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Archive pour le 11 janvier, 2009

A quoi joue LIBERTE ?

Le quotidien Liberté du patron de Cevital, Issad Rebrab, s’est distingué, au lendemain de la manifestation de soutien aux populations de Ghaza organisée à Alger le 9 janvier 2009, par la publication d’articles truffés de mensonges. Ces « papiers », écrits par les sbires du DRS, ne visent en réalité qu’à justifier l’interdiction par le pouvoir, depuis le 14 juin 2001, des manifestations publiques dans la capitale. 

Ayant moi-même pris part à cette grandiose manifestation, je tiens à démentir l’information rapportée par Liberté sur l’identité de ses organisateurs qui seraient, selon le journaliste Salim Tamani, des militants du parti dissous et de la mouvance salafiste. Quel mensonge ! On ne peut tout de même pas reprocher aux millions d’Algériens leur attachement à l’islam et aux milliers d’Algériens, sortis des mosquées, d’avoir participé à la manifestation ! A moins que le directeur de la rédaction de Liberté, Mounir Boudjemaa, (censure) veuille remettre en cause la foi et la croyance des gens…lui qui n’a ni foi ni loi.

Contrairement aux allégations mensongères de Liberté à l’égard des manifestants, je peux affirmer que les milliers d’Algérois qui ont brisé le blocus d’Alger, sont, pour la grande majorité, des laissés-pour-compte et des victimes de la dictature militaire. 

Par ailleurs, je peux affirmer que les quelques incidents enregistrés lors de la marche sont dûs essentiellement à l’usage de la violence par les services de l’ordre. Enfin, je suis convaincu que les auteurs des articles mensongers n’ont pas quitté leur bureau le jour de la grande manif. Ils ont l’habitude d’écrire sous la dictée de leurs chefs. El Mouhtarem        

17 ans après le putsch: Le combat pour la Vérité et la Justice continue

disparus.jpgAlgeria-Watch, 11 janvier 2009

A l’occasion du 11 janvier, 17 ans après le putsch de 1992, Algeria-Watch publie plus de 150 «fiches» de disparus de la wilaya de Jijel documentés par l’association des familles de disparus de Jijel. Celles-ci sont accessibles à partir de la liste de disparus. www.algeria-watch.org

Depuis près de 15 ans, avocats, défenseurs des droits de l’homme et associations de victimes rassemblent des informations sur les innombrables crimes commis. Mais ce sont les familles de disparus et les personnes qui les ont soutenues qui ont contraint le pouvoir à reconnaître le drame de la «disparition forcée» qui endeuille des milliers de familles.

Après maintes manœuvres, les autorités ont du reconnaître en 2005 que 6146 personnes ont disparu après avoir été enlevées par des agents de l’Etat. Le nombre réel de disparitions forcées peut certainement être multiplié au moins par deux. Mais le principe même de la reconnaissance officielle de ce crime est d’une importance capitale.

Les différentes officines proches de l’Etat, et en première ligne la Commission consultative pour la promotion et la protection de les droits de l’homme (CCPPDH), présidée par Me Farouk Ksentini, tentent de minimiser le rôle de l’Etat dans ce crime en décrétant que celui-ci est responsable mais pas coupable. Mais toutes les machinations passées et présentes ne peuvent plus remettre en question l’évidence reconnue internationalement que l’Etat porte la responsabilité directe de cette violation qui constitue un crime contre l’humanité.

A chaque occasion, les organes de l’ONU dénoncent d’ailleurs l’Etat algérien, à l’instar du Comité contre la torture de l’ONU qui considère comme établi l’existence de centres secrets de détention secrète contrôlés par le DRS (Département du renseignement et de la sécurité) dans lesquels ont disparu des milliers de personnes. Il demande expressément au gouvernement algérien d’enquêter sur les allégations d’enlèvements et de disparitions et de poursuivre et condamner les responsables de ces crimes.

L’ONU demande aussi aux autorités de publier une liste de disparus permettant d’avancer dans la collecte d’informations pouvant servir aux enquêtes. Or jusqu’à présent aucune liste n’a été rendue publique par les pouvoirs publics et nous attendons toujours la publication du rapport de l’instrument ad hoc sur les disparitions forcées présidée par Me Ksentini qui a été remis au Président de République en mars 2005.

