30 mars, 2009
Réaction du FFS de Béjaia à la visite de Bouteflika
Le Front des forces socialistes (FFS) a dressé un constat sévère et très critique de la situation politique du pays, à l’issue de la tenue de la dernière réunion du conseil fédéral de Béjaïa.
«Effrayé par l’extraordinaire dissidence électorale et pacifique des Algériens, le pouvoir multiplie les intrigues, les manipulations et les mensonges à travers un énième hold-up électoral. Les citoyens de Béjaïa, comme tous les Algériens, attachés, plus que jamais, aux sacrifices de millions de leurs aînés pour la justice et la liberté, assistent rageusement à la confiscation de l’indépendance, depuis près d’un demi-siècle. Après le coup de force constitutionnel du mois de novembre dernier, les décideurs recrutent cinq coureurs de petites distances, sans haies, à côté du leur, pourtant malade, mais vainqueur au final. La seule véritable barrière reste le boycott des citoyens qui sépare parfaitement les deux vrais pôles, celui des Algériens et des décideurs.
Le FFS constate que ni la mobilisation partiale de l’administration publique, gouvernement et collectivités, ni la mise à profit des deniers publics, ni la manipulation du corps électoral à travers de douteux logiciels et de curieux fichiers temporaires d’étudiants et de corps constitués, encore moins le rôle de comité de soutien que joue la télévision, n’inquiètent ces fidèles accompagnateurs à El-Mouradia, dont le seul programme est d’inciter à voter, même à blanc, que le magicien en chef à la tête du gouvernement, saura, d’un tour de bras faire exprimer…L’histoire retiendra que le chef d’Etat- candidat a reconnu la marginalisation de la région, pour ainsi dire, parce qu’elle est remontée contre lui et a démontré, encore une fois, que les jeux sont faits, à travers l’impressionnant dispositif d’occupation de la ville, digne d’un G8, les centaines de bus transportant des populations des wilayas limitrophes, la mobilisation de l’administration, les sommes colossales gaspillées pour la circonstance, que ce soit de la part des donateurs privés, non déclarés, ou avec l’argent du pétrole arrosé du sang des martyrs, sans oublier le chantage déguisé en plan de financement après sa propre succession.
A Tizi-Ouzou, Bouteflika ne savait pas qui avait provoqué les douloureux événement. L’histoire retiendra, aussi, que des martyrs de 2001, exécutés durant ses premières années de pouvoir, sous d’autres cieux sont qualifiés de massacres collectifs, dont les assassins et commanditaires restent impunis, alors que les idéaux du Congrès de la Soummam, foulés aux pieds depuis 1962, hanteront à jamais la conscience de tous les ennemis de la Révolution. Quand le mensonge et la mystification s’érigent en principe, la nation est soumise à la tyrannie. Alors, peut-on mourir tranquilles ?