17 juin, 2009
Algérie-UE: Lettre ouverte aux Ministres des Affaires Etrangères
A l’approche du quatrième Conseil d’association UE-Algérie, la Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH), le Réseau Euro-Méditerranéen des Droits de l’Homme (REMDH), et l’Organisation Mondiale contre la Torture (OMCT) souhaitent vous faire part de leurs graves préoccupations quant à la situation des droits de l’Homme en Algérie. Les organisations signataires vous demandent d’utiliser cette rencontre ministérielle pour rappeler au plus haut niveau que la réalisation effective des droits de l’Homme est non seulement une priorité de la politique extérieure de l’UE, mais aussi une obligation internationale partagée, ainsi qu’une condition à l’approfondissement progressif des relations UE-Algérie.
S’agissant du dossier des disparitions forcées, différents organes des traités des Nations Unies ont dénoncé le refus des autorités algériennes de mener des enquêtes et l’entrave à l’accès à la vérité pour les proches de disparus que cela constitue. Par ailleurs, ces obstacles engendrent une violation du droit à ne pas être soumis à la torture ou à des traitements, cruels, inhumains et dégradants tel que l’a relevé le Comité des droits de l’Homme des Nations Unies . [1] Ces violations des droits fondamentaux doivent être expressément dénoncées dans le cadre de cette rencontre ministérielle.