Je suis toujours très sensible à ce que dit Hocine Aït-Ahmed, car il parle vrai. Chaque fois il étonne et il fait peur tellement ses déclarations éclairent l’opinion. Même loin, il suscite des réactions parfois injustes à son égard. J’ai lu un article sur un autre site voisin (tahia bladi).
Il m’a frappé par le fait qu’il reprend, je ne sais pourquoi, d’ailleurs et met l’accent sur le fait berbère, qui serait défendu par certains militants kabyles au sein du MTLD.
Je m’inscris en faux contre cette manière insidieuse et malsaine de pratiquer et de faire de la propagande en la justifiant par des faits qui se sont déroulés il y a plusieurs années. A fortiori quand ils sont justes, et pourtant ce fait historique est présentée comme un tare.
Nier un fait historique et vouloir accuser ceux qui l’ont soutenu et porté à bras le corps est très injuste. Ne pas vouloir la vérité et cultiver l’amalgame procède de la même logique actuelle qui veut qu’il faut réprimander le frère qui veut être autonome.Tout comme les pays Arabes qui ne veulent pas de démocratie dans aucun pays arabe pour éviter de répandre cette même démocratie dont ils ne se sentent adeptes du fait qu’elle remettrait en cause leurs “petites personnes” bien assises au milieu de milliers d’opportunistes avides, inconscients et inhumains.
Je n’ai pas pu ne pas écrire un commentaire que voici.
Je transpose cette discussion sur ce site car je pense qu’il est intéressant de le partager avec tous ceux de ce site. Avec la majorité d’eux, j’ai comme une communion d’idées et de pensées, j’ai donc besoin de partager avec eux mon sentiment et mes avis. En le faisant je cherche aussi leur sentence en quelque sorte, j’ai peut-être tort. Si oui je veux le connaître pour le reconnaître.
“J’ai lu l’article et les commentaires qu’il a suscités. Dans le commentaire il y a des paragraphes qui ont soulevé en moi des interrogations et parfois de la réprobation. Les commentaires quant à eux montrent que chacun voit veut nous parler de sa vérité, celle que lui dicte ses informations. Je ne critique personne, mais je trouve que nous avons tous torts de vouloir façonner “notre histoire” en relatant nos “histoires”. D’une science imprécise certes, mais elle reste une science qui éclaire et évite de parler des individus, on en fait des séries d’aventures et de légendes construites pour glorifier ou anoblir les uns et “diminuer” les convictions et les actes des autres.
L’histoire s’attache à définir et à qualifier des situations en se basant sur des faits historiques incontestables. Or on le voit, tout ce qui est dit est soit contestable soit incomplet .
Ce n’est pas juste de résumer ainsi le fait kabyle ou berbère. La querelle habituelle que nous vivons encore et toujours n’est pas notre histoire. Tant que tous nous ne reconnaissons pas le fait amazigh, nous continuerons à faire semblant de chercher. La France coloniale n’est pas l’unique responsable de la situation.
Aucun sujet n’est tabou et on veut toujours plus. Mais pourquoi maintenant ? N’y a-t-il pas des questions autrement plus actuelles, plus urgentes ? J’aurai voulu qu’on évoque l’atavisme de l’Etat, sa transformation insidieuse, et puis pourquoi pas les Droits de l’homme, des droits civiques des Algériens d’aujourd’hui, maintenant qu’enfin ils sont dirigés par leurs frères Algériens (Arabes et berbères). Et les opinions des anciens qui ont vécu la période coloniale et qui l’ont combattue est importante pour faire un parallèle avec le présent.
J’aurai voulu voir desserter sur nos morts d’hier et sur nos disparus. Quand bien même il y a “les fameuses lignes rouges”, et des sujets tabous, nous avons je pense tout comme ceux du passé récent, le courage de parler de ces sujets qui fachent et de les dissiquer pour qu’enfin on voit mieux ce qu’on peut faire pour construire cette Algérie qu’ils ont voulu souverraine et indépendante.
Avons nous une Justice même balbutiante? Non ! alors ?
On aime bien parler de sujets passés qui ne nous impliquent pas, tout comme on aime parler de football pour occuper les masses. Critiquer les Berbères, procède de la même logique politique.
Il faut plus encore de temps, sans doute, mais on finira comme partout dans le monde à reconnaître les siens et à les défendre de la meilleure des façons. Pour le moment on regarde et on écoute des péripéties (importantes peut-être pour certains pour les avoirs vécues), des histoires et des légendes vivantes ou pas. Je les mets pour ma part sur le même plan que les histoires de jeha que nous racontaient nos anciens, elles sont belles et moralisantes, mais elles nous montrent pas le chemin de la modernité que veulent les jeunes notamment ceux qui fuient leur patrie par la mer, utlime manière de renier ce que les “vieux” ont fait de cette terre nord africaine.. Par Mohand