A défaut de ces informations officielles, différentes associations publient depuis des années déjà les noms des victimes de disparition forcée et les circonstances dans lesquelles se sont effectués les arrestations ou enlèvements.

En 2002, à l’occasion du 10ème anniversaire du putsch, Algeria-Watch avait publié avec la collaboration de Dr. Salah-Eddine Sidhoum une liste de plus de 3500 noms de victimes établie à partir des renseignements collectés par de nombreux avocats et défenseurs des droits de l’homme auprès des familles de disparus.

En 2007, nous avons publié près de 1700 « fiches » détaillées rapportant les circonstances de la « disparition » et comportant pour beaucoup d’entre elles une photo.

Aujourd’hui, avec l’aide notamment de Moussa Bourefis membre de l’association des familles de disparus de Jijel, nous publions plus de 150 nouvelles « fiches ». Les informations récoltées confirment que la très grande majorité des personnes a été arrêtée entre 1994 et 1996 et détenue au secret au niveau du secteur militaire de Jijel sous contrôle du DRS avant de disparaître.

Nous rappelons que ces cas de disparitions forcées ont été soumis au Groupe de travail sur les disparitions forcées fin décembre 2007 par Alkarama for Human Rights, l’association des familles de disparus de Jijel et Algeria-Watch dont les représentants ont rencontré le Groupe de travail sur les disparitions forcées le 28 novembre 2008.

La LADDH-Annaba s’invite aux élections

urne1.jpgArticle 21-3 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme :

«La volonté du peuple est le fondement de l’autorité des pouvoirs publics ; cette volonté doit s’exprimer par des élections honnêtes qui doivent avoir lieu périodiquement au suffrage universel égal et au vote secret ou suivant une procédure équivalente assurant la liberté du vote».

Ce n’est pas entrer dans le jeu de la politique politicienne dans la lutte pour le pouvoir que de défendre le principe de l’élection comme mode d’exercice  de la souveraineté populaire. C’est d’ailleurs la doctrine officielle de l’Algérie.

Est-ce que la société civile a un rôle à jouer dans la tenue d’élections «honnêtes, libres, propres et transparentes» ? Faut-il laisser les partis politiques et l’Administration face à face pour gérer un processus électoral ? Les citoyens peuvent-ils faire confiance à ces deux partenaires pour que s’exprime la souveraineté populaire ?

L’expérience des élections en Algérie depuis plus de 60 ans nous montre qu’il reste beaucoup à faire pour que le citoyen de ce pays reconnaisse sincèrement la légitimité d’une élection et des élus. Par exemple, à ce jour, le citoyen algérien n’a jamais connu ce que signifie un deuxième tour électoral ou un ballottage.

Dans le cadre de son programme de promotion de la culture des droits de l’homme au sein de la société civile d’Annaba, la LADDH organise à la fin du mois de janvier une table ronde intitulée:

«Le rôle de la société civile dans des élections libres, transparentes et honnêtes»

Des personnalités éminentes tenteront de répondre aux questions que se pose le citoyen :

-   quelles sont les conditions pour la tenue d’élections libres

-   comment s’exerce la surveillance des élections

-   des élections libres sont-elles suffisantes pour ramener la paix dans un pays en situation d’instabilité

-   quelles sont les différentes méthodes de trucage électoral

-   quel est le rôle que jouent les observateurs étrangers ?

M. Ouali, j’ai été vraiment choqué par les motifs que vous avez présentés pour fustiger M. Samraoui

coronelmohamedsamraoui.jpgM. Ouali

Dans une enquête sur un meurtre comme dans toute enquête, ce sont la probité, le sérieux, la rigueur et le langage rationnel, qui doivent prévaloir. Le cœur à des raisons que la raison ne connaît point…

Je suis complètement abasourdi et consterné par votre réponse. Quand j’ai lu votre première contribution surprise, j’ai dit, au fond de moi-même: ce journaliste est courageux et a une conscience professionnelle; il veut se défendre auprès de ces détracteurs; il veut soigner son image. À mon grand regret, votre deuxième intervention m’a laissé terriblement déçu et sans voix. J’ai été vraiment choqué par les motifs que vous avez présentés pour fustiger M. Samraoui. Et ce n’est absolument pas par manque de respect que je réagis vivement à votre réponse. J’aurai réagi pareillement avec un ami quand je vois une aussi grosse bavure.

