8 juin, 2009
Déclaration du député du RCD, Tarik Mira
Le 23 mai 2009, après douze ans au poste de secrétaire aux relations internationales, j’ai démissionné de ma propre initiative de l’instance exécutive. Quatre jours plus tard, le 27, une lettre signée du secrétaire national à l’organique me suspend de mes activités du parti en attendant mon passage devant la commission de discipline.
Sans analyser la procédure «juridique» et la nature de cette fameuse commission, relevons d’abord que cette «sanction» survient juste après ma démission. Auparavant, malgré les charges qui vont être retenues contre moi, il n’y eut rien de tel. Le réflexe consacré est toujours de se faire renvoyer.
Le premier but de cette sanction est de permettre au président du parti d’instruire à charge l’affaire sans ma présence aux réunions des 31 mai et 4 juin, respectivement du groupe parlementaire (GP) et du conseil national. Ce qui fut fait au mépris des statuts et règlement intérieur. Le deuxième objectif était de légitimer l’actuelle et la future sanctions par le conditionnement de l’opinion militante. Comme dans la tradition des procès politiques, l’atmosphère précédant la sanction finale doit être lourde et orientée. Et, dans ce cas, un acteur de haute voltige campant le rôle de procureur, en l’occurrence le président du parti, doit amener l’opinion à croire en ses interprétations.