Hocine AIT AHMED: «On ne peut pas construire l’avenir de notre pays en travestissant l’Histoire»
Déclaration d’ouverture et mots de remerciements de Hocine Aït-Ahmed lors de la journée d’études sur la guerre d’indépendance de l’Algérie, des années 1940 à juillet 1962, organisée par la Bibliothèque de documentation internationale contemporaine (BIDC) de l’Université de Paris Ouest, le 20 mai 2009.
Mesdames et messieurs, chers amis,
Parler de la révolution algérienne pour un homme de ma génération, c’est parler de ce que je considère comme un motif de fierté universelle. Elle concerne, par-delà les nationalismes, tout individu ou groupe humain qui n’a pas désespéré de voir, comme dit la chanson, s’accomplir un idéal de justice et de liberté. Mais en parler aujourd’hui, c’est aussi saisir ce que l’histoire a de terrible et de douloureux. Non seulement à cause du prix payé pour que cet idéal, en l’occurrence l’indépendance algérienne, s’accomplisse. Mais aussi parce qu’une fois qu’un premier pas a été accompli, l’on voit l’immensité de la tâche qui reste.
La longue marche vers la liberté, la justice et la démocratie n’a fait que commencer avec l’avènement de l’indépendance. Et cette longue marche n’a cessé d’être contrariée. Un coup d’Etat suivant l’autre, une régression annonçant l’autre. Le vingtième siècle, pour l’Algérie comme pour le reste du monde, aura été tout à la fois le siècle des souffrances innombrables, de la dignité retrouvée et des promesses non tenues.
Le siècle qui commence aura, pour les jeunes Algériens plus que pour d’autres jeunes du monde, commencé sous le signe de ces promesses non tenues. Leurs souffrances sont différentes des nôtres. (J’appartiens à une génération à qui nul n’a rien promis). Le cheminement de cette jeunesse est par conséquent différent du nôtre. La génération de la guerre d’indépendance nationale leur a légué une des vérités essentielles de la vie: s’être battu une fois pour la liberté n’est pas une garantie d’infaillibilité. Et sans rentrer dans les détails des usurpations nombreuses qui ont suivi la libération, même parmi ceux qui se sont sincèrement investis dans la lutte pour l’indépendance se sont manifestés les traits haïssables de l’autoritarisme.
Il n’est jamais utile de spéculer sur le passé ni de le réécrire à sa convenance. Ce qui importe c’est de le connaître et d’en méditer les leçons. Il est d’autant plus utile de connaître son passé, qui nous vivons une époque bien curieuse. D’un côté les colonialistes sont de retour et revendiquent sans vergogne « les bienfaits de la colonisation »; et, face à eux des pouvoirs corrompus et illégitimes font dans la surenchère nationaliste tout en remettant au goût du jour les pires méthodes coloniales dans la conduite des affaires nationales.
Un dernier mot, peut-être, pour ce peuple algérien qui a tant donné à une révolution qui n’aurais pas été possible sans lui. Une révolution qui s’est fourvoyée dès qu’elle s’est détournée de son peuple pour se focaliser sur le culte du pouvoir. Je dédie mon témoignage à toutes celles et à tous ceux qui, aux quatre coins de l’Algérie et dans la diversité de leurs appartenances, sont restés fidèles à cette idée de liberté et de justice qui veut que les pouvoirs soient au service des peuples et non le contraires. Je vous remercie.
Remerciements lors de la clôture
Remercier les organisateurs d’un événement est toujours un peu formel et surtout très attendu. Mais, comme les mots ont malgré tout un sens, je voudrais dire un immense « merci » à toutes celles et tous ceux qui ont rendu cette journée possible.
Merci donc à toute l’équipe d’avoir réussi à mettre de l’ordre et de la cohérence dans ma soif de transmettre qui oublie parfois trop chronologie et pédagogie !
Merci à l’équipe de la BIDC pour son formidable accueil.
