Algérie-Politique

Par Ammi Said 

Durant les cinq ans à venir, nous serons arrêtés, jugés et puis condamnés dans l’utérus de nos mères. Il faudra, bien, un coupable pour tout les délits qui se produisent sur cette terre de “liberté” de “justice” et “légalité”. Il faudra bien faire travailler nos juges et nos procureurs toute l’année, il faudra bien qu’ils puissent mériter leurs salaires et qu’ils fassent remplir les prisons pour éviter un déficit au trésor publique et surtout pour résorber le chômage en créant de plus en plus d’emplois dans la police et la gendarmerie. Il faudra bien exister la jeunesse délaissée, méprisée et abandonnée pour qu’elle puisse s’exprimer par la violence, la révolte et la dégradation des bien publiques pour ensuite, lui envoyer, cette autre jeunesse qui est utilisée pour la réprimer, la frapper, l’insulter, l’humilier et les protéger. Il faudra bien désigner du doigt un autre responsable du marasme de notre économie, de notre société et de notre avenir fermée.

Il faudra bien faire diversion, amuser le peuple et faire sembler de travailler dans l’intérêt du pays tout en continuant, doucement, tendrement et calmement à nous voler nos richesses, à nous maintenir dans la division pour mieux nous contrôler et pour mieux nous dominer et à renforcer l’appareil de répression et de censure pour ensuite la diriger contre nous avec une grande brutalité et une perversion jamais égalée dans l’histoire de l’humanité. La vérité est claire, elle n’est cachée, ni voilée encore. La vérité est libre de dire ce qu’ils ont faits et ce qu’ils continuent à faire pour nos petits, nos vieux et nos frères et nos soeurs. La vérité s’est défait des chaînes en fer avec laquelle ils l’avaient attaché avant le premier jour ou nous n’avions cru voir la lumière. C’est dans leurs mains que sont tenues nos vies, ils les ôtent et ils enterrent quand ils le veulent !

C’est dans leurs mains qu’ils ont notre armée, notre police et nos gendarmes, ils lâchent sur nous avec une extrême violence quand cela peut arranger leurs viles affaires et quand ils se sentent menacés dans les privilèges qui remplissent leurs poches, leurs comptes bancaires et leurs ventres avides et impossibles à satisfaire ! C’est dans leurs mains qu’ils tiennent notre liberté de vivre, de dire et d’écrire, ils mettent dans des prisons froides et sales quand ils veulent nous faire taire, nous séparer de nos soeurs et de nos frères et quand ils veulent nous empêcher de respirer et de réfléchir. C’est dans leurs mains que se trouvent nos richesses, ils les gaspillent, ils les volent, ils achètent avec elles nos enfants qui peuvent servir le peuple et l’Algérie au lieu de les servir, ils payent avec elles leurs courtisans, leurs criminels, leurs serviteurs, leurs fraudeurs et leurs amis d’ici et d’ailleurs et ils nous maintiennent avec dans la mendicité, l’ignorance, la pauvreté, la douleur, les maux les plus durs, les soucis les plus sûrs et la misère maigre et sévère qui nous torture nos esprits nuit et jour et qui enserre nos coeurs dans ses griffes venimeux et acères. C’est dans leurs mains qu’est emprisonnée notre belle et rebelle Algérie, ils jouent avec elle à des jeux pervers, elle la viole sans regret et sans remord et elle la maintienne dans le déshonneur et le malheur pour paraître glorieux, nobles, riches et puissants aux yeux de l’humanité de toute la terre. Fraternellement

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