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Archive pour le 21 mai, 2009

« Demain Béjaia » veut accompagner le wali !

«Nous allons accompagner le wali», a déclaré Rahmouni Kamel président de l’association «Demain Béjaïa» nouvellement créée au Courrier d’Algérie.  »Demain Béjaia » veut fédérer toutes les associations et comités de villages de Béjaia afin d’accompagner la réalisation du programme spécial annoncé en faveur de cette wilaya par le président de la République. Rahmouni admet que Bedrici, wali de Béjaïa a affiché dès son installation une réelle volonté de faire sortir cette wilaya de son marasme économique et social…

Comment le régime algérien fait-il pour se maintenir si longtemps dans un pays comme l’Algérie?

boutef.jpgEt bien tout simplement le régime s’investit «intelligemment» non pas pour apporter des solutions aux problèmes auxquels les Algériennes et les Algériens sont confrontés, mais pour confronter les Algériennes et les Algériens à ces problèmes  préfabriqués par lui-même.
 
Il est clair que le problème politique véritable aujourd’hui, c’est comment chasser ces dictateurs du pouvoir afin que le peuple algérien se libère de cette véritable catastrophe qui empoisonne notre quotidien.
 
Il est aussi clair que la solution ne peut parvenir que de la véritable opposition politique au régime, d’une intelligence critique porteuse de la volonté de changement, qui dans son comportement, dans sa pratique quotidienne avec leurs forces de pensée et leur engagement sont sensés inventer une manière différente d’entendre, de définir et de pratiquer la politique et le politique, et nos intellectuelles doivent témoigner de la respiration quotidienne qui sont notre véritables dignité commune.

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Compte-rendu de la conférence de Hocine Aït-Ahmed à Nanterre

Une journée d’études a été organisée par la BDIC (Bibliothèque de documentation internationale contemporaine) autour du témoignage de Hocine Aït-Ahmed sur la colonisation et la guerre d’indépendance de l’Algérie (1945-1962) à l’université de Nanterre en région parisienne. 
La salle est presque pleine vers 9h30 et le public  venu écouter l’un des chefs les plus emblématiques de la révolution algérienne est constitué essentiellement d’historiens  et de quelques militants fidèles au rendez-vous. 

Comme à l’accoutumée, Hocine Aït-Ahmed ouvre la journée par une  intervention très  émotive tant les espoirs de démocratie et de liberté suscités par la guerre de libération nationale se trouvent confisqués aux lendemains même de l’indépendance.  Le témoin du jour rend hommage  au peuple algérien qui a «tout donné et n’a rien eu au retour». 

Des témoignages filmés de Hocine Aït-Ahmed, réalisés par une équipe de la BDIC en novembre 2008 et mars 2009, s’alternent avec des débats tout au long de la journée qui a été répartie en quatre grands thèmes: les lendemains du 08 mai 1945 et la préparation de la lutte armée; du 1er Novembre 1954 au congrès de la Soummam; le détournement de l’avion le 22 octobre 1956 contexte et conséquences et enfin l’indépendance de l’Algérie et la crise de l’été 1962. 

Il faut dire que des hauts de ses 84 ans,  Si l’Hocine n’a rien perdu de sa verve, ses souvenirs sont intactes et tous les  personnages qu’il a pu rencontrer dans son grand destin sont cités nommément avec  bien sûr un  qualificatif  pour chacun, de l’escroquerie du chef des oulémas à la calamité d’un certain Chadli El Mekki en passant par l’excellence du militant que fut Ouali Bennai, la lumière parlant du docteur Lamine Debaghine et, l’ignorance politique de Ahmed Ben Bella. Ces témoignages sont qualifiés d’excellents par les spécialistes de la période étudiée et surtout objectifs. 

A l’intervention de Jacques Simon, historien français né en Algérie, stipulant l’adhésion de Messali Hadj à l’action armée, le chef historique a opposé un démenti catégorique disant que Messali ne se préoccupait pas de l’avenir du mouvement national. A propos de ce dernier, Hocine Aït-Ahmed dira que c’est le dirigeant le plus civilisé de l’époque et que son erreur est de s’être laissé embrigader par la lutte des clans.

Interrogé sur l’affaire du détournement d’avion et ses circonstances, Hocine Aït-Ahmed met en exergue l’amateurisme de Ahmed Ben Bella et Mohamed Boudiaf lors de la rencontre avec Moulay Hassan. Ces derniers allaient donner le mandat au roi de parler au nom du peuple algérien lors de la conférence maghrébine de Tunis. Mais cet animal politique ne s’est pas laissé faire et a expliqué au Moulay  les efforts internationaux accomplis pour l’émergence et la reconnaissance d’une personnalité algérienne face à un colonialisme négateur. De Bandung à New York, cet infatigable militant a fait connaître la question algérienne, persuadé que seules la négociation politique et les pressions internationales aboutiraient à l’indépendance de l’Algérie. 

Des heures de témoignages vivants seront mises à la disposition du grand public dans les prochains jours au grand bonheur de tous ceux qui sont intéressés par l’Histoire de l’Algérie, la vraie. Et cela va sans dire que le Président du FFS promet d’accélérer la rédaction  du deuxième tome de ses mémoires. 

Des questions restent quand même posées, si ce n’est le malencontreux détournement d’avion la guerre d’Algérie- et le devenir du Maghreb- aurait peut-être pris une autre direction, celle de la primauté effective du politique sur le militaire ?  Mais une autre question me taraude l’esprit, comment Ben Bella, avec un QI inférieur à 50,  a pu imposer son leadership durant toutes ces années et surtout devenir le premier président de l’Algérie indépendante ? 

Par Kader ZERROU, Nanterre, le 20 mai 2009.         

Merci beaucoup Kader pour ce compte-rendu. El Mouhtarem

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