Affaire de Tibhirine: revue de presse
La presse algérienne revient samedi sur l’affaire des moines de Tibhirine, soulignant que la guéguerre entre les services français avait été à l’origine de l’assassinat des moines par le GIA qui avait revendiqué l’enlèvement et la tuerie. Et si l’affaire des moines de Tibhirine n’était qu’une « pure » affaire franco-française, s’interroge le quotidien El Watan en se basant sur des analyses d’observateurs. »Aujourd’hui, nombre d’observateurs s’interrogent s’il ne s’agit pas plutôt d’une affaire franco-française ? Pourquoi ? Aux yeux de certains observateurs, la réforme des services de renseignements français, engagée depuis près d’une année par Sarkozy, semble connaître des résistances, à différents niveaux », estime le journal.
Le quotidien qui fait remarquer que « la nomination en juillet 2008 de l’ancien ambassadeur de France à Alger, Bernard Bajolet, comme coordinateur des services de renseignements français, directement rattaché à l’Elysée, n’aurait pas été du goût des anti-réformateurs », note que « la dualité entre les différents services de renseignements, notamment, la DST et la DGSE, est historique ». Selon El Watan le « désaccord » entre ces deux services dans l’affaire des moines de Tibhirine était « manifeste », du fait que dès l’annonce de l’enlèvement en avril 1996, deux visions du dossier se sont détachées, à savoir « l’une avec la DST qui collaborait avec les services de renseignements algériens, l’autre avec la DGSE et le ministère des Affaires étrangères français, qui feront cavalier seul engageant des négociations secrètes avec le GIA ».
Soulignant que ce « conflit franco-français y était pour beaucoup dans la mort des moines », l’article rappelle que dans le communiqué revendiquant l’assassinat des des moines, le GIA a accusé les Français d’avoir « trahi » les négociations et précise que les hypothèses pouvant expliquer les rebondissement dans cette affaire « restent nombreuses ». Un comportement d’ »arrogance légendaire »
La Tribune a, pour sa part, axé ses commentaires sur « la responsabilité » des services secrets français dans l’affaire de l’assassinat des sept moines, en qualifiant leur comportement d’ »arrogance légendaire » du fait d’avoir tenté de contourner les services de sécurité algériens. »Dans leur arrogance légendaire, la DST et la DGSE ont voulu tenter le diable en acceptant de négocier avec des terroristes mais en voulant surtout contourner les services de sécurité algériens plus au fait du terrain, qui avaient donc plus de chances de localiser les ravisseurs du GIA et de libérer les otages comme ils l’ont fait avec les touristes européens otages de Abderrezzak El Para », précise le journal. Selon ce quotidien, les services de renseignements français ont profité, 13 ans après leur « échec patent », du silence des autorités algériennes qui « préfèrent respecter l’obligation de réserve qu’imposent les relations diplomatiques et internationales surtout entre deux pays qui aspirent à construire des rapports solides basés sur le respect mutuel et les intérêts communs ».
Le Soir d’Algérie qui a titré sa une « Sarkozy fait marche arrière » s’est concentré sur la conférence animée par le président français à L’Aquilla en Italie, relevant que sa déclaration à propos de l’affaires des moines « tranche » avec celle prononcée auparavant. Affirmant qu’il était « difficile » d’expliquer ce « brusque changement » de ton sur cette affaire de la part de Sarkozy, le quotidien a lié cela à la « préservation » des relations entre l’Algérie et la France, ajoutant qu’ »il semblerait que ce soit les +révélations+ de l’ancien attaché militaire français à Alger qui poseraient aujourd’hui un gros problème de crédibilité ». »Techniquement, la version selon laquelle les têtes des moines sont restées intactes au terme d’un bombardement aérien ne tient pas du tout la route », fait remarquer le Soir d’Algérie. »Une provocation dans le pur style des années noires »
Pour le quotidien « Le Temps d’Algérie », c’est « par un curieux hasard que l’ex-général français, aujourd’hui à la retraite, retrouve sa mémoire 13 ans après avoir gardé un +secret d’Etat » sur les vrais responsables de la mort des sept trappistes ». Dans cette affaire, le journal affirme, sous le titre « Risque de dérive judiciaire », que « du coup, tous les charognards de la planète ont pointé le bout du nez, à l’affût du moindre détail qui leur permettra de se repositionner sur le terrain où ils ont reçu la pire des humiliations ». Il estime que c’est « une provocation dans le pur style des années noires contre une institution (ANP) qui a fait le meilleur travail qui soit contre le terrorisme, sans quoi toute la région du Maghreb et la partie sud de l’Europe ressembleraient dans le détail au paysage afghan ». Pour « Le Temps d’Algérie », ces accusations, « aussi fantaisistes et dosées d’une légèreté indigne d’un officier supérieur, sont tout simplement grotesques ». « Plus grotesques encore sont les +informations+ à valeur de scoop repris, sans retenue, par la presse française, une attitude non éthique vite relayée par une presse aux ordres de l’Internationale socialiste », poursuit le journal. Dans une interview au même journal, Rina Sherman, cinéaste, écrivain et ancienne réalisatrice de direct pour la télévision sud-africaine, estime que « c’est tout a fait inédit qu’un crime soit revendiqué et qu’on vienne dire aux criminels : ce n’est pas vous, c’est l’armée ». « C’est ce que le groupe de pression, le +qui tu qui ?+ essaye de nous faire croire depuis une dizaine d’années », a-t-elle dit.