Ce « merci », je l’ai dit, n’et pas formel pour plusieurs raisons essentielles :
- Je ne me suis pas senti trahi par les extraits choisis au milieu de tant et tant d’heures de tournage;
- Ne pas » se sentir trahi « , ce n’est pas asséner ou imposer Ma vérité. C’est contribuer à restituer notre Histoire, avec ses heures victorieuses et avec ses heures de honte.
On ne le dira jamais assez; on ne peut pas construire l’avenir de notre pays, l’avenir du Maghreb et celui de TOUS ses enfants en travestissant l’Histoire.
Or, je tiens à dire, au-delà de toute polémique, que les autorités algériennes ont un savoir faire réel pour écrire, ou faire suggérer par les uns ou les autres, l’histoire qui leur convient.
Mais le plus important aujourd’hui et c’est une confidence – c’est que cette journée et tout le travail qu’elle a nécessité en amont m’ont donné le sentiment d’une urgence: écrire très vite le deuxième tome des » Mémoires d’un combattant « .
Je vous l’avais dit, mon merci est tout sauf formel.
Titre tiré du texte par El Mouhtarem
Photo: Hocine Aït-Ahmed et Sadek Hadjeres ex-secrétaire général du PAGS, le 20 mai 2009, à l’Université Paris Ouest.
cette journée d etude , a-t-elle été filmée??si oui, a quand sa diffusion au grand publique?JE SUIS CERTAIN QUE LA DRS POSSEDE UNE COPIE….ALORS POURQUOI PAS NOUS (SIMPLEs CITOYENS)…?
En parlant d AIT AHMED …le pouvoir essaye toujours de parler de lui comme homme du passé alors que ce que ces activitées actuelles sont tout autant heroique …aider les peuples opprimés n’est pas rien: SON DEVOUEMENT A L INTERRET GENERAL EST IMMENSE…SEUL UN INTELLECT DE HAUT VOL PEUX FAIRE CE QU IL FAIT ACTUELLEMENT.
AVEC TOUTES LEURS RICHESSES PILLEE AU PEUPLE ALGERIEN, LES MONSTRUEUX TUBES DIGESTIFS QUI SE PRENNENT POUR TENANTS DU POUVOIR,NE SONT QUE DE VULGAIRES INTERMEDIAIRES AU SERVICES D UNE PSEUDO MONDIALISATION .
ILS LE HAISSENT PARCE QU ILS NE PEUVENT PAS LUI RESSEMBLER.
Les conférences d’ali Belhadj sont sur youtube alors qu’il y a rien sur Ait Ahmed ou les activités du FFS. Les méthodes de communications ont changé !!!!
réveillez vous !!!
azul.il n’y a rien sur le colloque de Ait Ahmed parcequ’il n’ya pas de democracie.hors il faut ce battre pour l’ avoir; pourquoi?on est simplement des laches on attent qu’on nous la serre sur un plateau et cela n’existe pas
mes respects da l’hocine.
Cette extrait de l’intervention De Dalhoucine à ce colloque explique notre mal actuel, passé et à venir si le peuple ne se libère pas une derrière fois de ces tyrans qui nous gouvernent: »
Un dernier mot, peut-être, pour ce PEUPLE algérien qui a tant donné à une révolution qui n’aurait pas été POSSIBLE sans celui. Une révolution qui s’est fourvoyé dés qu’elle s’est détournée de son PEUPLE pour SE FOCALISER sur le culte du pouvoir (de la personnalité aussi, de l’argent aussi, de la puissance, du mensonge, de la fraude, du crime, de l division, de la haine…). Je dédie mon témoignage à toutes celles et à tout ceux, qui aux quatre coins de l’Algérie et dans la diversité de leurs appartenances, sont restés FIDELES à cette idée de JUSTICE et de LIBERTE qui veut que les POUVOIRS soient au service des PEUPLES et non le contraire ».
