Présidentielle: Les médias ont favorisé Bouteflika

bouteflika.jpgLa Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme (LADDH) a estimé mardi que la couverture médiatique de la campagne électorale pour l’élection présidentielle de jeudi a favorisé le président sortant Abdelaziz Bouteflika, candidat à sa succession. « Il n’y avait pas d’équité entre les candidats dans les médias et « M.Bouteflika a été favorisé d’une manière flagrante », a déclaré le président de la LADDH, Me Mostefa Bouchachi, au cours d’une conférence de presse à Alger. M. Bouchachi s’exprimait à l’occasion de la présentation par la LADDH des résultats d’une opération de surveillance des médias algériens durant la campagne électorale pour l’élection présidentielle du 9 avril. L’objectif de cette opération est de mesurer les performances des médias durant cette campagne et de vérifier s’ils ont été en mesure de fournir aux électeurs une information fiable et crédible, leur permettant de se faire une opinion précise, selon la Ligue. Selon cette étude préliminaire, réalisée entre le 19 mars, jour du début de la campagne électorale, et le 1er avril, M. Bouteflika s’est taillé la part du lion avec 27,63% dans la couverture médiatique. Il est suivi du gouvernement avec 14,91%, qui a fait campagne pour M. Bouteflika, selon les auteurs de l’enquête. Les adversaires de M. Bouteflika restent à la traîne avec des taux oscillant entre 8,26% et 10,50%. Les partisans du boycottage de l’élection du 9 avril ferment la marche avec à peine 1,72%, selon la même étude. Source AFP

Commentaires

  1. Al-Garbouzi dit :

    Chers amis ! Le 9 est arrivé ! Préparons-nous tous ………………. pour être violés par Boutef, le violeur de la Constitution !

    Voir ça (+18):

    http://www.youtube.com/watch?v=4Dtxl4Jwq4c&feature=channel_page

  2. Assa dit :

    Bien y’a ce reportage de Liberation qui relate justement le mouvement du boycott en Kabylie.

    ________________________________
    Le boycott kabyle contre Bouteflika

    Reportage.

    Honni à Tizi Ouzou, le président algérien, sûr de sa réélection, ne craint que l’abstention.
    TIZI OUZOU, envoyé spécial CHRISTOPHE AYAD

    Le cri a troué la minute de silence comme une balle : «Taheya Bouteflika !» (vive Bouteflika). Un jeune s’est approché pour châtier l’impudent. Des adultes le rattrapent : «Pas de violence, ils n’attendent que ça, une provocation !» Puis la petite foule s’est dispersée dans le calme sous l’œil narquois du provocateur. A ses côtés, un homme, épaules carrées, cheveux rasés, veste en cuir noir, filme les manifestants avec une mini-DV. «Harki», lui lance un gosse en faisant un doigt d’honneur. La pluie menace mais ne tombera que plus tard. Il est midi dans le jardin de la maison de la culture de Tizi Ouzou, dédiée à Mouloud Mammeri, le grand écrivain kabyle défunt, l’enfant du pays statufié dans le jardin. C’est là que vient de s’achever le premier des deux seuls meetings de rue du Front des forces socialistes (FFS) pour appeler au boycott de l’élection présidentielle de jeudi. Le même jour, Karim Tabbou, le secrétaire national du parti, est attendu pour une marche à Bejaïa, l’autre grande ville de la Kabylie.
    «On a assez souffert». C’est en Kabylie, une région montagneuse et frondeuse à l’est d’Alger, que l’abstention la plus forte est attendue, plus encore qu’aux législatives de 2007, où seuls 10 à 15 % des Kabyles avaient voté. Parce que la région est un fief du FFS, le parti de Hocine Aït-Ahmed (père de l’indépendance et éternel opposant) et du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) de Saïd Saadi, les deux seules formations algériennes à appeler au boycott. Mais avant tout parce que la région reste allergique à un pouvoir qu’elle tient responsable du Printemps noir, celui de 2001, au cours duquel 127 jeunes manifestants furent tués par les forces de l’ordre. Depuis, Abdelaziz Bouteflika ne s’y est rendu que deux fois : lors de la campagne électorale de 2004, et il y a dix jours, pour un meeting.

    «Ils avaient ramené toute la police d’Algérie, rigole encore un cafetier. On s’est réveillés, ils étaient tous en place, comme des pots de fleurs. En plus, c’était un vendredi, les rues étaient vides de toute façon.» Le Président a fait 250 mètres à pied, la mairie, la wilaya (préfecture) et la maison de la culture, où l’attendait une foule triée sur le volet. «Personne ne sait qui était à l’intérieur, en tout cas, je n’en connais pas un en ville. C’était sur invitation. Comme par hasard ce jour-là, les rues étaient pleines d’immatriculations d’Alger, Boumerdès, Bouira.» Lors de ses 20 minutes de discours réglementaires, Bouteflika a promis emplois, équipements, monts et merveilles. Mais il n’a pas oublié d’appuyer là où ça fait mal, comme il aime bien, expliquant en substance ignorer ce qui avait causé les événements du Printemps noir. En fait, une commission nommée par ses soins avait pointé du doigt l’assassinat de sang-froid d’un lycéen par des gendarmes. Depuis, les gendarmes, honnis pour leur brutalité, ont été consignés dans leur caserne. Mais cette mesure a eu des effets pervers dont les Kabyles se plaignent de plus en plus : une recrudescence du banditisme, et notamment des enlèvements contre rançon, et surtout, l’installation de groupes armés islamistes, dont le GSPC de l’émir Droukdel, rebaptisé Al-Qaeda au Maghreb islamique.

