Par M. Salah Amer-Yahia *
Au deuxième mois de leur bannissement de l’Education par le premier responsable du secteur, cinq adolescents donc mineurs sont traduits par ce même responsable devant la Justice à quelques enjambées de leur cursus scolaire. Nos cinq jeunes lycéens se voient privés de passer leur bac, mis sous contrôle judiciaire. Ils sont accusés d’atteinte à l’emblème national dans un pays où le système gratifie de pardon et de protection ceux qui continuent à faire la guerre à cet emblème…
C’est la deuxième fois en une décennie que des lycéens du Lycée Okba de Bab-El-Oued sont livrés au lynchage médiatique et à la Justice par ceux qui sont en charge de leur éducation et de leur formation. Durant l’année scolaire 1997/1998, l’Union des parents d’élèves de la wilaya d’Alger avait dénoncé et mis un holà aux accusations portées contre des élèves qui étaient doublement victimes d’agents corrupteurs de l’éducation. Ils excluaient des élèves du lycée Okba pour les réinscrire moyennant argent au lycée Emir Abdelkader.
Les déclarations contradictoires des deux premiers responsables de l’établissement secondaire Okba montrent l’incurie dans laquelle nos enfants étudient. Ils ont livrés à eux-mêmes, sans surveillance, sans enseignants et …durant les cours de soutien ! C’est un agent d’entretien qui accuse des mineurs d’atteinte à l’emblème national !
Que faisaient leurs enseignants, les surveillants, le Proviseur ?
Les premiers à comparaître devant la Justice si délit d’atteinte à l’emblème national venait à se confirmer devraient être les responsables directs à tous les niveaux de ce grave échec éducatif : MM. le ministre, le DE et le proviseur.
Alger 09/02/2009.
* Président-fondateur de l’Union des parents d’élèves de la wilaya d’Alger