Le pouvoir de l’ombre existe parce que il a trouvé une personne qui le représente et le couvre, et cette personne est le président de la république
En réalité, il y a du vrai comme il y a du faux dans ces dires. Le vrai, c’est que le DRS est l’unique corps de sécurité qu’on ne peut pas contrôler, c’est-à-dire qu’il échappe au contrôle, car il peut exercer dans les deux sens, avec l’Etat et en parallele à l’Etat, contrairement au corps de la police ou la gendarmerie ou même l’armée qu’on peut, quelque soit la couverture, réussir à connaitre et à dénicher les personnes coupables.
Le faux c’est que, se ne sont pas tous les officiers du DRS qui sont à l’origine des complots et des conspirations en Algérie; il suffit de prendre le Colonel Samraoui, et d’autres qui ont été liquidés même par leurs collègues du DRS, ce qui prouve qu’il ne faut pas mettre tout le monde dans le même panier. Il faut savoir en outre que ce corps ou un autre comme l’est à travers le monde entier, repose sur la discipline, et l’exécution des ordres, ce qui signifie que chaque élément est appelé à obéir sans discussion aucune, donc, le problème reste posé au niveau des décideurs politiques, les décideurs politiques sont les premiers responsables de tous les crimes, quelque soit leur nature, même les crimes économiques.
Je dois préciser dans ce cas que c’est le Président de la république et le parlement qui sont les responsables de tous les crimes commis durant la période de leur exercice. On ne peut jamais accuser un militaire ou un policier, quelque soit son corps de crime sauf s’il a commis ce crime hors du service ou à titre personnel. Celui qui prend la responsabilité complète c’est l’organisme politique sous l’autorité duquel ces crimes ont été commis.
La situation en Algérie est connue, des gens bien placés et qui sont contre le pouvoir et ses agissements existent et on les connait, donc pas la peine de chercher à en créer d’autes ou à en importer de l’étranger !!!
La question primordiale et qui est une priorité pour tous, et de trouver un homme derrière lequel le peuple, et tout le peuple ou au moins la mojorité écrasante du peuple le suit pour guider ce peuple vers une sortie sans trop de dégats, car pour réussir à renverser le pouvoir, il faut savoir qu’on va affronter le monde entier, surtout aujourd’hui que ce pouvoir s’est donné une raison d’exister et qui consiste en la lutte anti terroriste !!!
Le pouvoir de l’ombre existe parce que il a trouvé une personne qui le représente et le couvre, et cette personne est le président de la république. Si ce pouvoir de l’ombre ne trouve pas de protecteur, il dispraitra de lui-même, mais comme il est protégé par une institution politique, et malheureusement votée par une partie du peuple, il restera là, à manigancer et à manipuler, à s’infiltrer au sein de l’administration pour semer la zizanie pour un temps que je considère encore long.
Tout revient à accuser le choix du peuple, ceux qui ont voté pour que la médiocrité continue et s’enracine et durer encore. Par Achour
Monsieur Achour, l’origine du problème était comme suit.
L’analyse du général Benyeles était proposée aux visiteurs de ce site. Certains ont commenté librement le brûlot du général contre Bouteflika. Ils y ont trouvé beaucoup de bien-fondés. Ils sont libres. D’autres comme moi ont dit que cette analyse est incomplète, car elle évite d’aborder une question capitale qui risque de réduire en miettes toutes les volontés et toutes les perspectives démocratiques. C’est la question du poids prépondérant du pouvoir militaire sur la vie publique malgré les démentis de leurs relais. Il suffit pour cela de lire les livres de Khaled Nezzar et les articles de certains nombres d’autres généraux.
Je crois que c’est un faux débat que de vouloir contester l’emprise des décideurs sur la vie publique et sur la classe politique tout entière. Actuellement, ils semblent un peu en retrait, mais gardent les ficelles bien en mains.
Je n’ai pas nié que le président Bouteflika a créé sa toile d’araignée pour asseoir son pouvoir qu’il veut garder à vie. Il est aberrant qu’une telle analyse, aussi pertinente soit-elle, vienne de la part d’un militaire quand, curieusement, sa faculté d’analyse l’abandonne lorsqu’il s’agit de l’implication des généraux dans le désastre algérien. Il aurait été crédible à mon sens s’il avait commencé par une autocritique et avait appelé les paires de ne plus favoriser qui que ce soit lors des échéances électorales. Les généraux doivent respecter la constitution, la protéger et rester neutres dans le jeu politique. Ils ne doivent pas infiltrer ni manipuler les partis politiques. Une fois le président élu souverainement et démocratiquement par le peuple, ils lui doivent fidélité, loyauté et obéissance. À ce titre-là seulement ils ne seront pas comptables des ordres qu’ils exécutent. Mais la réalité de notre pays vous la connaissez et tout le monde la connaît. Un général pèse plus lourd qu’un ministre. Les généraux sont devenus un Pouvoir à part entière. Ils peuvent décider à tout moment d’arrêter un président, le remercier, le supprimer, le gêner dans son programme et sa politique. Mettre au pas tout le pays au nom de l’intérêt national. Ce ne sont pas les moyens, ni les médias rompus aux allégeances, ni les nervis qui leur manquent pour s’entourer une légitimité et une honorabilité. Nous l’avons vu en 62, en 65, en 79, en 92, en 99 et cela pourrait continuer.
