De Si Salah, aux Ibadites et au MAK, Bouteflika fait la sourde oreille
La crise algérienne n’est pas une crise multidimensionnelle comme l’affirment certains milieux politiques. La crise algérienne n’est pas une crise sociale, économique ou financière. La crise algérienne n’est pas l’œuvre de la mafia politico –financière et le peuple algérien n’est pas un tube digestif. C’est une crise politique avec ses dimensions philosophique et doctrinale, qui est le résultat direct du coup de force de l’armée des frontières contre les instances politiques de la révolution Une crise politique qui ne peut être réglée ni avec l’effacement de la dette, ni avec des réalisations pharaoniques et encore moins avec une réconciliation imposée de force au peuple. La crise est apparue lorsque après l’assassinat de Abane Ramdane, Boumediene a décidé de substituer à l’armée des wilayas une armée de mercenaires recueillis parmi les réfugiés de Ain Zana en 1960. Il faut dire qu’à cette date, l’armée des frontières comptait plus de 45000 hommes et que ses dirigeants ne reconnaissaient plus l’autorité du GPRA et des colonels des wilayas.
La crise algérienne ne peut n’être réglée que par un retour pacifique à la légitimité populaire, par le rétablissement de la vérité et la restauration de l’ordre citoyen, politique, intellectuel, identitaire et civilisationnel conformément à l’esprit de la proclamation de novembre 1954 et de la charte de
la Soummam fondatrice de l’Etat algérien. Quels que soient les réalisations accomplies par Bouteflika, il sera un président faible, sans considération et surtout sans la moindre légitimité. Il sera toujours considéré comme un trois quart de président à la solde d’un clan de généraux qui ont transformé l’institution militaire en propriété privée en lui faisant assumer des rôles qui ne sont pas les siens. Quels que soient les réalisations accomplies par le régime, l’Algérie sans le retour aux représentations du peuple et à la démocratie, sera toujours une menace pour la paix des pays qui entourent la méditerranée. Bouteflika n’ignore rien de cela. Mais vaniteux, narcissique et mégalomane qu’il est , il refuse de regarder la vérité en face en préférant la fuite en avant quitte à ce que le pays soit dévoré par le monstre du séparatisme.
Malgré les prévisions optimistes de
la Banque Mondiale et du FMI , jamais dans son histoire, même lorsqu’elle était sous la domination du colonialisme français, l’Algérie n’aura été aussi fragile, aussi faible et aussi vulnérable qu’en ce moment. Si bien que la moindre étincelle risque de provoquer le chaos et la destruction totale du pays.
L’enseignement du colonel Si Salah.
C’est en 1960 que le colonel Si Salah (Med Zammoum), l’un des principaux artificiers du 1er Novembre 1954, nourri à la sève de l’unité nationale, décida contre toute attente de changer le cours de la révolution en négociant la paix des braves avec les autorités coloniales. Pourtant, personne n’aurait soupçonné quelques mois auparavant ce jeune colonel pétri de talent d’une telle action. Son nom à lui seul inspirait le plus grand respect et la confiance totale parmi les dirigeants de la révolution Il était un exemple pour Abbane, Ben M’hidi, Belouezdad, Ait Ahmed et les dirigeants du GPRA. «Je me souviens, raconte Belounes Said, lorsque il était sous mes ordres, tout le monde me le réclamait à Alger à commencer par Belouizdad et Messali. Je leur ai proposé Ali Mellah, mais ils n’ont rien voulu savoir. C’est difficilement que je l’ai cédé à l’OS .C’était un militant qui forçait l’admiration». Alors pourquoi ce responsable mesuré, a-t-il décidé de négocier la paix des braves avec la colonisation, en menaçant l’unité nationale ? Et pourquoi les colonels de wilayas qu’il a consultés sur ce qu’il comptait faire, ne l’ont pas empêché, car, outre Krim , Ferhat Abbas et Benyoucef Benkhedda aux quels il a demandé conseil, Si Salah a rencontré à plusieurs reprises les colonels Lotfi, Chabani et Mohand Oulhadj ? Ces derniers l’auraient-ils approuvé dans sa démarche ? Quelle aurait été la réaction de l’armée des frontières stationnée à Ghardamaou et à Oujda si De Gaulle avait donné une suite favorable à la démarche de Si Salah ? Quelle aurait été à ce moment l’issue de la révolution ?
