22 juin, 2009
L’ancien patron d’Air Algérie veut rester en France
«Je ne me considère pas comme un sans-papiers mais comme une personne dépossédée de ses papiers.» Mourad Foudala a le sens de la nuance. Cet homme de 59 ans, ancien patron de la compagnie aérienne Air Algérie, à Toulouse, traverse depuis près de deux ans une zone de forte turbulence. Il se bat avec sa famille pour obtenir en bonne et due forme un titre de séjour que la préfecture tarde à lui fournir. Alors qu’il tombe gravement malade en 2005, Air Algérie met fin à son contrat de travail après trois ans d’activités, boulevard de Strasbourg. Son titre de séjour arrive à expiration fin 2007. Considéré comme sans-papiers par l’administration depuis cette date, Mourad Foudala, «imprégné des valeurs républicaines et respectueux du droit français», comme l’attestent de nombreuses lettres de soutien envoyées à la préfecture, s’estime victime «d’une politique du chiffre.»