• Accueil
  • > Libre débat
  • > Le système algérien a des victimes sans criminels et des criminels sans victimes

Le système algérien a des victimes sans criminels et des criminels sans victimes

khalifadrcopy.jpgJ’apporte des éléments d’éclaircissement au commentaire commenté. Dans un pays, où la perversion du système de pouvoir est la régle générale, l’échelle universelle des valeurs est inversée. Pour comprendre le comportement des hommes du pouvoir, il faut utiliser la méthode d’inversion des rôles. Un voleur, dans l’échelle universelle des valeurs, est un voleur qui doit payer pour son vol. Le butin est restitué et la prison pour une durée déterminée est son nouveau domicile. Voler en Algérie est un acte de bravoure, de courage, d’intelligence, d’ingéniosité. L’acteur est récompensé par une promotion pour voler plus. Il est qualifié de compétent. Pour le commun des mortels, dans l’échelle universelle des valeurs, compétent veut dire avoir obtenu des résultats d’ensemble positifs, avoir apporté un plus à la société, à l’administration qu’on gère.

Dans le monde pervers du pouvoir, compétent veut dire incapable de gérer les affaires publiques, mais capables de voler, de violer. Dans leur milieu fermé, où ils avouent leurs incompétences, ils appellent celà se sucrer, prendre sa part du butin. La corruption, appelée tchippa, est appelée par générosité et bonté de la part du donateur. Dans l’affaire Khalifa-Bank, ce sont les déposants qui ont été accusés et culpabilisés. Dans le droit pénal algérien, copié du droit pénal français (imiter l’ancien maitre colonial), la victime a le droit de se constituer partie civile et demander la réparation du préjudice. Dans le procès Khalifa à Blida, incompétent territorialement, les victimes n’avaient pas le droit de se constituer partie civile y comprise la CNAS. Les autres déposants publics ont été culpabilisés. La Banque centrale s’est constituée partie civile, alors qu’elle n’est pas victime, mais complice du crime, une faillite frauduleuse.

Le système de pouvoir a des victimes sans criminels et des criminels sans victimes, alors que c’est un couple. Dans le procès Khalifa, il n’y avait que les témois à charge contre les victimes-accusées, il n’y avait pas de témoins à décharge. C’est une violation du code de procédure pénale, mais le système de pouvoir a qualifié ce procès d’historique sans aucune précision, car il a masqué les vrais commanditaires du crime et a pénalisé les victimes au lieu de les dédommager. C’est cela la perversion, pour rejoindre les autres commentaires. Ce qui normal dans un pays normal ne l’est pas en Algérie, car ce qui est normal dans l’échelle universelle des valeurs est anormale dans l’échelle des valeurs du pouvoir. Signer un arrêté interministériel pareil est normal dans un système anormal.

Les Algériens s’offusquent pour de telles pratiques, car leur référence est l’échelle universelle des valeurs qui est humaine et qui relève de la morale publique. Mais ils oublient que leur échelle de valeurs n’est pas celle du système de pouvoir. Au lieu de dénoncer un détail, il faut dénoncer le système qui génère et engendre ou produit ces détails que rapporte au compte-gouttes la presse nationale pour duper les Algériens et leur faire croire que le système de pouvoir est intègre et poursuit les malfaiteurs, alors que souvent ils sont des victimes transformés en accusés.

Pour revenir à l’affaire Khalifa, l’ancien directeur de Sonatrach, Mostefaoui, un économiste formé en France, natif de Souguer, wilaya de Tiaret, a reçu une instruction du ministre de l’énergie pour déposer les avoirs de Sonatrach à Khalifa-Bank. Il a osé refuser, car il ne reçoit pas d’ordre du ministre, mais de son PDG ou du Conseil d’administration de Sonatrach. Tel que rapporté par la presse à l’époque, Monsieur Mostefaoui a été licencié, car il a commis une faute qui n’existe pas dans la législation du travail, dans la convention collective et le règlement intérieur de Sonatrach. En ayant un comportement normal en refusant une instruction anormale, il s’est trouvé dehors dans une situation anormale pour lui, mais normal pour le système de pouvoir, pour qui refuser les ordres des nouveaux seigneurs sans noblesse et sans passé de noblesse équivaut à un crime.

Les Français ont inventé le crime de lèse-majesté. Ils avaient un seul roi. En Algérie, il y a un roi sans couronne, mais il a des courtisans, des bouffons. Les royalistes français ont inventé le roi est mort, vive le roi. Le nom leur importait pas, c’est le titre. Tel le cas en Algérie. Les partisans de Chadli, à de rares exceptions près sont devenus les partisans du HCE, puis de Zeroual, puis de Boutef. Ils existent pour cela. Ils ne sont rien, ils cherchent toujours un tuteur qui les protègent. Ils n’ont rien, ils soutiennent le président d’une république qui existe sur le papier. Avez-vous trouvé normal que l’amendement constitutionnel se fasse à mains levées sans débat et sans commentaire aucun? Par Maamar Boudersa

Commentaires

  1. Anonyme dit :

    Au final tant que nous serons dirigés par un pouvoir anormal, anormalement illégitime, anormalement élu et anormal par rapport au normes universelles normales, il sera normal que le peuple trouve normal que ce pouvoir anormal agisse sur lui d’une façon anormal. En conclusion, tout est normal dans un pays où tout est anormal.

