Dans leur traitement de l’information relative à la boucherie commise dans la bande de Gaza par l’Etat hébreu, et afin d’expier leur péché originel, celui de leur compromission avec le nazisme, les Occidentaux en général et les Français en particulier, par le biais de leurs médias, s’ingénient à trouver des formules politiquement correctes pour qualifier le crime contre l’humanité dont se rend coupable présentement l’Etat d’Israël, dans le but évident de ne pas offusquer l’éternelle-victime, telle cette géniale trouvaille servie à toutes les sauces et qui consiste à mettre sur le même pied d’égalité les belligérants : «Les combats entre le Hamas et l’armée israélienne font rage dans la bande de Gaza…».
Mais de quels combats parlez-vous messieurs des pays des droits de l’homme ? Certainement de celui du Hamas avec ses Kalachnikov et ses roquettes al-Qassam faisant office de pétards, d’un côté, et de celui d’Israël encerclant dans une superficie d’environ 320 km2, 1 500 000 Palestiniens, l’une des plus forte densité humaine au monde, en les bombardant par air, mer et terre avec un armement des plus sophistiqué, à la pointe de la technologie militaire mondiale, de l’autre.
Autres complicités médiatiques vues à la télévision française. Pendant que des centaines de Palestiniens, toutes franges confondues, meurent sous un déluge de feu inouï catapulté par l’armée de Tsahal, la télévision française ne trouve pas mieux que de s’apitoyer sur le sort de cette petite fille israélienne blessée, sans gravité, par des éclats de verre provoqués par l’explosion d’une roquette lancée par le Hamas. Ou cette autre maman qui s’inquiète pour sa fille-chérie de ne pouvoir trouver un moment pour aller jouer dehors au toboggan par la faute des méchants palestiniens, dérangeant ainsi la quiétude de braves familles israéliennes.
Par ailleurs, il se trouve des courtisans qui défendent la thèse selon laquelle c’est le Hamas qui a rompu la trêve en lançant des roquettes sur les villes frontalières israéliennes et qu’Israël n’avait pas d’autres choix que de se défendre. Nous posons quant à nous la question de savoir que reste-t-il à faire à un peuple affamé, encerclé, floué de sa liberté, de sa terre, de sa dignité, de ses symboles depuis 60ans, devant un colonisateur arrogant et omnipotent qui a de tout temps fait fi des innombrables résolutions onusiennes le condamnant, avec la bénédiction bienveillante de la première puissance mondiale, elle-même écrasée sous le poids des lobbies pro israéliens très influents? Le récent épisode du «mécène» Bernard Madoff en dit long sur la collusion du monde des capitaux, donc de la décision et du pouvoir, avec la «cause» israélienne.
Israël exige, entre autres, que cesse l’approvisionnement en armes du Hamas à partir de Rafah, en Egypte. Pour notre part nous posons la question encore et toujours de savoir qui mettra un terme à la course effrénée de l’Etat hébreu à l’armement, y compris nucléaire ? Pourquoi ce qui est valable pour les opprimés ne l’est pas les oppresseurs?
En fait, tout est fait pour ne pas titiller la sensibilité à fleur de peau d’Israël, même pas par la plus petite des critiques, même pas quand elle tue des femmes et des enfants, au risque de se voir taxé d’antisémite et de voir s’abattre sur les imprudents les foudres des relais d’Israël solidement ancrés dans les rouages des états qui comptent. L’humoriste Dieudonné en fait les frais.
Mais pourquoi? Pourquoi cette complaisance? Pourquoi cette connivence? Le général De Gaules, en homme politique averti qu’il était, avait en son temps apporté une explication tellement vraie que depuis, elle ne s’est jamais démentie. Il avait qualifié par une phrase aussi laconique que subtile les juifs de peuple d’élite. Et il ne s’est pas trompé. Leur stratégie et surtout celle de leur diaspora, est de se rendre utile, voire incontournable dans la vie publique des sociétés occidentales où ils vivent, par l’accaparement des différents postes clés de décision pour pouvoir par la suite imposer, entre autres, les éternelles thèses hégémonistes d’Israël et se comporter en véritables gardiens du temple. C’est ce qui explique la frilosité, voire la peur qu’ont les sociétés occidentales à l’égard de toute voix discordante qui pourrait entacher l’image d’Israël. Le résultat du sentiment d’impunité qui anime Tsahal se matérialise aujourd’hui sur le terrain par un carnage des plus sanglants qui a fait en quelques jours un millier de morts, des milliers de blessés, des orphelins, des veuves, des centaines de sans-domiciles, des handicapés à vie…, sans que la communauté internationale réagisse efficacement.
Les autres complices qui font le lit d’Israël et le renforcent dans son impunité ne sont autres que les chefs d’états et souverains arabes qui sont en déphasage total avec leurs peuples et dont la seule cause qui vaille la peine, pour eux, d’être défendue est celle de se cramponner indéfiniment au pouvoir.
A quoi sert une armée qui engloutit de faramineux budgets, si elle est incapable de nous défendre quand on est humilié, atteint dans notre dignité et nos symboles les plus sacrés, assassiné par milliers? Ou bien sert-elle uniquement les desseins des dignitaires sévissant de l’atlantique au golf persique afin de contrecarrer toute velléité de changement démocratique?
Nous restons convaincus qu’un jour viendra où une élite issue de la volonté de nos peuples et de ce à quoi ils aspirent prendra les rênes et gouvernera nos pays comme les israéliens gouvernent le leur. Ce jour-là nous auront mis fin à toutes les souillures et aucune puissance au monde, quelle qu’elle soit, ne s’aventurera à tuer nos enfants.
Par A. Mazari