ne fait pas de lui votre ennemi à incriminer à tout prix. Si c’est aussi simple, vous auriez des milliers d’ennemis. Ce que l’on sait de certains journalistes provient de vos propres collègues, car nous n’avons pas de listing précis, c’est dans la nature de ces choses de l’ombre. Même si par habitude on n’aime pas les traîtres et les «retourneurs» de vestes, encore faudrait-il distinguer les gros des accessoires, il faut les mettre tous sur le même plan et les traiter tous de la même manière. Or, en Algérie, et c’est un mal profond, on a organisé des règlements de compte mais on a jamais épinglés les vrais faussaires, au contraire on les a honorés et on continue de le faire. On absout les crimes horribles des terroristes, mais on tombe à plusieurs sur ceux des nôtres qui essaient de faire savoir que le blanc seing que s’octroie certains a brisé l’Algérien et a sali l’Algérien.
Vous tombez, vous et les autres, sur la seule voix discordante dans ce milieu de mensonge. Beaucoup de gens qualifient de tous les noms ces quelques personnes qui se comptent dans les doigts de la main. Or ils se gardent de traiter d’Agents de l’ancien colonisateur des personnes qui ont pris le pouvoir en Algérie pour faire de ce pays une poule aux oeufs d’or pour eux, leur clan, et leurs amis étrangers.Voila pourquoi j’ai été catégorique en ce qui concerne votre tendance à être et à défendre le parti le plus fort; c’est votre droit, mais c’est aussi notre droit de dire et ne critiquez pas notre propension à dire les choses sans frontières et sans ligne rouge. Pour ne pas être perdant et trop long, je ne suis convaincu par vos arguments. Vous choisissez comme vos collègues le moment de livrer les mêmes données, vous avez tous les mêmes jugements. La ficelle est trop grosse pour ne pas être vue. Il y a en même temps sur ce blog, des personnes qui soutiennent mordicus comme vous que Hasseni, n’est pas un agent des services secrets algériens. Comment peuvent donc le savoir ? Le fichier du personnel des services secrets algériens est-il consultable à souhait ? oh que non. Mais vous savez tout comme moi que beaucoup de journalistes, de cadres et d’Agents aspirent à en faire partie. Chaque journaliste est un informateur potentiel, chaque journal est un foyer de propagande… En affirmant que votre journal est un journal non-aligné, vous nous donnez encore un autre sujet d’inquiétude, car ce n’est pas vrai.
On retrouve en lisant attentivement beaucoup d’indices et beaucoup de non dits. Le fait d’avoir ainsi nommément répondu en vous adressant à Sniper et à moi même me pousse à m’interroger sur la vraie raison et je devine votre objectif. Soit ! Certains blogueurs se distinguent par des écrits comme le votre. On se demande si vous aussi vous ne voulez pas remettre sur le tapis ce sujet qui a fait coulé beaucoup d’encre. Il a été examiné en long et en large. Quand des ministres de
la République se mettent de la partie, il y a fort à parier que quelque chose de spécial et d’inhabituel est en train de prendre corps, au grand regret de parties qui n’en veulent pas.
Si vous répondez à Sniper et à moi même, c’est qu’à vos yeux nous nous trompons. Tout comme les ministres qui se sont distingués, Ksentini, la presse écrite et certains bloguers appointés l’idée même que vous vous trompez ne vous effleure pas. Vous ne voulez même pas que l’idée contraire puisse être évoquée. Qu’à cela ne tienne, nous continuerons à dire que le droit est une science, elle n’est pas exacte, mais elle a ses principes et ses règles. Elle fonctionne uniformément pour les pauvres et pour les riches, et il faut ainsi même si c’est encore un illusion penser que les dirigeants sont aussi des citoyens justiciables chaque fois qu’ils commettent un délit. On ne voit pas ce genre de chose en Algérie, vous le savez tous; c’est aussi que chaque fois qu’un individu, se considérant au dessus des lois, est épinglé, en dehors cieux, à défaut de le vivre chez nous, nous fascine et nous pousse à espérer d’une même justice pour tous. Ce sont ces buts que nous défendons modestement et nous continuerons à le faire. N’en déplaise aux sempiternels béni oui oui.
On pensait que la révolution les a anéanti, à notre grand regret, leurs racines ont repoussé. C’est pourquoi nous aimerions tant, que le règne du oui, puisse enfin laisser sa place au non chaque fois que possible et que la vie d’un frère ou d’un père est beaucoup plus importante que les ambitions des hommes. ALLAH HOUA AALAM.
