Ils sont donc là les éradicateurs, les remparts contre le fascisme vert, les gardiens de notre constitution, les sauveurs de la République, les initiateurs de modernisation de notre armée, les gardiens vigilants de nos frontières, les dignes héritiers de nos valeureux martyrs, les défenseurs de notre économie contre la main dangereuse de l’extérieur, les protecteurs de notre jeune et prometteuse démocratie et ceux qui n’ont pas peur même de la colère de notre seigneur.
Ils sont là, ceux qui étaient prêts de tuer trois millions d’Algériens pour faire régner l’ordre, ramener la paix et pour surtout continuer à fructifier leurs richesses, à conserver le monopole sur le commerce, à transférer l’argent du peuple dans des banques étrangères et ainsi les aider à créer chez eux des emplois et à moderniser leurs économies et à continuer à assassiner scientifiquement tout ceux ou celles qui ne correspondent à leur philosophie de la vie et à leur conception de la démocratie, de la loi, des devoirs et des droits.
Ils sont donc là, ceux qui ont éteint les rares étoiles qui arrivaient par leur idées et leur savoir à nous donner un peu de lumière dans cette prison où ils voulaient nous enfermer à vie. Ils sont là, bien là, heureux et fiers d’être là ceux qui nous ont placé en état d’urgence depuis vingt ans pendant qu’eux et leurs progénitures vivent dans la sécurité et la liberté totale partout sur la terre. Ils sont là, ils ne sont donc pas en retraite, ils manoeuvrent encore derrière le rideau, ceux qui n’ont pas honte, qui n’ont ni remords, ni regrets d’avoir massacré plus 200.000 innocents et d’avoir fait disparaître des milliers de jeunes sans avoir donner la possibilité à leurs familles de faire le deuil et de les enterrer sur cette terre où ils étaient nés un jour.
Ils sont là, ils surveillent, ils écoutent attentivement et ils applaudissent très forts celui qu’ils ont placé pour les sauver des poursuites judiciaires pour crime humanitaire sur le peuple Algérien et qu’ils veulent garder sur le trône jusqu’à sa mort, en attendant de lui trouver un successeur qui acceptera de les servir et d’asservir son pays comme tout ses prédécesseurs d’hier. Ils sont là, ceux qui ont assassiné, en direct, le seul homme qui avait osé s’opposer à leurs désirs pervers de détruire un pays qui veut vivre libre comme tout les pays de la terre.
Fraternellement Ammi Said