Le conseil national du Front des Forces Socialistes réuni en session ordinaire le jeudi 12 février a adopté une résolution politique dont le contenu est le suivant:
APPEL AUX FORCES DU CHANGEMENT
Depuis l’indépendance, le système politique mis en place a consacré la suprématie et prééminence d’un clan et d’une institution. Il a confisqué le droit à l’autodétermination du peuple Algérien.
Ce système a imposé ses options idéologiques, culturelles et politiques aux Algériennes et aux Algériens. Les différentes constitutions et les multiples scrutins ne font que pérenniser le système, perpétuer le fonctionnement clanique et installer les relations pouvoir-société dans l’ordre du conflit et les logiques d’affrontement.
Aujourd’hui, la poursuite de politiques de hasard risque de compromettre durablement l’avenir du pays et des générations entières.
Les conditions de préparation, de déroulement du scrutin présidentiel montrent que le régime ne peut pas changer et ne veut pas changer. En tout état de cause, le suffrage universel n’existe pas dans le pays. Le suffrage universel n’est qu’une fiction
Rester dans l’expectative devant cette situation, c’est consentir à la décadence et à la régression de notre pays. Ne rien faire, c’est absoudre les responsables des désastres qu’a connu le pays et se rendre complice des risques de dérives violentes. Ne pas faire de politique et la pire des politiques
Hier, seules la mobilisation et la solidarité du peuple Algérien a réussi à défaire le fatalisme et le désespoir. Elles lui ont permis de vaincre l’adversité et d’accéder à l’indépendance.
Par leurs esprit et traditions de résistance, les femmes et les hommes de ce pays ont triomphé de situations très difficiles. Ils ont su créer les formes d’organisation et de luttes adaptées et su préserver les valeurs identitaires et morales qui ont conduit à l’indépendance.
Aujourd’hui seules la mobilisation et la solidarité du peuple Algérien peut le sortir de l’impasse et lui permettre de réaliser le changement.
Les Algériennes et les Algériens sont à la recherche d’un projet alternatif et mobilisateur pour accéder à la démocratie, à la paix, à la liberté et à la justice sociale.
Aujourd’hui, le pays ne doit pas désarmer face aux forces de la décadence, de la régression et l’aliénation. Les Algériennes et les Algériens doivent se mobiliser pour barrer la route à la dictature des opportunistes et aux bradeurs du pays. Ils doivent dire NON au désespoir, NON à la résignation, NON aux mensonges et NON aux mascarades.
Pour le FFS, il ne s’agit pas de réaliser les consensus populistes, mais de travailler dans la clarté et dans la transparence avec les véritables forces du changement. Il n’ya plus rien à attendre du régime, le changement ne peut venir que de la société.
Le FFS appelle les Algériennes et les Algériens à se mobiliser pour un boycott actif du« scrutin présidentiel » prévu le 09 avril 2009. Il s’agit de rendre effective la dissidence électorale nationale et pacifique.
L’observation internationale ne saurait constituer une garantie d’honnêteté de ce scrutin. Valider un scrutin qui se déroule dans de ces conditions constitue une imposture
Le FFS travaillera avec les vraies forces du changement sur la base d’un contrat de valeurs, de principes et d’objectifs clairs et transparents, loin des consensus populistes, des discours démagogiques et trompeurs et des alliances du hasard.
Alger, le 13 février 2009
Le Conseil national