    «Les terroristes évitent de s’en prendre aux villageois, explique un journaliste. Mais tout le monde en a marre des faux barrages, de l’insécurité.» D’autres vont plus loin et accusent le pouvoir d’instrumentaliser les jihadistes pour terroriser habitants et opposants. «On ne veut plus de problèmes, résume le cafetier de Tizi Ouzou. On a assez souffert. Il a fallu attendre cette année pour refaire les trottoirs détruits dans les manifestations de 2001. Imaginez dans les montagnes, les routes défoncées, pas de bus, pas de gaz pour se chauffer l’hiver, pas de travail.» La principale manne de la région, l’argent de l’émigration, se tarit au fil des années et les liens entre émigrés et ceux restés au pays se distendent. Les investissements sont rares, en raison du quasi-blocus dans lequel a vécu la Kabylie au début de la décennie mais aussi à cause de la structure presque féodale de l’économie. La reconnaissance du tamazight comme langue nationale (mais pas officielle, ce qui n’en rend pas son usage obligatoire) et le lancement d’une chaîne de télé en langue berbère sont une maigre consolation.
    «Des opportunités». La politique n’enflamme plus grand monde. Avant d’envahir la maison de la culture, dirigée par un ex-militant berbériste rallié au pouvoir (aujourd’hui directeur de campagne de Bouteflika), le FFS avait tenu meeting dans la rue, devant son siège. En l’absence de Hocine Aït-Ahmed, partout en photo avec sa devise («Nous ne sommes pas à vendre») mais exilé en Suisse, c’est Karim Tabbou, le jeune secrétaire national, qui chauffe l’assemblée. Teint mat, carrure de boxeur et voix de stentor, il alterne sarcasme et indignation, apostrophe les «décideurs» de l’armée : «Arrêtez de vous moquer des Algériens ! Vous choisissez qui sera premier, deuxième, troisième. Vous dictez la participation. Et vous voulez qu’on soit des acteurs de ce théâtre ?» En une heure, tout y passe : la corruption, la «malvie», la hogra (l’oppression) dans les commissariats, les harragas, ces jeunes qui s’embarquent par milliers sur des chaloupes pour fuir la misère. Puis la petite foule de 2 500 manifestants s’ébroue pour une marche aux cris de «Oulach el’vote oulach» (pas de vote), «pouvoir assassin», «y en a marre de ce pouvoir». Les badauds s’arrêtent à peine. «On va pas voter, ça c’est sûr. Mais manifester, ça nous a servi à quoi ?» soupire le cafetier. Ses clients opinent. A quelques pas de là, un petit local, tapissé d’affiches de Bouteflika, diffuse de la techno orientale à fond la caisse. Deux jeunes s’ennuient ferme à l’intérieur. Ils sont encadrés par Yahia Chérif Samir, un ancien des Aarouchs, une structure tribale qui avait émergé du Printemps noir et que le pouvoir a fini par diviser et récupérer. «C’est le Mouvement jeunesse de Kabylie, on l’a fondé il y a deux mois. On soutient le Président et, en échange, on fait jouer nos relations pour aider les jeunes du coin à trouver du travail, des opportunités quoi. Maintenant tout le monde vient nous voir.» Comme Karim : «Partout, le pays décolle. Moi, je veux pas rater la fusée, alors je vais voter Bouteflika sans pitié.» Sans pitié.

    07/04/2009

    http://www.liberation.fr/monde/0101560613-le-boycott-kabyle-contre-bouteflika

  3. l'etranger dans son pays a dit dit :

    Tant qu’il y aura des laches et des vendus, la kabylie ne se relévera pas!Trop de léches-bottes en kabylie!Tout va bien tant que l’on neme touche pas, telle est est maintenant la devise de l’algérien en général et du kabyle en particulier!Nous sommes tous des asservis au pouvoir de l’argent et de la mitraillette!Nous avons peur!Une peur qui nous fait taire et nous fait frémir d’angoisse!Alors pour mieux dormir la nuit et marcher dans la rue sans avoir peur,marchons avec le pouvoir se disent certains!La richesse dépend de la vassalité assidue au systéme!Marches ou créves dit-on!Alors marchons!La dignité et l’honneur ne nous donnent pas à manger se disent d’autres!Alors faisons fi de l’honneur et dela dignité,ce ne sont que de vils mots,répugnants!Je marche pour un meilleur statut socialen soutenant meme la perfidie!
    Oh!Mon Dieu Quel gachis! Quel monde nous vivons aujourd’hui!Dir rouhak mahboul tachba3 lakssour!

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