J’aurais préféré de loin que vous teniez contre Samraoui un langage aussi hostile, mais aussi échafaudé que celui de M. Aboud; aussi clair, inquisiteur et malveillant que de ceux, qui habituellement représentent sa ligne dans ce blog; et comme vous l’avez certainement remarqué, ils sont toute une famille d’assaillants*, que de lire un texte remplit de sensiblerie, d’émotion et d’une attendrissante histoire de jeunesse qui n’a absolument rien à voir avec l’affaire.

Vous n’avez pas apporté la moindre explication sur les raisons qui vous ont amené à faire accroire à vos lecteurs que Samraoui est un “gros menteur” et un dégonflé qui fuit la justice. Vous n’avez pas abordé aucun de mes trois reproches que je vous ai indiqués. Au lieu de cela à quoi avions-nous droit? A des blâmes et à des anathèmes qui le visent pour son choix d’être un militaire, et sa décision d’ être un membre des services de renseignements. Je cite:

“Parce que Samraoui et ses pairs avaient peur de voir se dissoudre leur patriotisme dans nos errements d’aspirants démocrates. Souvenez-vous des débats sur la charte nationale, de nos camarades de classe arrêtés. Par qui? Demandons-le à M. Samraoui! ” (Pourquoi celui-ci et pas à Aboud, Bouteflika et Cie?! Incroyable! cet acharnement discriminatoire).

Et vous nous présentez ces raisons-là ainsi que la pauvreté qui régnait dans votre région dans les années 70 comme les éléments clés de votre conviction de l’innocence de M. Hasseni ?! Je n’en reviens pas encore. Vraiment, M. Ouali, en voulant vous justifier, vous n’avez fait que déstructurer littéralement votre système de pensée, truffé d’incohérences que je ne veux pas démontrer pour ne pas susciter d’autres polémiques qui vont nous éloigner du débat de fond: l’affaire Mecili et la thèse de l’homonymie de M. Hasseni-Hassani.

Monsieur Ouali, il s’agit d’une affaire de meurtre, vous ne pouvez pas l’utiliser pour un règlement de compte ou pour assouvir votre haine contre le régime algérien dans les années 70. Si vous avez contre le témoin Samraoui des accusations graves, des indices tangibles de son animosité pour M. Hasseni, il faut se dépêcher de les publier et alerter l’opinion publique tant que l’instruction est en cours, “Liberté” se fera un plaisir de vous aider et je serai parmi les premiers à les lire. Vous rendrez un immense service à la vérité que vous auriez aidé à éclater.

Mais, de grâce! si vous ne pouvez pas pousser vos investigations dans tous les sens par crainte sur votre vie, si vous n’avez que vos intuitions à proposer et vos dépits contre Samraoui le “carriériste”, l’”antidémocrate “, l’”oppresseur”, le soudard, ” antiKabyle “, à transmettre sournoisement à vos lecteurs, n’écrivez pas sur l’affaire Mecili. Exprimez ces sentiments clairement indépendamment de l’affaire de M. Mecili. Ou du moins, astreignez-vous exclusivement à votre témoignage sur l’innocence de M. Hasseni. N’attaquez pas la crédibilité d’un autre témoin avec du vent.

Vous nous dites que vous n’auriez jamais écrit un mot sur cette affaire si vous n’aviez pas l’intime conviction que M. Hasseni-Hassani était innocent. Alors, je vous pose ces deux petites questions

1. Qui vous empêche de révéler vos preuves si elles sont différentes de celles qui sont déjà avancées et qui, pour le juge français, doivent être étayées, car elles ne sont pas des pièces à conviction .

2. Croyez-vous que le juge Thouvenot s’acharne sur lui si les preuves que vous détenez étaient aussi irréfutables?

Pour ce qui est de l’avocat Verges, je suis d’accord que ses déclarations avaient joué en faveur de M. Hasseni. Mais je vous dois l’information que ses déclarations étaient basées sur des doutes et non sur des certitudes. Voilà une information qui ne va pas dans le sens de votre article publié chez Liberté.

