Immigration: « Je suis rentré dans mon pays bredouille et honteux »
Quatrième volet de notre dossier sur l’immigration. En février dernier, l’affaire a fait l’effet d’une bombe et déclenché un débat national sur le « délit de solidarité ». Ce jour-là, Hamid Belkhir, sans-papiers travaillant pour la communauté Emmaüs depuis cinq ans, subissait un contrôle de routine et était expulsé pour Oran. Un peu moins de trois mois plus tard, nous avons retrouvé Hamid en Algérie. Interview d’un homme blessé.
En février dernier, l’affaire a fait l’effet d’une bombe et déclenché un débat national sur le « délit de solidarité ». Ce jour-là, Hamid Belkhir, sans-papiers travaillant pour la communauté Emmaüs depuis cinq ans, subissait un contrôle de routine et était expulsé pour Oran. Le siège d’Emmaüs de la Pointe Rouge était ensuite perquisitionné, et son responsable, Kamel Fassatoui, placé en garde à vue. Un peu moins de trois mois plus tard, nous avons retrouvé Hamid en Algérie. Interview d’un homme blessé.
- Pouvez-vous nous raconter la journée de votre arrestation ?
Hamid Belkhir : C’était le lundi le 16 février. J’étais allé en ville en vélo pour me faire couper les cheveux. À ma sortie du salon, alors que j’avais hâte de retrouver mes compagnons d’Emmaüs, il y avait trois policiers en civil derrière moi. Je n’ai rien compris. Ils m’ont demandé une pièce d’identité. Et comme je n’avais pas ce document, ils m’ont conduit jusqu’à ma chambre. Ensuite, ils m’ont expliqué de ne pas m’inquiéter, que j’allais être régularisé. Car cela faisait un bon moment que j’étais en France. Mais ils m’ont conduit vers le centre de rétention. Et j’ai été expulsé. En plus, je n’avais que des chaussons aux pieds. C’était la honte. J’avoue que j’ai beaucoup pleuré.
- Comme s’est passé votre séjour en France ?
H.B. : Je suis arrivé en 2001. J’ai été accueilli par les responsables d’Emmaüs avec une générosité humaine dont même ma famille n’avait jamais fait preuve. La communauté m’a même acheté un grand piano pour me former. Je touchais un salaire chaque mardi, j’étais logé, nourri, blanchi. C’était un nouveau monde pour moi. J’avais un travail qui me permettait d’être bien physiquement et moralement. Et, surtout, qui me donnait l’occasion d’aider les autres et de sauver des vies. Marseille, pour moi, c’était une belle ville que je respecte toujours du fond du coeur, et dans laquelle je n’ai jamais eu de problème. De mon côté, Je pensais donner une bonne image à la société française.
- Mais vous n’étiez pas en règle. Vous deviez vous y attendre…
H.B. : Vous savez, je suis issu d’une famille pauvre. En Algérie, j’ai abandonné mes études par manque de moyens et surtout à cause de la situation du pays. C’était les années 90. Il y avait la guerre et le terrorisme. Dans cette situation, je ne voyais qu’une solution pour m’en sortir. Partir… Moi, en France, je voulais seulement vivre en paix et travailler. Puis, aider un peu ma famille. Mais bon, la chance ne m’a pas souri.
- Comment s’est déroulé votre retour en Algérie ?
H.B. : Je suis arrivé chez moi après trois jours de galère car on m’a fait atterrir à Oran plutôt qu’Alger. Je n’avais que 9 euros dans mes poches. Il y a un moment que je n’oublierai pas jusqu’à ma mort, c’est le jour où je suis rentré dans ma famille, bredouille, après avoir vécu huit longues années en France en espérant ma régularisation. Aujourd’hui, je ne sors toujours pas de chez moi tant l’humiliation est grande. J’ai l’impression d’avoir gâché ma vie. À vrai dire, je me sens désormais comme un étranger chez moi. Je ne sais plus ce que sont devenus mes amis. La France, c’était mon rêve depuis l’enfance. Maintenant, mon rêve, c’est de revenir…
Propos recueillis par L.D’A. Source La provence.com
Commentaires(10)
c’est l’hopocritie de de la france, ce pays qui s’octroie la paternité des droits de l’homme, n’hesite pas a detruire la vie de certains personne etrangere, qui sont la juste pour trvailler avec toute honneteté, la france a oublié qu’elle a cherché des espaces vitaux avec la force colonialiste, aujourd’huis ses politique et policiers n’hesite a expulser des centaines de personne avec toute l’humiliation qui en decoule de ce fait, mais d’un autre coté on nous presente cette autre façade qui n’est autres les aides sociales pour des etrangers;
FAUX La France n’a rien à voir, adressez vous à Bouteflika !!
