24 mars, 2009
Il était une fois BLED DELAA*
Il était un pays où vivait un peuple qui aimait beaucoup Dela3. Ce peuple était ignoré, méprisé et brimé par ses gouverneurs successifs. Ce peuple ne voulait rien d’autre que le plaisir de goûter un jour une Dela3a juteuse, savoureuse et délicieuse, une dela3a qu’ils partageront ensemble à part égal et qu’ils mangeront tranquillement, même si pour cela, ils vont tous mourir. Ce peuple était un peuple digne, solidaire et courageux. Il aimait cette dela3a d’un amour rare, comme le lierre aime le mur, comme Qays aimait layla, comme un artiste aime son oeuvre, comme une maman aime son bébé et comme l’amour aime l’amour. L’amour ne peut pas aimer la haine, ni la vérité le mensonge, ni la liberté la prison, ni la vie la mort, ni la beauté la laideur, ni la sincérité l’hypocrisie…
Ce peuple n’était pas exigeant, il était plutôt patient, endurant et bon. Bon car il pardonne sans compter malgré que ceux qui le dirigeaient n’avaient jamais tenu cette promesse de lui goûter une Dela3a, même au mois d’avril. Le mois des roses et des fleurs, de la fraîcheur et de l’éveil à l’amour et le mois où tout germe et tout essaye de vivre pour saluer et embellir la nature. Ce peuple avait envahi et colonisé plusieurs fois dans son histoire mais il s’était toujours vaillamment battu de peur que les envahisseurs puissent lui voler la prunelle de ses yeux, le rêve des siècles, le désir qui n’avait jamais quitté son coeur et son espoir toujours intact de goûter, enfin, sa Dela3a.
Un jour qui n’est si lointain que ça, un homme grand par sa grandeur, glorieux par sa gloire et noble par sa noblesse, a annoncé sans que personne ne l’attende, qu’il avait la dela3a tant désirée et tant espérée. Le peuple l’a effectivement vu, elle est grande, certains disent qu’elle est quatre fois plus grande que la France. Le Monsieur a posé comme une condition pour avoir cette dela3a, il fallait aller voter pour lui. Le peuple a répondu, oui à condition de la couper. Le monsieur a dit: oui. Le peuple l’a coupé et à l’intérieur, il n’a trouvé que des pépins et même pas une terre où il peut la semer puisqu’elle appartient au monsieur et à ses amis. Alors, le peuple a crié: « Il nous a floué donc nous n’allons pas voter », d’autres » Ur ntvouti’thara » et d’autres « manvotiwch ». Le peuple déçu, encore une fois, a juré de ne plus voter tant qu’il y aura une vrai Dela3a à partager. Fraternellement Ammi Said
* Pays de la pastèque