  2. jazairia dit :

    tout à fait normal.

  3. jazairia dit :

    absolument. si les hommes avaient le courage de dénoncer toutes les dérives et les injustices, l’Algérie n’en serait pas à des élections présidentielles avec un Président et 17 candidats. c’est le cirque.

    maintenant puisque personne pas même ceux là même qui sont sensés s’opposer, courbent l’échine et font mine de ne rien voir eh bien cela ne sert à rien de s’émouvoir. il n’y a plu d’hommes en Algérie.

  4. azarzour natmourth a dit dit :

    Les lois de ce pays sont aussi perverses que ceux qui les ont pondues à l’interieur d’une hémicycle où régnent des députés qui ont volé leurs mandatures! C’est des tricheurs et dans notre pays la tricherie est tolérée quand elle sert un groupe d’interets! Voler ou tricher dans notre pays est un acte braoure retribué gracieusement par une justice dirigée et vassalisée.Quand à la prime de mérite des uns et des autres,elle est calculé sur la base du nombre de fautes commises dans l’accomplissement de taches distribuées .Nous avons un exemple trés concret lors du procés de l’affaire nommée à juste titre d’affaire du siécle, celle de Khalifa Bank! En effet, un ministre algérien en charge du prtefeuille regorgeant de petro-dollars a avoué publiquement n’avoir pas été assez intelligent pour avoir commi une faute professionnelle, s’est vu reconduit et meme promu à un ministére trés important au point de gérr toute la diplomatie du pays! La sanction qui aurait du etre et celle de sa destitution purement et simplement du gouvernement! Un autre exemple concret, lorsque le principal representant des travailleurs algeriens au niveau naional, a affirmé etre coupable d’une grosse bévue, s’est vu juste un peu plus tard plébiscité pour un autre mandant electif! Bien d’autres exemples de mauvaises gestions ou d’erreurs planifiées peuvent etre citées ici,mais les sanctions ne sont jamais suivies d’effet! Mais ce qu’il faut faire remarquer, c’est que généralement les fauteurs sont toujours des hommes du sérail que l’ont tient toujours à protéger surement pour des raisons d’effets de boule de neige qui grossit inéluctablement tout en roulant. Cependant, lorsqu’il s’agit de personnes non protégés qui commettent des erreurs soit par manque de professionnalisme ou tout simplement par inadvertance, lamachine judiciare est vite déclenchée pour donner soi-disant l’image d’un pays où une vraie justice régne à tous les niveaux!Bien sur là des sanctions à l’emporte piéce tombent comme un couperet sur les pauvres victimes d’un systéme maffieux qui ne dit pas son nom!C’est la justice à deux vitesses qui est appliquée dans notre pays : celui qui vole un oeuf est plus sanctionné que celui qui vole un boeuf.

  5. azarzour natmourth a dit dit :

    Dans un pays reellement démocratique, un ministre du gouvernement qui se trompe doit immédiatement démissionné d son poste! On l’a vu à maintes reprises se faire par exempleen France et ailleurs . On a vu meme des premiers minisres partir pour n’avoir pas réusi dans leurs missions!A partir de là la déduction est trés simple: il n’y a pas de démocratie chez nous mise à part celle de façade!C’est décourageant !!!!!!

  6. BELAIDOUNI dit :

    bonjour/ je vous dénonce un crime crapuleux rester impunis la victime est mon defunt pere lachement tuer en 2002 malgre toutes les preuves accablantes et la complicité des policiers et magistrats l’affaire reste au point zero parler de justice en algerie a quoi cela sert quand un homme de 76 ans se fait tuer et que l’on vole ces effets perso a la morgue et que l’on brise les scelles du dossier et que l’on garde les cles du dommicile de la victime et que l’on vide son appartement des effetsde valeur tout cela fait par des policiers c’est une honte 200lettres ont etes envoyees entre le president de la repuplique algerienne et le ministre de la justice et ministre de l’interieur sans aucune reponses des preuves irrefutables de leur complicite mais notre justice prefere faire l’autruche voila un fils qui ne cherche que justice soit faite a

Laisser un commentaire

FRONT NATIONAL - Bouches-du... |
Mouvement des Jeunes Social... |
15ème circonscription du No... |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | Sagvar, le Roman Noir de la...
| Sarkophage
| UES - Claude WEBER