12 janvier, 2009
Le pays est vraiment malade
Monsieur Benyoucef Mellouk est à priori le type de fonctionnaire algérien en voie de disparition. Il est honnête, simple et incorruptible. Mais ce ne sont pas les seules qualités qui le distinguent des autres fonctionnaires de l’Etat qui satisfont à ses critères. Il est éhonté, brave et intrépide. Il n’hésite pas à défendre les vrais intérêts de son pays en dévoilant et dénonçant publiquement des affaires de corruption et des comportements scandaleux dans l’administration dans laquelle il travaille. Et au lieu d’être protégé, remercié et promu par les “grands responsables”, il fait tout simplement l’objet de pression et d’oppression de la part de ceux qui sont sensés de faire respecter la loi.
Dès que vous mettez en cause un gros bonnet comme un ministre, vous subissez les foudres de l’administration devant tout le monde. Et comme tout le système est profondèment malade, agonisant, personne ne lui prête attention, ni solidarité (je parle des autres “honnêtes du système”) ni compassion. Ils le regardent comme ils regarderaient quel effet va faire le passage d’un train qui arrive à toute vitesse sur un animal attaché sur la voie ferrée. C’est un spectacle fort de sensation…
C’est un cas parmi plusieurs autres cas, comme le scandale des faux moudjahiddine qui s’est retourné sur son “éclabousseur”. Les “honnêtes” hauts responsables et les grands magistrats et les politiciens de pacotille, observent toujours un mutisme assourdissant qui exprime clairement leur ferme disposition a rester sous un régime moribond gouverné par la loi du plus fort.
Et vous me reprochez le peu de cas que je fais du sieur Hasseni|…
Monsieur Mellouk un jour l’Algérie retrouvera ses esprits; cherchera dans son terroir ses propres repères et ses grands hommes contemporains; elle ne trouvera que des hommes et des femmes comme vous, modestes et humbles. Elle réalisera que la grandeur d’âme et l’héroïsme ne sont pas ceux qui se fabriquent à la télé à coup de discours creux, des déclarations tonitruantes ou de slogans vides alors que le pays n’a jamais décollé. Alors, elle vous remerciera, et affichera avec fierté votre portrait avec un cadre doré en bonne place dans le hall de votre ministère.
Tenez bon ! L’Algérie, la grande et la belle Algérie, est celle qui vous admire d’en bas, non celle qui vous toise avec dédain d’en haut.
Mille fois merci d’être fidèle aux martyrs, et de servir de modèle, rare, mais réel, aux générations montantes.
Par Sniper