21 juin, 2009
Algérie-ONU: Grave revers pour la diplomatie algérienne à Genève
L’institution nationale des droits de l’homme (INDH) algérienne, présidée par Me Farouk Ksentini, a été rétrogradée par le Comité international de coordination des institutions nationales (CCI). Cette décision constitue un revers cinglant pour la diplomatie algérienne qui n’a pas ménagé ses efforts pour discréditer les organes et les experts de l’ONU ainsi que les ONG et les militants des droits de l’homme engagés dans le dossier algérien.
L’accréditation par le CCI n’est octroyée qu’après examen du respect par les INDH des « Principes de Paris » qui déterminent le cadre de leur action. Après avoir obtenu cet agrément en 2003, la Commission Nationale Consultative de Promotion et de Protection des Droits de l’Homme (CNCPPDH) a réitéré sa demande, cinq ans plus tard, en janvier 2008, conformément au règlement. Le Sous-Comité d’accréditation du CCI lui a fait part au mois d’avril 2008 de son intention de la déclasser et de la rétrograder au statut «B» pour non-conformité avec les « Principes de Paris « . N’ayant pas fait suite aux demandes du Sous-Comité, la CNCPPDH vient donc de perdre son accréditation.
Alkarama for Human Rights,
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Une délégation de la coordination nationale des sections du Cnes se présentera aujourd’hui devant le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique pour demander la réhabilitation de l’enseignant Ahmed Rouaïdjia. Cette demande sera accompagnée du dépôt de la première liste de la pétition lancée par le Cnes en faveur de Rouaïdjia, qui a été suspendu de ses fonctions et poursuivi en justice pour avoir publié un avis sur «L’université algérienne en général et l’université de M’sila en particulier», dans les colonnes du quotidien El Watan. Dans un communiqué rendu public hier, la coordination Cnes dit espérer être reçue par le ministre afin de lui demander «de prendre les mesures qui s’imposent afin d’abolir l’autoritarisme et l’arbitraire qui sévissent à l’université et réhabiliter non seulement notre collègue Rouaïdjia, mais aussi tous les autres collègues indûment sanctionnés», rapporte El Watan.
Par Kamel Eddine Fekhar. Ghardaia, le 19 juin 2009 


