Les attaques contre le F.F.S et Mr Aït-Ahmed continuent. Mais, ce sont des attaques douces, subtiles et presque poètiques. Elles sont comme lehnach, ils glissent lentement et sûrement comme une caresse d’une plume sur un papier tout blanc et tout doux. Elles avancent, poussées de derrière par la voix forte et puissante du maître, du roi des rois, du roi qui n’a peur de rien, du roi qui ne céde rien, du roi des animaux, de la savane, du roi de nos destins et du roi qui ne dort jamais, qui voit tout, qui entend et qui veut rester roi, rester roi jusqu’à la mort, en laissant à sa place un autre, un autre roi plus pire que lui et plus dangereux que lui.
La plûme est chargée de venin, le venin qui sidère et qui embrouille l’esprit, le venin qui paralyse la pensée, qui interdit au cerveau de réfléchir et qui demande à l’esprit de se soumettre et d’apprendre à dire oui. Apprendre à dire oui, oui, oui ya sidi, je vais tuer, je vais mentir, je vais torturer, je vais essayer de les espionner, de les pister, de les calmonier, de les rendre méfiants les uns des autres, de les décourager, d’installer entre eux un désaccord éternel, de dévier leurs regards des vrais coupables, des profiteurs des situations obscures et je vais faire tout mon possible pour proteger le système et surtout te plaire ya sidi seltan, ya amir elmou3minin, ya Qalbi, ya rouhi, ya 3ayni, alamerwin, ajedi, ayema, avava, ayakhamiwen, azehriw, adounithiw, akhech, akhech nek bla khech, nek ourtsilighara…
Le système, ce beau système, ce système flamboyant, cette machine à tuer froidement, à mentir tout le temps, à ramasser tout sur son passage: le pétrole, le commerce, les entreprises, les hôtels, l’argent, les dollars, les lots de terrain, l’eau fraîche de djurdjura, l’armée, les soldats, les juges, les procurreurs, le zinc, l’aluminium, les palais, les villas, les 4/4, les mercedes, la télé, la radio, les journaux et tout et tout.
Le sytème qui nourrit, protége, rénumère gracieusement, loge et rassure ses amis, ses tueurs et leurs commanditaires, ses négres et leurs plûmes, ses courtisans, ses flatteurs, ses serviteurs, ses prôches et ses défenseurs.
Le système qui humilie le peuple et qui le maintient dans la misére, l’ignorance, la guerre, la haine, la terreur, le sommeil éveillé et la souffrance. Le système qui domine, qui s’autorise tout, qui vit dans l’impunité, qui n’assume aucune de ses responsabilités et qui utilsent à son profit les hommes et les femmes humbles, compétents, intelligents et honnêtes, sans qui le système va s’effondrer. Ah ! Si l’Algérie et son peuple étaient défendus avec autant de hargne, autant d’abnégation et autant de courage que sont défendus le système et ses hommes ! Ammi Said