L’Azaoued, les Ibadites et le MAK.
Il ne viendrait à l’esprit de personne de douter du patriotisme toujours pointilleux et sans faille des Mozabites et de leur attachement indéfectible à la nation algérienne. De même, il serait ridicule d’accuser le leader du MAK et ses compagnons d’être à la solde de la «main de l’étranger». Si les Mozabites comptent internationaliser leur cause dans le cadre des minorités menacées, Ferhat M’henni ne demande pas moins que de séparer
la Kabylie du reste du pays. Pourtant les Mozabites, le MAK et l’Azaoued ont tous servi avec ferveur, la patrie et consenti les plus grands sacrifices pour l’Algérie. Alors pourquoi menacent-ils de se séparer du reste du pays ? Bouteflika et les généraux qui le sponsorisent doivent méditer profondément ces exemples avant qu’il ne soit trop tard.
Voici la photo de Si Salah (allah yerhmou)
http://madoui.chez-alice.fr/madoui.wilaya4.photos.fln.mhamed2.html
45000 soldats formés et contrôlés par des colonels, armées jusqu’aux dents, bien entraînés et bien nourris étaient stationnés près des frontières Algériennes en attendant la fin officielle de la guerre. Ce n’est pas beau ça ? D’autant que les combattants de l’intérieur étaient épuisés, sous armés et décapités en nombre (un million et demi de chouhadas) et en qualité (Amirouche, elhouas…. D’autant que le peuple était affamé, terrorisé et endeuillé sans cesse car pratiquement toutes les familles étaient touchées (directement ou indirectement). Les pierres, les chats, les poules, les oilviers, les vieilles, les enfants, les rivières, les ruelles et les cimitières avaient soutenus de toutes leurs forces, de tout coeur et de toute leur patience la guerre, sauf l’armée des frontières. Les immigrés, les figuiers, la nuit, le jour, les montagnes, la casbah, les aures, l’Ugta de l’époque, les artistes, les chanteurs et les intellectuels avaient tous participé à la libération du pays, sauf l’armée des frontières. Les anes, les boeufs, l’espoir, la fraternité, la solidarité, les cotisations, les prières, la dignité, le courage, le pain d’orge, le couscous, les moutons, les habits usés, les burnous, l’hivers, les embuscades et les elfouchiwaths avaient donné tout ce qu’ils avaient à la revolution et sa victoire, sauf l’armée des frontières. Les fous, les saints, les sportifs, les ouvriers, les maçons, les jeunes filles, les veuves, les orphelins, les vaches, les forêts, les douars, les villages, les villes, les écrivains, les journalistes, prisonniers, ikhoufans, ikvouvens, les grottes, les rochers, les sentiers, les renards, les sangliers, les oiseaux et les saisons avaient encouragés, aidés et protégés les moudjahidines, sauf l’arméee des frontière et ceux qui la construisait et qui la dirigeait. Les larmes, les insomnies, les cauchemars, les souffrances, les blessures, les amputations, les douleurs, les massacres, les frères, les soeurs, les cousins, les amis, les algériens et les algériennes avaient tous et toutes désirés l’indépendance, l’autodérmination, la liberté, la justice et la prospérité, sauf ce qui étaient stationnés de l’autre côté des frontières, ceux qui se préparaient à prendre le pouvoir et ceux qui ont assassinés ceux qui risquaient de les empêcher d’usurper une victoire auquelle, ils n’avaient, au final, nullement, participé. Alors est-t-il difficile de comprendre ce qu’ils avaient et continuent à faire pour notre pays et pour son peuple ? Non, c’est une suite logique de ce qu’ils avaient projeté dés le debut, dés le jour où ils étaient rentrés triomphalement en Algérie comme si c’était eux qui l’avaient libéré. Depuis, ils ne cessent de nous mentir, de nous humilier, de nous écraser, de nous diviser et surtout de nous voler pour mieux nous dominer. Un colonisateur blanc a été remplacé par un colonisateur brun et moustachu mais plus féroce, plus vorace et plus tyrannique que le premier. Voilà, peut-être, l’histoire d’un pays qui avait toutes les chances d’être un modéle pour l’humanité et un peuple qui avait vraiment mérité de vivre dans liberté tant ses sacrifices étaient et restent encore immenses jusqu’à aujourdh’ui.
