Si vous ne voyez pas un taureau dans l’arène c’est qu’il est en train de prendre son souffle et son élan dans son toril. Le voilà, les yeux voient rouge et surgis en trombe avec la ferme volonté d’encorner les blogueurs qui doutent de sa cause. Il fallait s’y attendre donc. Le compte y est. Les pics du trident du diable sont au complet. Ils se relayent dans la mission. L’autre, le supplétif qui fait les siennes, est réapparu pour amuser la galerie après un lifting du style imposé par les circonstances.
Si j’interviens encore ce n’est pas pour défendre tant Samraoui que pour contrer des attaques gratuites méchantes barbares qui se cachent derrière des plumes serviles mielleuses, perverses, calomniatrices, dédaigneuses et injurieuses. Personne ne doute dans quelle encre elles se trempent. J’aime les gens qui affirment et assument leur paranoïa. Au moins, ils sont cohérents d’une certaine manière. Prendre un homme qui trahit la meute comme cible et le traquer comme une proie est un exercice digne des sadiques et des cannibales. Il doit être battu pour l’exemple surtout. Car en fin de compte l’enjeu majeur c’est de garantir l’abri aux barbares de la maison des ogres. Ceux des mains desquels ruisselle le sang des Algériens. Alors, il faut un châtiment exemplaire. Gare aux consciences qui ne tiennent plus la charge et qui se cachent parmi les ogres. C’est ce qui caractérise toute cette campagne de diffamation contre Samraoui. Je ne sais pas si Aboud est de bonne ou de mauvaise foi, mais je sais que Samraoui dérange l’hydre algérienne.
Il y a un trait commun aux inquisiteurs de la République algérienne oligarchique et tyrannique. Ils sont tous semblables et bouffent de la même écuelle. Face à des patriotes indomptables, ils usent des mêmes fourberies archaïques. Pour soutenir leur moral défaillant et cuirasser la conscience inexistante, ils font appel au sacré et usent de notions théologiques comme l’hypocrisie, la traîtrise, apostasie. C’est leur façon de détruire ce qui reste de bien en Algérie.
Des terroristes qui égorgent ses victimes au cri d’Allah Akbar en les pourfendant de traîtres et d’apostats; un Ghlamallah qui poserait sa main sur le Coran pour dire que les boycotteurs sont voués aux enfers; un Ouyahia qui mettrait sa main dans le feu si les boycotteurs ne sont pas des traîtres. Etc., etc., etc. La liste des prêcheurs de la bonne parole… est longue et n’est pas prête de se terminer. Ici encore on les voit s’agripper bec et ongles dans leur position dévoilant clairement leur entreprise hystérique de harcèlement et de destruction au nom… de Dieu. Ah les séraphins immaculés que l’on a devant soi. Ils nous saupoudrent avec leurs réflexions innocentes et nous arrosent avec leurs vérités divines qui fondent le cœur. Des séraphins au fait religieux au service de l’hydre.
Il n’y a pas moyen de leur rendre la raison. Lorsqu’ils touillent leurs cervelles et constatent qu’ils sont à court d’arguments rationnels, ils déclenchent le plan B: ils tirent carrément le Bon Dieu et le mettent de leur côté. Voilà, le tour est joué. Aboud est un ange, Samraoui un diable.
À la question de savoir pourquoi ils traitent exclusivement Samraoui de félon en épargnant habilement Aboud de cette accusation, vient maintenant une autre question. Que signifie “mounafik”. Vous voyez, on accumule les agressions. À qui avons-nous affaire? À des gens qui insultent pour dire leurs opinions. Est-ce bon de leur accorder le moindre crédit? Je ne le pense pas. Si mounafik signifie ne pas croire à la thèse officielle du DRS, alors les mounafikine seront parmi les premiers à entrer au Paradis. Si mounafik signifie ne pas prendre des vessies pour des lanternes alors bienheureux soient les mounafikine. Par Tinariwim