5 juillet, 2009
Des faux maquis pour maintenir le terrorisme: Journalistes et juges complices
Comme après chaque attentat terroriste, les médias algériens – télévision, radio, presse écrite gouvernementale et indépendante– se pressent d’annoncer la macabre nouvelle aux Algériens tout en endossant la responsabilité automatiquement aux terroristes islamistes [1] jadis désignés sous le nom du GIA et aujourd’hui sous les appellations du GSPC et du AQMI. Les informations, très rarement basées sur des explications logiques, proviennent très souvent de sources sécuritaires et au fil des jours elles s’avèrent ou totalement fausses, ou contradictoires à soulever des doutes. Nos journalistes, qui manquent affreusement de professionnalisme, d’honnêteté et de courage, se contentent de reproduire les messages qui leur sont adressés, sans autres commentaires ou complément d’information de leur part qui puissent remettre en cause les thèses officielles et rediriger l’opinion publique vers d’autres pistes qui mèneraient peut-être à la vérité.
Certes, la guerre psychologique est parfois nécessaire pour affaiblir l’ennemi, mais dans le cas de l’Algérie, celle que mène le régime algérien ne semble pas affecter les soi-disant terroristes islamistes qui, au lieu de montrer des signes d’essoufflement, redoublent de férocité et fauchent presque chaque jour des dizaines de vies humaines parmi les citoyens ordinaires, les intellectuels [2], les militants des droits humains, les opposants politiques, les simples soldats, les simples agents de police et de gendarmerie. On se demande alors si les principaux protagonistes de ce jeu macabre n’appartiennent pas au même groupe et qu’ils ne se sont pas mis d’accord pour faire perdurer le terrorisme et le gérer de façon à ce qu’ils protègent leurs intérêts et qu’ils préservent leurs privilèges.