• Accueil
  • > Libre débat
  • > L’Algérie bâillonnée racontée au Festival du film des droits humains

L’Algérie bâillonnée racontée au Festival du film des droits humains

ghezali21999.jpgRencontre avec Salima Ghezali, journaliste-écrivain, membre fondateur de Femmes d’Europe et du Maghreb. Elle préside l’Association pour l’émancipation de la femme et dirige le magazine féminin Nyssa. Ce soir, elle prendra place à la tribune pour débattre de cette Algérie muselée pendant la sale guerre civile.

Salima Ghezali est une militante. Pugnace, convaincue et jamais désespérée face à l’ampleur de la tâche. Elle manie la langue de Voltaire avec une rare précision. Salima Ghezali est une femme libre aussi. Son discours ouvert et engagé l’expose aux tirs croisés des autorités algériennes et des extrémistes islamistes. Sa participation cette année au Festival international des droits humains n’est pas inédite. Elle connaît la cité des organisations internationales. Elle loue le Festival «un des rares lieux à maintenir le débat sur les droits humains.» Parce que dans ce domaine-là, il y a encore tant à faire. «En vingt ans, d’observation active, j’ai pu regarder avec stupeur ou émerveillement le nombre de fois où ils ont fait machine arrière ou au contraire fait quelques pas en avant», dit-elle.

Depuis le tournant des années 1990, les droits humains ont pris d’imposants coups de boutoirs. Incompréhensible ? La connaissance de l’autre -  intensifiée via les cyber véhicules et autres outils médiatiques – aurait du conduire à une meilleure compréhension, un plus grand respect. «Il ne faut jamais confondre la communication et la  com, l’info et la communion», insiste la rédactrice-en-chef.

Il y a des amalgames qui se créent. Ils naissent de la mainmise des plus forts sur les plus faibles.  Alors quoi ? Faut-il déclarer forfait ? «Certainement pas. Il faut remettre au contraire cent fois l’ouvrage sur le métier. Rien n’est jamais acquis. Cette règle vaut pour le respect des droits humains. La seule attitude est de ne jamais céder aux intimidations quels qu’en soient les auteurs, de ne jamais se réfugier dans une forme de repli identitaire, ne pas abdiquer quoiqu’il arrive.» Il y a toujours des phases de découragements.

Ce soir, elle sera présente au débat sur la  sale guerre, la deuxième guerre d’Algérie. Celle qui a laissé des traces, des morts et deux millions de personnes déplacées. Elle a vécu ce drame-là. Egalement à la tribune: Hocine Aït-Ahmed, fondateur du Front des Forces Socialistes et Slimane Benaissa, écrivain, lauréate du prix Sakharov des droits de l’homme.

A noter que le débat est précédé du film «Algeria’s bloody years» de Leclère, Bensmaïl et Barrat.

Film à 20 h 15 : mercredi 11 mars suivi du débat: CAC Voltaire à Genève. Source Lesquotidiennes.com

Commentaires

  1. Ammisaid dit :

    Poème dédié à tout les hommes et à toutes les femmes qui se battent pour que la dignité humaine et les droits à chacun de vivre libre, de s’exprimer et de choisir son destin. Clin d’oeil amical et fraternel à Mohand, qui en quelque sorte la source d’inspiration de ces vers.

    LA PLUME REBELLE !

    La plume de la vérité
    S’est levée et a demandé
    Que la justice soit octroyée
    A toutes les victimes ignorées

    La plume de la sincèrité
    A refusé d’accepter
    De vendre ses idées et sa pensée
    A ceux qui ne savent pas l’apprécier

    La plume de la vérité
    A osé se révolter
    Pour dévoiler le mensonge entêté
    Qui s’est incrusté dans l’esprit apeuré

    La plume de la sincèrité
    S’est exprimée avec clarté
    Dans le but de réveiller
    Les consciences endormies ou égarées

    La plume de la réalité
    A accepter de tout montrer
    De l’illusion où sont emprisonnés
    Ceux qu’elle dirige sur les mauvais sentiers