Un pouvoir absolu à part entière; il peut décider de la vie et de la mort de ceux qu’il pense qu’ils sont un danger pour l’Algérie. Les présidents sont de ce fait appelés à amnistier, à nettoyer les dégâts contre des mandats supplémentaires. Auparavant, c’était au Président seul de décider les questions de « raison d’État ». Aujourd’hui, le président, s’il a du toupet, doit crier sur tous les toits qu’il n’est pas un trois-quarts de président. Le mandat que lui octroie le peuple ne sert pas à grand-chose. La constitution ne suffit plus. Le général Khaled Nezzar méprisa publiquement le président Bouteflika en le traitant de tous les noms. Le cas de M. Nezzar n’est pas isolé et sa mentalité n’est pas atypique. Il représente le type des généraux décideurs belliqueux, tyranniques et autoritaires, qui ont travaillé ensemble et formé dans le même moule. Où est l’obligation du respect militaire à la fonction du Président. Ils se croient investis d’une mission divine que ne leur confère pas la constitution.
Voilà comment cette institution fonctionne et comment elle traite la constitution et la souveraineté populaire. Chaque fois qu’ils sont appelés à mettre de l’ordre dans le pays suite à des émeutes violentes comme en 88, de faire leur travail comme partout dans le monde, les généraux sortent des casernes et n’y rentrent plus. Ils imposent leurs propres lois et prennent tout ou une partie du Pouvoir politique.
M. Benyeles n’a pas encore milité pour cette question cruciale de la primauté absolue du civil sur le militaire à laquelle a appelé le Chahid Abane Ramdan. Il n’a pas retracé la débâcle de la décennie rouge. Motus et bouche cousue. Mais contre le président « civil » il trouve toutes les latitudes de le tancer vertement. On se demande alors pourquoi. Et c’est ce qui doit être reproché à tout militaire démobilisé qui se convertit en politique. S’il est un démocrate convaincu, il doit aider son pays à se libérer du joug des militaires et de leur interventionnisme. Il doit participer activement à colmater efficacement la brèche par laquelle les militaires risquent de se glisser. En tant que militaire respecté et respectable, il est bien placé pour jouer ce rôle très patriotique. Zeroual a fait quelques pas pour la démocratie, mais n’était pas très efficace. Il n’a pas assuré un scrutin loyal en 1999. Il a préféré prendre la poudre d’escampette pour se cloîtrer dans une vie quasi monastique faite de silence et de rares déclarations cryptées.
Bouteflika a, certes, échoué dans sa mission du développement économique, réduit les institutions de l’Etat en des caisses d’enregistrement et se conduit en véritable dictateur, mais il y a une chose que personne ne peut lui nier: il a poussé les militaires vers leurs casernes. Cela ne veut pas dire que le problème est réglé. Rien ne nous garantit que les bottes ne vont pas défoncer encore une fois la porte de la présidence. Le successeur de Bouteflika n’aura pas forcément les mêmes « atouts historiques » pour s’imposer aux généraux. Les militaires ont appris à s’adapter avec la conjoncture internationale seulement. Le peuple ne fait pas le poids dans leur balance. Tant que cette question n’est pas posée avec acuité et courage dans la société, l’avenir reste hypothéqué et il n’y aurait aucun espoir de voir le pays s’épanouir ou de voir les citoyens relever la tête. Lutter pour une démocratie en s’attaquant seulement à l’autoritarisme du président sans poser la question lancinante de la place de l’Armée dans la vie publique revient donc à construire un château de cartes qui ne résistera pas à la moindre brise.
Le problème est qu’en voulant s’exprimer de la sorte (ceci est mon opinion) on se fait bousculer et on se fait inviter à applaudir ou à simplement écouter les oracles bien pensants…
Et quand on parle de modestie, on se fait molester comme un vaurien. Où sont le respect et le débat contradictoire?
Concernant le DRS, ce n’était pas le sujet, mais l’invective m’a obligé de souligner certains faits. Je n’ai pas dit que tous les officiers de cet organisme sont compromis dans la gestion catastrophique de la lutte contre le terrorisme. J’ai parlé d’une poignée de chefs qui ont largement abusé de leur pouvoir et ont les mains rouges de sang. Le nom du DRS reste associé à jamais aux tortures, aux graves violations des droits de l’homme, aux camps de concentration, etc. Pour préserver l’unité nationale et la paix et en même temps effacer l’image hideuse qu’elle a donnée à l’extérieur, cette institution doit être dissoute et remplacée par une autre. Des leçons doivent être tirées du passé. Certaines pratiques doivent être dénoncées et doivent cesser; leurs responsables doivent être évincés et mis à la retraite.
En parlant de « sans trop de dégât », M. Achour, vous avouez vous même indirectement toute la faiblesse de l’Etat face aux généraux et au DRS. Vous avouez implicitement que ses derniers sont prêts au pire si leurs prérogatives anticonstitutionnelles seront menacées.
Une démocratie peut-elle s’accommoder de cette situation? Je ne le crois pas.
Merci à tous et à toutes et en particulier au modérateur d’avoir accordé un intérêt à mon opinion au même titre que celles des autres intervenants.