Par Mohand
Vraiment un grand bravo pour ta mise au point mohand !!!l’espoir renait
J’ai ecrit à ce Ouali des la parution de son article dans liberte
Merci Mark, bon courage.
Mohand nous souvent reproché sur ce blog à des internautes de se répéter et de le lasser. C’est ce qu’il a fait avec cette contribution. On n’y apprend rien de nouveau. Il ressasse à l’envi sa position et cela ne me gène pas car depuis les mois que cette affaire nous occupe nous connaissons les positions des uns et des autres.
Non, ce qui m’a fait réagir c’est le sempiternel procédé de Mohand: il part toujours du postulat qu’il est le seul détenteur de la vérité vraie et se pose en moralisateur. Il fait la leçon à Ouali, qui après tout est assez grand et averti pour se défendre, mais je suis resté coi devant l’argumentation dont le moins que l’on puisse dire est qu’elle laisse à désirer.
Ce n’est pas ainsi que vous parviendrez à convaincre un professionnele qui nous aprend avoir procédé aux investigations d’usage, écrire en son ame et conscience, et qui livre un constat franc: Hasseni n’est pas Hassani.
Autant, j’ai été convaincu par les différents commentaires de Ouali, autant avec Mohand je suis resté perplexe.
Bonsoir tout le monde. La presse algerienne veut se saisir de la polémique Aboud-Samraoui et non de l’affaire Mécili. Or Aboud et Samraoui se chamaillent sur la forme et non sur la nature de l’affaire Mécili, puisque tous les deux mettent en cause le pouvoir des généraux. L’affaire Mécili n’est pas un probleme de personne ayant éxécuté le contrat de l’assassinat de Mécili; c’est d’abord la responsabilité du regime et de ses relais. Admettons que Samraoui s’est trompé, en quoi cela diminuerait-il de la responsabilité du pouvoir qui est le même depuis plus de 50 ans dans l’assassinat de Mécili? Admettons que Aboud dit la verité,est ce que « le grand journaliste de Liberté » a entamé des investigations et une enquête à base des temognages de ce même Aboud? A Ouali qui est un ami de longue date devrait plutôt nous dire pouquoi en dépit des accusations qui l’affaiblissent et le rendent vulnérable, le pouvoir continue a faire un profil bas dans l’affaire Mécili?
A MOHIS,
Si vous n’avez pas compris, je n’ai peux rien, je vous dis cependant qu’il s’est agi d’un dialogue établi à l’initiative du Journalise Ouali de Liberté. Je lui ai répondu avec mes mots et j’ai exprimé ma conviction.
Il a d’ailleurs compris ma position et il l’a dit sans ambage.
Cette réaction a mis fin à notre dialogue sur le sujet.Par ailleurs le commentaire de Belaid a été assez pertinent pour ne pas nous égarer dans des soupçons fallacieux sur un point en particulier. Quand à son opinion sur la personne, il lui appartient de faire son auto critique éventuellement. Ce dont nous sommes convaincus c’est que lui aussi s’est dit insatisfait de la manière dont cette affaire est rudement malmenée. Elle n’est pas finie, elle se poursuit. S’il vous plait donc n’y ajoutez pas de l’amertume qui ajoute à nos incompréhensions et nos querelles avec ceux qui sont insatiables et cultivent l’amalgame et la haine des différences d’opinion; car en fait , seul le juge a des éléments , tout le reste n’est que supputation ».
« Merci Mohand, nous sommes d’accord sur tout! Il va sans dire que les articles publiés dans Liberté ne disent pas tout. Vous connaissez autant que moi l’état des libertés en Algérie. Je n’en dirais pas plus ». S’agissant de Samraoui, je n’ai rien personnellement contre lui. A partir du moment où il prend le risque de s’exposer sur la scène publique avec la publication d’un livre il faut qu’il assume les critiques potentielles. Le problème, c’est qu’il a du mal à se convertir en démocrate: il n’accepte pas la contradiction. Sinon, pourquoi insinue-t-il que je serais un indic? Une méthode bien connue de l’école qui l’a formé ».
M. Ouali a travers ce commentaire, réagit en humain, il se défend d’être un indic, mais il espère tout comme nous, qu’il progresse dans la voie qu’il a choisie. Nous aussi nous le souhaitons puisqu’il s’agit d’une première que l’Algérie post indépendance puisse vivre. Elle permettra de lever un pan d’une situation lourdement préjudiciable.
Mohand.
M. Radjef, pourqoui ironisez-vous sur A. Ouali. Il est, ne vous en deplaise, un grand journaliste. Et LIBERTE un grand journal.
