Algérie-Politique

Personne n’aime la mort car elle est horrible , mais notre économie n’est-elle pas déjà morte et enterrée ? Faisons un petit constat des moins exhaustifs pour nous évaluer dans tous les domaines ! Tous les gouvernants qui se sont succédé après les terribles événements d’Octobre 1988  et l’avènement du multipartisme en Algérie,un discours unique, avec un enchaînement de promesses non tenues, a été développé. En somme, nos politiques ont usé d’une diarrhée de mots sans respect de la ponctuation de rigueur engendrant une véritable incompréhension chez les populations. Le système qui nous gouverne a su confectionner adroitement un riche lexique de la déception dans tous les domaines !

Jamais on aurait cru devenir si dépendant économiquement des pays étrangers, tant notre pays recèle des richesses agricoles et souterraines immenses. L’Algérie, a été le véritable silo de la France du temps de la colonisation ! Des erreurs monumentales dans la gestion de notre agriculture ont été commises par nos planificateurs sous la férule des politiques inconscientes menées par nos gouvernants. Je cite à titre d’exemple, la révolution agraire, qui ne fut en définitive qu’une deuxième spoliation des terres agricoles, cette fois-ci, par les apparatchiks du pouvoir. En parallèle, la révolution industrielle adoptée fut des plus désastreuses car au lieu de nous défaire de notre dépendance de l’étranger, ne l’a fait qu’accentuer tant sa gestion est rendue très difficile par son gigantisme: les complexes industriels sont devenus incontrôlables.

Sur le plan de la politique intérieure, les structures de l’Etat algérien se sont tellement bureaucratisées, qu’il était devenu impossible de dynamiser l’économie algérienne. Le phénomène du monopole de l’Etat sur le commerce extérieur a engendré un autre phénomène pernicieux pour l’évolution économique du pays: la corruption, la gabegie, les malversations ont été des plus dévastateurs ! Toute la classe politique dirigeante est corrompue à des degrés et des niveaux différents, tandis que notre jeunesse diplômée de nos universités, vit un chômage effarant.

Après la nationalisation des hydrocarbures, l’Algérie a bénéficié d’une manne financière importante mais, n’a pas profité au développement de l’économie du pays. Les recettes généreuses issues de la rente du pétrole auraient du servir de support pour développer des secteurs stratégiques tels le BTP, l’agriculture, et surtout l’hydraulique qui serait au service de la prospérité agricole et par là la réduction de notre facture alimentaire. Tous ces secteurs encouragés par la rente pétrolière, auraient absorbé notre chômage.

Quel avenir pour notre avenir ?Quand interviendra un changement dans notre mode de gouvernance ? Deux questions cruciales auxquelles devrait répondre le Président de la République. La population algérienne observe avec une sagesse placide l’évolution des gens d’en haut ! Si celle-ci ne se produit pas, il y aura risque de révolution chez les gens d’en bas ! On constate ces derniers temps, une forte colère qui s’exprime dans notre pays à cause des inégalités de traitement qui risque de nous amener vers une explosion sociale généralisée inéluctable. Par Amghar Azemni

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