8 juillet, 2009
«Qui tue qui ?» est des retour…
Tout laisse à croire que les généraux algériens ont actionné leurs relais traditionnels au sein de la presse et de la classe politique suite aux derniers rebondissements de l’affaire des moines trappistes assassinés en 1996 dans les hauteurs de Médéa.
Le crime fut d’abord attribué par les autorités aux groupes islamistes armés sans qu’il y ait la moindre enquête là-dessus. Bien sûr, la presse de l’époque a relayé la version officielle sans le moindre frémissement. Il faut rappeler que c’était l’époque de la diabolisation du Contrat national signé à Rome, en janvier 1995, par l’opposition algérienne. Il s’agissait d’un compromis pour une solution globale et équitable de sortie de crise.
L’opposition (qui était loin d’être homogène) avait alors démontré, contrairement aux allégations des généraux, qu’elle était capable de se réunir et de s’entendre sur un ensemble de mesures d’abord pour arrêter l’effusion de sang des Algériennes et des Algériens. Et ensuite, pour se mettre d’accord sur l’impératif d’une transition démocratique nécessaire pour situer les responsabilités des uns et des autres dans le drame algérien et permettre au peuple l’exercice de sa souveraineté réelle et effective.
Les signataires se sont engagés à respecter entre autres, la liberté de culte en Algérie, le rejet de violence à la fois comme moyen d’accès au pouvoir et de s’y maintenir; à rejeter toutes formes de dictature et surtout appellent à une commission d’enquête indépendante sur les tueries en Algérie.
C’est une véritable offre de paix à l’Algérie mais qui n’arrangeait pas les affaires de la caste militaire régnante, d’où la campagne de dénigrement systématique contre les différents signataires du Contrat, en l’occurrence M. Hocine Aït-Ahmed accusé d’être l’instigateur de la démarche.
Nous voilà donc 14 ans après, retombés dans la même période avec un témoignage crédible qui accrédite la tonitruante question «Qui tue qui ?». L’artillerie utilisée à l’époque par les Maîtres de l’Algérie est de nouveau mise en branle avec bien sûr des pratiques «innovantes»; un journaliste de La Dépêche de Kabylie accuse même les signataires du Contrat national d’avoir fait des fortunes colossales dit-il avec le créneau «Qui tue qui ?» !!!
Les remous médiatiques que cette affaire connait actuellement laissent à croire que les despotes d’Alger paniquent.
Sur cette affaire, nous ne pas sommes seuls, il y a des familles françaises qui sont touchées dans leurs chairs comme ces milliers de familles algériennes qui pleurent encore leurs enfants. Nous avons besoin de connaître la vérité comme elles.
Mobilisons-nous pour cette juste cause…Par Kader
Caricature de notre ami R.Z