Fraternellement à toutes et à tous
De la crise politique decoule une crise intellectuelle, car la domination idéologico-culturelle dont s’instruit la junte militaire en place à travers ses rentiers est dû à l’abscence d’une élite qui n’assume pas son rôle en tant qu’outil central de la libération de l’homme et par leur action ils permettraient à la société politique d’assurer légalement la discipline qui permettra l’émérgence et l’organisation de la société civile par la production du consensus de la majorité aux formes de vie, aux modes de comportement, de pensée et aux pratiques institutionnelles imposées par le groupe dominant, L’intellectuel à donc une fonction éminemment politique et idéologico-culturelle , et du point de vue de l’esprit et de la conscience, une personne doit être indépendante afin de pouvoir se trouver une identité et une personnalité économique, sociale et matérielle véritablement autonome
La planète entière traverse une zone de turbulence politique. Les 20 puissants(G20) sont en passe d’imposer la démocratie, car nécessité absolue dans le monde comme moyen de lutte contre la pauvreté et Saïd Radjef compare l’autonomie de la Kabylie souhaitée par Ferhat au monstre séparatiste. Ne t’inquiètes pas Saïd ce n’est pas du séparatisme dont il est question c’est simplement que Ferhat a le courage de dire que c’est possible en Kabylie autonome de vivre autrement.1/2 siècle après l’indépendance, 50 ans, toute une vie, et toujours l’espace politico financier aux mains des sultans de Oujda. L’espoir fait vivre Saïd je ne sais pas l’âge que tu as mais tu ne verras pas de démocratie dans ton Algérie si moi jeune kabyle de 23 ans n’irai pas l’arracher au besoin par la force à ceux qui te l’ont confisquée. Nous avons la conviction que c’est depuis Tizi que le vent de la liberté qui te sortira de ta torpeur soufflera.
Moi kabyle de 23 ans je suis prêt à mourir pour ma Kabylie natale libre et autonome comme tous ceux du printemps noir pendant que d’autres psalmodiaient des hadiths dans des mosquées mal éclairées à faire des projets sinistres d’une république islamique. C’est de la Kabylie autonome que partira le gout de vivre librement qui pourra te donner l’envie de vivre décemment comme homme debout et rétabli dans ses droits.
Aujourd’hui beaucoup de gens comme toi à défaut d’amener une preuve tangible de la participation du peuple algerien (car jusqu’ preuve du contraire ce peuple a vote à 94% Boutef) au combat démocratique s’enlisent dans l’insulte de vrais républicains.
Le peuple kabyle triomphera
le monstre c’est ce pouvoir et ce systeme,entierement d’accord! mais le temps passe,un demi siecle deja,et voir comment c’est passé cette derniere elction on est bien parti pour plusieur annees, c’est le debut d’un autre demi siecle.Certe je n’ai pas une solution miracle mais dire que:Bouteflika et les généraux qui le sponsorisent doivent méditer profondément ces exemples avant qu’il ne soit trop tard. là vous ne donnez aucun espoir!ce qui remet par consequence en cause totalement votre analyse,c’est tres naif de penser que ces personnes(boutef et ceux qui l’ont choisis) savent ou peuvent mediter sur quoique ce soit,d’ailleurs le probleme n’est pas là, le plus puissant de ce bled n’a pas les mains libres,les vrais decideurs sont en france et au usa.
Mark Wanes,
Le monde riche et developpe est pour tout sauf la democratisation et la liberation de nos contrees.
@l_l_m
Drôle de conception du combat démocratique: Attendre que le monde libre vienne au secours des arabes et les démocratiser! La démocratie c’est comme une belle femme on se bat pour elle ! On se sacrifie pour elle. On l’arrache comme l’ont arraché tous les peuples libres qui en jouissent maintenant même si, il est vrai que c’est infiniment plus compliqué dans nos « contrées ». Dominées par le panarabisme idéologie contraire à l’idée même de démocratie.