L’espace de la politique publique devient un terrain de la promotion sociale individuelle. Bon nombre d’élus rêvent de poursuivre leurs mandats ou de devenir des hauts fonctionnaires pour garder leurs statuts sociaux et leur rente. Ce n’est pas criminel en soit. Beaucoup de pays connaissent ce phénomène. Les acteurs (ou peut-être les aventuriers) algériens ne sont pas plus rkhas que leurs équivalents en France, Italie ou USA. Les histoires de ralliement et chaises musicales défient les chroniques. Dans certaines vielles démocraties, des structures existent pour ‘dépanner’ les cadres en jachères, sorte de placards pour ranger les cadres en traversée du désert. On y trouve des conseils économiques et sociaux, ou des think tanks de tout genre, des missions pour le gouvernement et tas d’autres palliatifs pour justifier un salaire, des avantages et surtout rester dans la course.
Ce que nous déplorons en Algérie, c’est que les mandatures pompent souvent des acteurs de la société civile. Les associations et les syndicats se retrouvent décapités. Les cadres ne reviennent pas. Même s’il n’y a aucune embouchure, le système rentier leur assure des ‘retraites’ qui les dispensent de revenir à la charge. Le mémoire de lutte s’en va. Les vacances des postes de responsabilité font des appels d’air et déclenchent des luttes féroces pour les successions. Les couloirs vident permettent des acensions fulgurantes de ceux qui sont sensés être des cadres dirigeants. Résultats des courses, on n’arrête pas de découvrir l’eau chaude et chaque génération a son lot d’apprentis sorciers. Benbouzid doit ouvrir un cabinet conseil et management pour former des cadres à rester aussi longtemps en poste. Par Fouroulou