Dans ces quelques lignes se trouvent la personnalité d’un homme d’une grandeur et d’une pureté de l’âme et d’une humilité du coeur. Un homme qui a eu tout sa vie une vision universelle des droits de l’homme, de la justice et de la liberté. Un homme qui respecte les peuples car c’est eux qui constituent les pays, c’est eux qui souffrent quand ils sont colonisés ou dirigés par des hommes sans foi, ni pitié, c’est eux qui portent les révolutions jusqu’à la victoire et c’est eux qui construisent des états prospères, justes, tolérants, paisibles et solidaires quand ils sont dirigés par des hommes à leur servir. Un homme vrai, honnête et constant dans sa lutte contre ceux qui utilisent les peuples et leurs enfants comme de la chair à canon afin de demeurer au pouvoir et ainsi de de s’enrichir, au delà, de ce qui est nécessaire pour plusieurs générations à venir. Malgré son passé glorieux, sa fidélité au peuple, son désir d’une Algérie diverse: multi-culturelle, multicolores, multi-linguistique, multiconfessionnelle…d’une Algérie debout, digne, fraternelle, paisible et fier de ses enfants, il y a des gens qui n’arrêtent pas de le critiquer, de lui faire des reproches d’une débilité profonde, de le calomnier avec des histoires à dormir debout, de le médire sans raison et parfois de la maudire, alors, qu’il avait passé presque toute sa vie en dehors de l’Algérie et il a refusé même le poste de président de la république, uniquement, parce qu’il ne peut présider son pays s’il n’est pas élu par son peuple. C’est triste, ce que nous sommes devenus ou ce que nous risquons de devenir, si nous arrêtons pas nos querelles infantiles et primitives. Les anciens nous ont tracé la voie, soit nous la suivons nous serons un jour ou l’autre libres, soit nous continuerons à suivre les menteurs et les voleurs qui nous gouvernent, alors, dans ce cas nous resterons divisés et soumis pour encore des siècles et des siècles.
Fraternellement
……..sans commentaires!!!!!
Je suis tout à fait en accord avec notre camarade qui se fait nommer « l’oeil vigilant ».Nos ancetres nous ont tracé une voie à suivre,elle est nourriciére d’espoir et de remédes capables de susciter en nous une guérison et de nous apporter réconfort dans notre lutte pour la la réelle démocratie.Alors mettons de coté nos divergences et avançons vers de meilleurs jours.Inchallah nous y arriverons pour le peu que nous sotons tous unis contre une oligarchie prononcée dans notre pays.
Salutations à tous les camarades combattants de la démocratie!
ok…LA DECLARATION D OUVERTURE D AIT AHMED NE DOIT PAS FAIRE DE L OMBRE A L INTERVENTION ELLE MEME………A QUAND SA DIFFUSION MR TABBOU ???? ELLE EST PEUT ETRE SUR LE SITE OFFICIEL DU FFS ???? ELLE EST DISPONOBLE ( au prix coutant ) AU NIVEAU DU SIEGE NATIONAL DU FFS ???…AH / ELLE EST PEUT ETRE DISTRIBUEE AUX MILITANTS PAR LE BIAIS DES FEDERATIONS OU DES SECTIONS ?…ELLE EST MISE DE COTE POUR EXPLOITATION DU GROUPE ……..sans rancune…..mais la retention d information destabilise lkes militants.
à hakim,
elle n’est disponible que dans la bibliothèquede nanterre la défense, paris 10. rosa olmos me l’a dit en pesonne, elle n’est as encore diffusée surinternet, je ne pense même pas que Karim TABBOU l’ait déja vue.
personne d’autre n’a filmé. rien que la photo de famille elle na été envoyée que très récemment à ma boite mail car e l’ai reclamée.
c’est un grand homme je suis fier de lui c’est l’histoire qui le dit.c’est un militant des causes juste , des droits de la personne humaine il a un coeur il a du sang humain. j’ai bcp de respect pour lui. JE L’ADORE.