C’est mon besoin de savoir la vérité qui me pousse à vous interroger encore une fois en étant très direct. Il ne faut surtout pas voir dans ma réaction une quelconque malveillance de ma part. Vous êtes journaliste, vous avez sûrement l’habitude.

Amicalement. Sniper

* la famille des Daltons, pour reprendre l’aimable comparaison de lala Taous qui avec The Kbil (reconverti dans la délation et le harcèlement après avoir souhaiter obséquieusement la bonne année au juge Thouvenot) est la plus revêche de la famille.

11 janvier 92 – 11 janvier 2009: Leçons et perspectives

Par Salah-Eddine Sidhoum, Algeria-Watch, 11 janvier 2009

A la mémoire de toutes les victimes du drame Algérien provoqué par l’inconscience des imposteurs.

Il y a 17 ans, le pouvoir illégitime d’Alger décidait de mettre fin aux balbutiements de la démocratie naissante en Algérie. Après avoir « octroyé » une pseudo-ouverture démocratique et organisé elle-même des élections législatives, l’oligarchie militaro-financière décida, un certain 11 janvier 92, par la force des armes, de renverser les urnes et de bafouer la volonté populaire qui venait de légitimer les trois fronts (FIS, FFS et FLN) et de leur remettre les destinées du pays pour une durée de 5 ans.

Par ce geste criminel et irresponsable, le pouvoir allait plonger le pays et la Nation dans les abysses d’une mer de sang et de larmes. Par ce geste scélérat, il fermait la porte à une ère nouvelle : celle de l’alternance au pouvoir et de l’auto-construction politique démocratique, avec toutes les insuffisances que pouvait comporter cette dernière.

Au message du peuple par les urnes, lui signifiant sa retraite, le pouvoir illégitime répondra par la violence politique et la répression sauvage. Pour sauvegarder ses énormes et illicites privilèges, il n’hésitera pas à déclencher une véritable guerre contre une partie du peuple, avec la complicité toute aussi criminelle d’une certaine classe boulitique, préfabriquée dans les officines, d’une certaine « élite » intellectuelle de la « société servile », issue des mêmes laboratoires – en lieu et place de la véritable société civile marginalisée et terrorisée – et d’une certaine presse obséquieuse et mercenaire qui n’était pas sans nous rappeler la Radio des Mille collines rwandaise.

Cette violence sauvage du pouvoir entrainera une contre-violence aveugle d’une jeunesse sans présent ni avenir à qui il donnait l’occasion de libérer, tel un torrent en furie, ses frustrations et sa haine à la fois contre le régime et sa propre société.

Des « analystes » politiques et autres « intellectuels » de service seront mobilisés après ces élections législatives avortées pour nous expliquer, chiffres et pourcentages farfelus à l’appui et par des calculs d’épicier, que seule une infime partie du peuple avait voté et que ceux qui avaient voté …….ne représentaient pas le peuple ( ?!!).

Une véritable tchektchouka politico-intellectuelle, dégoulinante de lâcheté et de larbinage. Nous n’entendrons pas ces pseudo-intellectuels et ces « analystes » lors des « élections » législatives de 1997 et de la fraude massive et criarde qui les entachèrent, « élections » qui porteront une monstruosité politique âgée d’à peine 3 mois au « pouvoir ». Tout comme nous n’entendrons pas cette même « élite » s’indigner des dernières « élections » législatives de mai 2007 où seulement 12% du corps électoral s’exprimait ! Personne n’avait fait appel alors aux blindés. La raison en était simple : ils ne répondent qu’à la VOIX DE LEURS MAITRES ! Et les intérêts illégitimes de leurs « maîtres » n’étaient pas en danger en 97 et 2007, comme ils l’étaient en décembre 91.

Ce qui se produira après l’acte irresponsable du 11 janvier 1992 dépassera tout entendement. Il est maintenant certain que durant la récréation pseudo-démocratique (88 – 91), l’oligarchie avait déjà concocté son plan de guerre contre ceux qui auraient l’impudence et l’imprudence de remettre en cause son illégitimité par la voie des urnes. C’est ce que les putschistes appelleront pompeusement et toute honte bue, le « plan d’action global ». Un plan de très «haut niveau », selon l’un des auteurs du pronunciamiento, qui coûtera très cher au peuple et au pays. Il est vrai que « comme toujours, à la veille des grands drames, l’INCONSCIENCE domine ».