UNE FRANCE QUI OFFRE LES VISAS, LES SOINS, L ACCUEILLE, ET LA NATIONALITÉ AUX ANCIENS MOUDJAHIDINES DU FIS ,AU RETRAITÉES DE L ANP ,AUX GÉNÉRAUX CRIMINELS ET CORROMPUS ET LES ANCIENS DU POUVOIR QUI ONT DÉROBÉS L ARGENT DU PEUPLE.
UNE FRANCE COMPLICE DES MAUX DES ALGÉRIENS, COMPLICE TANT QU IL YA LA BONNE VACHE ALGÉRIE A TRAIRE ,TANTS QU ILS YA DES AFFAIRES QUI NE MARCHENT PAS AILLEURS ,ET QU ON PUISSE TOUJOURS LES VENDRE OU REALISER EN ALGERIE.
….UNE QUESTION QUI ME HALLUCINE ET M INTRIGUE!! EST CE C’EST MENTIONNER DANS LES ACCORDS D’ÉVIAN ?
OUIIII !! ÉVIAN OU LE PARTAGE DE L ALGÉRIE !, UN NEO COLONIALISME (GROUPE LACOSTE ET GOUPE OUJDA) PLACÉ PAR LA FRANCE POUR DIRIGER LES INTÉRÊTS DE CETTE DERNIÈRE.
Tiens bon, Hamid. Si les gens d’emmaus t’ont adopté, ils ne te laisseront pas tomber. Bon courage.
laisses tomber nos anciens colons. Ce pays est pleins de racistes. Il ne faut pas avoir honte, ce n’est rien devant ce qu’ils ont faits en algerie durant 130 ans. Enfin, essaies plutôt, le canada ou l’australie. Good luck.
a hamid votre histoire me touche car elle me rapelle la miene ecoute ton expulsion n est qu un arret au un stop car c est ta volonte qui compte ecoute ne t isole pas fait toi des amis car l`isolement dans ce cas et dangereaux le jour viendra au tu sera de retour car apres huit ans tu a du avoir des amis et des contactes lache pas marseille n est qu a 55 monutes d avion car moi je suis au etat unisma situation est regler.
je me suis toujours posé cette question!
pourquoi la france malgré toute la rancœur ,les bains de sang et j’en passe liée a la décolonisation a ouverte grande ces portes a l’immigration nord africaine et algérienne en particulier juste après l’indépendance ?
Ecoutes bien mon chère
restes dans ton pays, t’es chez toi. Essaies plûtot de trouver une activité ou une occupation. l’occedant c’est fini. l’Algérie est un beau pays vierge. c’est vrai que la mentalité est diffrente mais c’est chez nous mon pote.
Moi je suis à lausanne en Suisse et je vais rentrer chez moi définitivement le mois prochain aprés 7 ans d’absence
je n’ai pas vu mon pere depuis avril 2005 et il est décédé avant hier, et ca m’a blessé profondément.
je vais rester auprés de ma mere. et me marier et faire des enfants. l’europe ou le canada ou ailleurs pas pour nous mon pote.
Vive chez nous
BY MUSTAPHA
hamid c’est à toi de voir ce que tu doit faire, si la france te plais ne lache pas l’affaire, tente encor ta chance, l’algerie pas de justice donc y’a rien mon gars,
Bonjour a tous les clandestin de france, aprs 9ans que je vis en france, j’ai decouvert que nous sommes entrain de vendre notre ame au diable, la france c’est un super payé, mais il n’est pas fait pour nous, tout les algerien que je connais et qui se sont regulariser par le mariage sont plus male que nous les clandestin. parceque c’est leur femme qui commande dans tout il n’a méme pas le droit a donné son avis, alors cher concitoyen vive l’algerie avec tous ses probleme que la vie artificciel de la france. ON EST DETRUIT