Harraga ou immigration clandestine
Dans l’Algérie des néo-béni-oui-oui, servir la France est un devoir sacré. Ceux qui fuient l’Algérie sont considérés comme des harragas, un terme méprisant, dévolirisant, comme s’ils ont commis un péché. La réalité est que les harragas représentent une menace pour la sécurité intérieure française, comme chacun peut le constater en lisant et en étudiant le livre blanc de la défense, disponible dur internet. Selon ce document-doctrine, l’immigration clandestine, un terme plus civilisé que le terme harraga, constitue une menace pour la sécurité intérieure française. Le pouvoir d’Alger s’est chargé de défendre cette sécurité intérieure française en considérant comme un crime passible des tribunaux tout candidat à l’émigration clandestine. Le pouvoir mobilise tous les moyens publics pour servir la sécurité intérieure française. Le pouvoir ne refuse rien à la France de Sarkosy, et il prétend demander la repentance à la France, refusée publiquement à Alger par le même Sarkosy, sans que les porte-voix du pouvoir ne trouvent à dire. Un peu de honte messieurs les nouveaux bachaghas du néocolonialisme.
Par Maamar Boudersa
Ils ont à jamais divorcé de la honte, celle qui nous aide à corriger nos actes, à demander pardon si nécessaire, à acquérir de l’expérience en sondant les causes de nos erreurs et à affiner notre pensée en la purifiant des futilités et des lourdeurs qui peuvent la maintenir dans l’ignorance et l’obscurité. 72 millions de yeux voient la laideur de ce qu’ils ont fait de notre pays et de la majorité de son peuple, la monstruosité de leurs actes et la misère dans laquelle vivent les plus fragiles et les plus pauvre, eux non, ils ne voient rien, ils croient que l’Algérie est à l’image du club des lapins. 72 millions d’oreilles entendent l’absurdité de leurs discours, l’inutilité de leurs promesses et la débilité de leurs projets, eux non, ils sont convaincus de parler le langage du 21eme siècles, le langage de la vérité et de la raison. 36 Millions de langues leurs disent partez ailleurs, laissez nous tranquilles, nous ne voulons plus vous voir, ni vous croire, ni vous écouter une seconde encore mais eux ils entendent tahia flane, tahia barsidane, tahie adhi, tahia thina, tahia khenwi…72 millions de pieds qui veulent partir et traverser le désert pour aller là ou se trouve l’espoir et 72 millions de bras qui veulent apprendre à nager pour fuir par la mer, cette terre qui nous aimions mais qu’ils nous l’ont rendu amer, amer, amer !