Nous nous lasserons jamais de rappeler le bilan humain effroyable de cette guerre cachée : Plus de 200 000 morts, près d’un million de blessés (dont des milliers d’handicapés à vie), près de 10 000 disparitions forcées, 30 000 torturés, plus de 50 000 prisonniers, 15 000 citoyens déportés dans des camps de concentration de l’extrême Sud, des dizaines de milliers de veuves et d’orphelins, plus de 500 000 exilés. Une véritable hécatombe !

De véritables crimes contre l’Humanité, imprescriptibles, que n’absoudra aucune charte d’autoamnistie et de fausse réconciliation aujourd’hui et demain, malgré tous les artifices politico-juridiques des criminels et de leurs protecteurs.

Un coup d’Etat pour quels résultats ?

La démocratie a-t-elle été sauvée par les « janvièristes » ? Que non ! Pour la simple raison que cette démocratie n’avait jamais existé depuis 62 pour être défendue ou sauvée.

L’Algérie a-t-elle été sauvée de la « barbarie » dite islamiste ? Que non ! L’opposition armée aveugle, malgré la réduction de sa nuisance, persiste et continue d’être alimentée par la hogra institutionnalisée. Ses « kamikazes » continuent d’emporter des dizaines de victimes innocentes. Et notre Algérie entre dans sa 18e année de violences politiques.

Qui a souffert de cette barbarie programmée ?

Il est clair que c’est la population sans défense qui fut, toutes couches sociales confondues, la proie de cette violence inouïe de tous bords qui se déchaina sur le pays.

Ce sont les citoyens des quartiers populaires qui furent la cible de la vague de répression (arrestations arbitraires, déportations, disparitions forcées, tortures, exécutions sommaires).

Ce sont les citoyens des quartiers populaires qui seront les victimes des groupes armés se réclamant faussement de l’islam (policiers intègres, appelés du service militaire, fonctionnaires civils des services dits de sécurité, malheureux miliciens trompés par des seigneurs de guerre…..).

Ce sont les citoyen(ne)s des quartiers populaires qui seront la cible des diaboliques manipulations criminelles (massacres collectifs, campagnes de viols….). A-t-on un jour attaqué les nouveaux quartiers de la lumpenbourgeoisie qui s’est enrichie en déplumant les Algériens ? Jamais !

Et ce sont les humbles intellectuels et politiques, issus des quartiers populaires qui seront les victimes d’attentats plus que suspects (Sebti, Djaout, Boucebci, Fathallah, Mekbel, Yefsah, Mahiou, Hachani, Hambli, Benboulaïd…….). Et la liste est longue, très longue.

Ce sont aussi de valeureux, d’humbles et dignes officiers, enfants de l’Algérie profonde qui seront assassinés (lieutenant-colonel Redha Sari-Redouane, lieutenant-colonel Abdelillah Kara-Slimane, commandant Mourad, général Boutighane, colonel Meraou Djilali…….).

Les sinistres GIA ont-ils attenté à la vie des tortionnaires et autres criminels de Haouch Ch’nou, Châteauneuf, Antar, Magenta ou Bellevue ? Jamais !

Ce sont les modestes outils de travail des ouvriers (usines publiques en faillite et misérables coopératives) qui seront détruits par les bombes des criminels privant des milliers de familles d’un modeste revenu et favorisant les barons mafieux de l’Import. Les usines de prête-noms de l’oligarchie ont-elles subi le moindre dégât ? Jamais !

Qui a profité de cette décennie de sang et de larmes ?

Il est indéniable que l’oligarchie militaro-financière reste la grande bénéficiaire de cette guerre sans nom. Aucun de ses membres n’a été touché par la violence politique. Aucun de ses biens n’a été touché par les groupes armés. Bien au contraire, ses affaires commerciales ont grandement prospéré. Cette guerre qu’on a voulu cacher au monde, tout en appauvrissant une très grande majorité de la population, a créé des centaines de nouveaux milliardaires, ceux que le « ghachi » auquel nous appartenons appelle à juste titre les Beggarines.