Cela etant dit, expliquez nous pourquoi la presse algerienne veut se saisir de l’affaire Mecili ? Quel serait son interet ? Je vous rappelle que, des l’interpellation du diplomate Mohamed Ziane hasseni, certains journaux, principalement de la presse privee, ont couvert l’evenement. D’autres l’ont carrement ignore, jusqu’a maintenant d’ailleurs. S’agissant de la presse publique, cette derniere s’est manifestee bien tardivement pour repercuter les embryons de postion officielle sur la question.
Par ailleurs, votre demonstration s’agissant des positions diametralement opposees sur cette question, comme sur d’autres, de Samraoui et de Hichem Aboud me parait bien specieuse. Vous semblez oublier, ou occulter, le fait qu’il s’agit d’une affaire gravissime qui concerne deux victimes du systeme: Ali Mecili, lachement assassine par une petite frappe de surcroit, et Mohamed Ziane hasseni, a qui d’aucuns veulent faire porter le chapeau pour, precisemment, preserver le pouvoir des generaux. Il n’est pas militaire, ne sait donc rien, ne dira rien, ne revelera rien. Ainsi l’omerta sera preservee sur ce crime d’Etat.
Alors si, en votre ame et conscience, vous estimez que ceux qui ont ordonne l’assassinat de Ali Mecili, et se sont donne les moyens d’executer ce contrat maffieux, doivent payer, il conviendra, alors, de nous mobiliser tous pour que la verite soit faite et que les auteurs, quels qu’ils soient, de ce crime repondent de leurs actes.
Cela semble difficile vu les positions passees de ces protagonistes mais il convient de ne pas baisser les bras. le pire serait, apres tout ce temps, de passer a cote de la verite et de faire payer un lampiste, ne croyez-vous pas ?
M. Radjef said, vous avez recemment commis un article dans le quotidien d’Algerie sur les deux temoins dans l’affaire Mecili et j’y ai reagi hier. Quelle n’a pas ete ma surprise de constater ce matin que j’avais ete censuree une fois de plus sur ce site qui se livre, ma foi, a un « filtre » qui tend a privilegier une ecole de pensee afin sans doute d’en faire LA pensee dominante.
Afin de permettre le caractere contradictoire du debat et puisque vous avez reagi a cet article sur ce site , je propose donc mon commentaire a l’attention des autres internautes.
Taous jan 12, 2009 15:06
M. Radjef, un mot en réaction vous semblez avoir condamné le mis en examen sans autre forme de procès, précédant même les conclusions de l’instruction et pourtant selon le droit français, Mohamed Ziane Hasseni bénéficie de la présomption d’innocence et ce n’est pas a lui d’apporter les preuves de son innocence mais a l’accusation de démontrer, et de façon irréfragable, que le diplomate algérien est en fait Rachid hassani. Cela est encore loin d’être le cas car plus l’instruction progresse et plus l’innocence de Mohamed Ziane hasseni se renforce. Ne jetez donc pas le bébé avec l’eau du bain.
Histoire d’établir un dialogue avec vous, je restitue ici l’un de vos commentaires dans le matin DZ. Vous y êtes bien affirmatif. Je dirais même que vous avez tout faux. vous présentez Mohamed Ziane Hasseni comme étant ,sans l’ombre du doute, pour paraphraser Samraoui, l’ex capitaine a la retraite Rachid hassani, et vous affirmez que Aboud est a la solde de Larbi Belkheir, alors que Hichem Aboud accuse Belkheir depuis 2001 d’être a l’origine de l’assassinat d’André Mecili.
« Posté par radjef said, 12 Septembre, 2008 10:58:47
Tout le monde ou presque tout le monde sait désormais que R Hassani est le commanditaire de l’assassinat odieux de A Mecili. Que R Hassani fût livré ou piégé par un clan du pouvoir pour neutraliser un autre clan qui lui dispute l’exercice du pouvoir à la veille des élections présidentielles, cela n’est pas le problème des algériennes et des algériens, parce que leur priorité, la priorité des priorités, est de mettre un terme à l’impunité sans faire le jeu des clans. S’agissant de Hicham Aboud, il est vraiment à plaindre. Ce n’est pas en tirant sur tout le monde qu’il pourra laver son maître Larbi Belkheir…Une chose est sûre: au vu de toutes ses interventions, on peut dire sans risque de se tromper que Aboud est toujours de service, mais pour le compte d’un clan. ».
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Encore merci a ALGERIE POLITIQUE d’etre cet espace de liberte si conforme a ses prises de positions politiques.