    La plume de l’honnêteté
    C’est opposée à ce qui lui est dictée
    Par les gens qui ne sont intéressés
    Que par les richesses illicites et imméritées

    La plume de la respectable fraternité
    A appelé les hommes et les femmes à la solidarité
    Afin que la misère et la pauvreté
    Soient pour les faibles allégées

    La plume de la dignité
    Ne veut plus se plier
    A la puissance de la traîtrise et de la lâcheté
    Et, au pouvoir qui lui est imposé

    La plume de la fierté
    S’est mise en marche pour réclamer
    Que son honneur ne soit plus bafoué
    Par cette tyrannie étatisée et légalisée

    La plume de la liberté
    Rêve que dans notre patrie soit retrouvée
    L’espoir qui avait renforcé son unité
    Et le courage qui aimait l’accompagner

    La plume de la liberté
    Ne désire plus être dirigée
    Sans pouvoir choisir sa destinée
    Ni suivre la voie qu’elle s’était tracée

    La plume de la liberté
    Exige le droit d’exprimer
    Ce qu’elle a longtemps conservé
    Dans son coeur sans cesse terrorisé

    La plume de la liberté
    Souhaite louer et honorer
    Tout ceux qui s’étaient sacrifiés
    Pour que ses enfants ne soient plus exploités

    La plume de la liberté
    Refuse que ses enfants continuent à être assassinés
    Brimés, torturés, écrasés, calomniés et délaissés
    Tourmentés, exilés, suicidés, terrorisés et emprisonnés

    La plume de la liberté
    Refuse que ses enfants continuent à être persécutés
    Humiliés, méprisés, castrés, aliénés et ignorés
    Dominés, manipulés; pistés, espionnés et divisés

    La plume de la légalité
    Exige que les richesses de son sol soient partagées
    Que le gaspillage et la corruption soient dénoncés
    Et, tout les voleurs soient arrêtés et jugés

    La plume de la légalité
    Dénonce toutes les élections truquées
    Demande à ce que les lois soient appliquées
    A tout les individus qui composent sa socièté

    La plume que nous avions tant aimé
    S’est mise à écrire sur les journaux édités
    Sur la toile pour manifester
    Son voeu de ne pas céder à la fatalité

    La plume de l’Algérianité
    Refuse de céder à sa diversité
    Pour être ensuite être cantonnée
    Dans une division impossible à unifier

    La plume de l’Amazighité
    Ne veut plus être exploitée
    Par ceux qui cherchent à l’humilier
    Afin de l’empêcher d’exister et de prospérer

    La plume de la spiritualité
    N’accepte de se soumettre qu’à celui qui l’a crée
    Et refuser d’adorer ou de louer
    Ceux qui n’aspirent qu’à la royauté

    La plume de la liberté
    Ne veut plus être bâillonnée
    Par le sabre qui veut la couper
    Et, par la balle qui veut l’assassiner

    La plume de la liberté
    Refuse d’être censuré
    Par la main de la médiocrité
    Et par l’esprit rongé par l’absurdité

    La plume de la liberté
    Ne veut plus être dirigée
    Par l’hypocrisie qui ne cesse de la manipuler
    En la menaçant de la casser ou de l’assécher.

    Fraternellement à toutes et à tous

  2. Ammisaid dit :

    C’est bien tu vois que, toi aussi tu peux écrire des poèmes, exprimer le fond de ta pensée, critiquer ceux que tu ne portes pas dans ton coeur, nous aider à voir clair, susciter chez nous la réflexion, peut-être l’eveil aussi, bon chance pour la suite.
    Fraternellement

  3. rezki dit :

    Que fais aziz baloul à geneve?

  4. film xxl 18 dit :

    C’est sympa

Laisser un commentaire

FRONT NATIONAL - Bouches-du... |
Mouvement des Jeunes Social... |
15ème circonscription du No... |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | Sagvar, le Roman Noir de la...
| Sarkophage
| UES - Claude WEBER