En rappelant ces faits, il ne faudrait surtout pas que certains de nos compatriotes pensent que les aiguilles de notre montre se sont arrêtées à cette période sombre de notre Histoire. Il est toujours utile de relire cette dernière car « quand on oublie l’Histoire, on risque de la voir se répéter ». Tout comme l’Histoire « n’est pas seulement des faits, mais les leçons que l’on tire ».

Quelles leçons tirer de notre drame national et de près d’un demi-siècle d’indépendance inachevée et de néo-colonisation indigène ?

Le régime illégitime a montré ses limites après 46 ans de pouvoir sans partage. L’échec du système politique mis en place depuis 1962 est patent et sur tous les plans. Ce système a disposé de l’Algérie comme d’un butin de guerre. Ses multiples « politiques » menées sans la participation du peuple n’ont abouti qu’à d’amères et terribles désillusions. Malgré son état de déliquescence avancée, le pouvoir haï et coupé des réalités refuse obstinément de partir. Il est prêt à tout pour se maintenir. Il n’a pas hésité à faire couler le sang de ses propres concitoyens pour sauver ses privilèges.

Tout comme le coup d’Etat de janvier 92 a clairement montré qu’il n’était pas question pour le pouvoir en place de se plier à la volonté et à la souveraineté populaires, que même la démocratie sélective et conditionnelle octroyée en 1988 n’était que supercherie et qu’en réalité on ne pouvait toucher aux fondements du système militaro-financier et à son exercice du pouvoir réel. Beaucoup d’observateurs s’accordent maintenant à dire que la victoire du FIS ne fut qu’un alibi dans l’arrêt du processus d’autodétermination des algériens. La Constitution de 1989 était dotée de solides garde-fous que le président du pouvoir apparent de l’époque pouvait actionner pour empêcher tout dérapage du parti majoritaire. La conviction de beaucoup de citoyens est que tout autre courant politique légitimé par la volonté populaire à travers le suffrage universel aurait subi le même sort. L’assassinat ignoble de Mohamed Boudiaf qui voulait prendre ses distances vis-à-vis de l’oligarchie qui l’avait ramené, est un autre exemple de la nature funeste et des intentions crapuleuses de cette dernière.

Il serait malhonnête de dire que seule l’oligarchie militaro-financière est responsable de cette tragique situation. Honnie et vomie par une grande partie de la population, elle n’aurait jamais pu se maintenir au pouvoir après une telle faillite sanglante, sans la complicité d’une certaine classe boulitique et d’une certaine « élite » dite intellectuelle, celle de l’allégeance et de l’aplat-ventrisme.

La supercherie démocratique d’octobre 88 et le drame vécu après janvier 92 ont mis à nu, non seulement la nature réelle du régime et l’état de déliquescence de la société mais aussi l’absence d’une véritable classe politique et intellectuelle. Tout n’était qu’apparences, gesticulations, hurlements et duperies. Nous avons toujours dit et répété que l’Algérie n’était pas seulement malade de son régime mais aussi de ses élites.

Actuellement, les citoyens ne se reconnaissent plus dans les formations politiques préfabriquées, les institutions factices et les administrations corrompues. Tous les canaux de l’expression libre et pacifique ont été obstrués. La violence et l’émeute sont devenues les seuls moyens de se faire entendre par notre jeunesse.

A cela s’ajoute l’avilissement d’une société qui a perdu tous ses repères et le profond délitement des valeurs de la Nation, valeurs qui avaient fait la force de nos parents lors de la résistance à la colonisation.

Les tensions de plus en plus exacerbées entre le système obsolète et arrogant et la société déréglée et poussée au désespoir par des décennies d’injustice et de mépris risquent de provoquer, à Dieu Ne Plaise, à n’importe quelque moment un véritable Tsunami populaire qui emportera non seulement ce régime moribond mais tout le pays.

Je crois, à mon humble avis, que ce climat de soumission et de fatalisme que vit notre population dont une partie non négligeable baigne dans la misère, cette faillite d’une grande partie de nos élites et de la classe politique, le mépris de cette minorité de nouveaux riches au pouvoir se comportant en nouveaux colons, l’absence de représentativité réelle du peuple du fait du trucage des élections, n’est pas sans nous rappeler le climat qui régnait la veille du 1er novembre 54.

Doit-on rester impassibles devant la dramatique dégradation de la situation nationale et ces graves dérives qui mettent en jeu l’unité de la Nation ? Doit-on rester les bras croisés et attendre l’explosion ?

Est-il possible de remonter la pente, après pratiquement cinq décennies de gabegie, de corruption, d’absence d’Etat régulateur et avec une société en décomposition et plongée dans une politique d’automutilation?

Sommes-nous capables, de mettre de côté nos divergences artificiellement entretenues et nous entendre sur un ensemble de valeurs et de principes démocratiques, en vue de la construction de l’Etat de Droit dans une Algérie de toutes et de tous ?

Sommes-nous capables, de créer une véritable dynamique populaire en vue d’un changement du système politique, au vu des multiples écueils, de la démobilisation d’une société désabusée, démoralisée où l’individualisme et la « kfaza » sont érigés en vertus ?

Autant de questions que se posent légitimement beaucoup de nos compatriotes.

Il est temps que les volontés sincères intellectuelles et politiques assument leurs responsabilités. Le moment est venu d’engager le véritable combat politique pacifique ouvertement et courageusement. Et pour reprendre Vaclav Havel « les seuls combats qu’on risque de perdre sont ceux qu’on n’ose pas engager ». Il est plus que nécessaire de reconstruire une véritable opposition afin de mener le combat du changement.

La conférence de Genève de novembre 2008 a été un tout petit pas vers cette reconstruction. D’autres compatriotes œuvrent à l’intérieur, au rassemblement de toutes les volontés sincères autour de valeurs et de principes démocratiques acceptés et respectés par tous.

Je crois qu’il est impératif de stopper cette logique d’autodestruction dans laquelle le régime a claustré la société.

Il est tout aussi impératif de briser le cercle vicieux dans lequel est enfermée l’Algérie depuis 1962, à savoir celui d’un peuple sans souveraineté et d’un pouvoir sans légitimité. L’ère des tuteurs en col blanc ou en képi est révolue. Il est temps de mettre un terme à ce régime usurpateur et dégénéré qui perdure maintenant depuis plus de quarante ans et de rendre la parole aux citoyennes et citoyens pour qu’ils puissent choisir souverainement et librement les institutions qui reflètent leurs réalités socioculturelles.

Unissons nos efforts toutes et tous ensemble, sans exclusion aucune, pour aboutir à un compromis politique historique en vue d’un changement pacifique et radical du système politique et de la construction d’un Etat de Droit.

Si nos parents, hier, ont libéré la patrie (El Watan) du joug de la colonisation française, il est de notre devoir aujourd’hui de libérer le citoyen (El Mouwatine) de cette néo-colonisation indigène et d’achever la réalisation des objectifs de notre mouvement de libération que sont l’instauration d’un Etat de Droit, le respect des libertés fondamentales et la construction du Maghreb. Hier, nos aînés se sont regroupés, toutes tendances confondues, au sein du Front de libération (Djabhat Etahrir) pour chasser l’occupant colonial. Aujourd’hui, nous devons nous regrouper, sans exclusion aucune, au sein d’un Front du changement (Djabhat Etaghyir) pour instaurer un Etat de Droit.

Nous n’avons pas le droit, en tant qu’intellectuels et politiques, de fuir nos responsabilités. L’Histoire, implacable, nous jugera sévèrement demain !

«Les volontés précaires se traduisent par des discours, les volontés fortes par des actes.»

L’Algérie risque un blâme de l’OMS

L’Algérie risque de recevoir un blâme de la part de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) le mois de mars prochain, a indiqué M.Salim Nafti, président de la société algérienne de pneumo-phtisiologie lors d’un séminaire, a rapporté L’Expression. La raison de cette sanction est la non-application des mesures d’interdiction de fumer dans les lieux publics, pourtant ratifiées par l’Algérie, en mars 2006. Quand une loi est ratifiée par un gouvernement, ce dernier a trois ans au maximum pour son application. Malheureusement, l’Algérie, pour des raisons multiples, n’a pas pu mettre en oeuvre un dispositif efficace qui permettrait de ne pas fumer dans les lieux publics. Le mois de mars prochain, l’Algérie devra présenter les modalités d’application de cette loi devant l’Assemblée générale de Genève dans moins de trois mois, a indiqué le chef de service pneumo-phtisiologie du CHU Mustapha Bacha d’Alger.

Les hospitalo-universitaires maintiennent leur grève

Les hospitalo-universitaires ont décidé hier, de maintenir la grève lancée le 3 janvier dernier. Les assemblées générales tenues, hier, à travers l’ensemble du territoire national pour informer la base sur l’état d’avancement des négociations avec les pouvoirs publics ont voté, à l’unanimité, «la poursuite du débrayage jusqu’à l’aboutissement concret de toutes les revendications socioprofessionnelles».
Les grèvistes ont arraché dès mardi le principe de l’octroi d’une rétribution pour les activités de soins pour les hospitalo-universitaires. Les taux de ce complément de salaire ont été même fixés par le ministère de la Santé. Il s’agit d’une révision à la hausse de l’ancienne indemnité hospitalière qui sera multipliée par deux. Synthèse d’El Mouhtarem

Derniers de la classe !

dernier.bmpL’Algérie occupe la 99ème place l’ensemble de 134 pays, dans le Rapport du Forum Economique Mondial. Elle a perdu 18 places en une année dans le classement des pays par normes de concurrence économique et d’opportunités d’investissement et d’affaires. Notre pays la 81ème place, l’année passée, de l’ensemble de 131 pays.

L’Algérie est, par ailleurs, à la dernière place dans le classement des pays en termes d’efficacité des banques et la 100ème place en terme d’autonomie de la justice.

Les questions d’instabilité des politiques entérinées, de l’inflation et de l’aboutissement au financement, ainsi que la corruption sont les plus importantes problématiques qui se posent dans le domaine de l’environnement des affaires et de l’investissement.

Dans son rapport annuel, le Forum Economique Mondial a classé l’Algérie à la 13ème place dans le monde Arabe, de l’ensemble de 14 pays Arabes, suivie seulement par la Mauritanie malgré le taux de croissance de l’Algérie qui a atteint 4.8% entre 2003 et 2007.

Toutefois, l’Algérie a enregistré un seul indicateur positif en termes de macroéconomie et a pris la 5ème place dans le classement vu les acquis réalisés avec la hausse des prix du pétrole. Sources L.M

Mohamed Said crée un nouveau parti et nous demande d’attendre la semaine prochaine…

said.jpgL’ancien porte-parole du parti non agréé Wafa de Ahmed Taleb Ibrahimi, Mohamed Saïd a annoncé, hier, lors d’une conférence de presse, la création d’une nouvelle formation politique: le PLJ, Parti de la liberté et de la justice. Au sujet de la composante du nouveau parti, le conférencier a indiqué que la composante humaine du PLJ est différente dans une proportion de 80% de la composante de Wafa.

A la question sur la position du PJL concernant l’élection présidetielle prochaine, Mohamed Saïd a affirmé que son parti apportera son soutien à la candidature d’une personnalité pour la prochaine consultation électorale. «D’ores et déjà, je peux vous dire que nous sommes partie prenante de la présidentielle, nous serons présents sur le terrain. Comment ? D’ici la semaine prochaine vous le saurez », a indiqué l’orateur. Synthèse d’El Mouhtarem

Dépôt de 7 lettres d’intention de constituer un dossier de candidature

lievre.jpgSept lettres d »intention de constituer un dossier de candidature à l’élection présidentielle d’avril prochain ont été déposées, a indiqué samedi le ministère de l’intérieur dans un communiqué. Les postulants à la candidature concernés ayant effectué le retrait des formulaires de souscription de signatures sont : Mme Louiza Hanoune du PT, Moussa Touati du FNA, Ali Zeghdoud du RA (Rassemblement algérien), Ali Faouzi Rebaine (AHD 54), Mohamed Hadef du MEN, Amar Bouacha (MNJA) et Belaid Mohand Oussaid.
Pour rappel, chaque candidat à la candidature devra réunir 600 signatures d’élus ou 75 000 signatures de citoyens dans 25 wilayas. Par ailleurs, le président procèdera, par décret présidentiel, à la convocation du corps électoral 60 jours avant la date du scrutin.

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