Sous le titre « A quoi joue Sarkozy », « Le Quotidien d’Oran » considère comme « Déroutantes » les déclarations du président Sarkozy. « C’est le moins que l’on puisse dire des déclarations du président français Nicolas Sarkozy concernant l’affaire Tibhirine », note le journal. Il poursuit : « Voilà donc un chef d’Etat qui dit s’en tenir aux faits (la revendication par le GIA, le 16 avril 1996, de l’enlèvement des sept religieux), deux jours après avoir tenu, sans retenue aucune, des propos incendiaires ».
« Liberté » reprend, dans un entre-filet, les déclarations de deux anciens de la DST dans un magazine français « Marianne » qui contredisent celles du général à la retraite François Buchwalter. »Si l’armée algérienne avait joué un rôle dans l’assassinat des moines, jamais on aurait retrouvé les têtes », écrit le journal reprenant les propos de Raymond Nart, un ancien responsable du services de contre-espionnage français. »Comment expliquer qu’un tir à l’aveugle sur un bivouac n’ait touché que les corps des moins et pas les têtes », s’interroge-t-il. Le même argument est brandi par l’ex-patron de la DST, Yves Bonnet, qui estime que dans une zone montagneuse, coupée de profondes vallées, un tir à partir d’un hélicoptère toucherait la tête s’il venait à atteindre la cible. Pour lui, les dernières « révélations » ne sont que pures « affabulations ».
Le quotidien arabophone « El Khabar » est revenu sur cette affaire en estimant que Paris tente avec l’affaire des moines de créer les conditions qui lui permettraient d’imposer ses propres thèses. La France qui veut tourner le dos à la revendication algérienne de reconnaissance de ses crimes de guerre, vise à mettre en sa faveur le rapport de force et par conséquent affaiblir la position de l’Algérie notamment au sujet de cette question. APS
y’a-t-il vraiment une presse independante en algerie?
Il y’a eu des crimes humanitaires en algerie et personne ne peut les effacer.
Il y’a plusieurs CHARNIERS et personne ne peut les oublier.
Les moines ont ete assassinés et nous leur devons une justice&verité.
Mais nom de Dieu qui a peur de la justice&verité?
Alors constituons une commission d’enquete internationale composée d’ONG et des personnes hors politiques cad des non OFF-iciels est l’unique solution.
Chiche osons nous cette commission et basta vos mesquineries car les crimes humanitaires sont imprescriptibles et tot ou tard nous aurons ces assassins terroristes et mercenaires OFF-iciels et tutti quanti… il vaut mieux tot pour minimiser les pertes humaines.
Au bon entendeur.
y’a-t-il vraiment une presse inde-pendante en algerie?
Basta les khour-rafattes des zawiyas
NOUS (simples citoyen(NE)s algeriens et europeens) EXIGEONS une commission d’enquete internationale independante composée d’ONG et juristes altermondialistes et PLEASE NON aux OFF-iciels des 2 rives EST l’unique solution pour rendre justice&verite aux moines aimés par le peuple algerien et nous esperons que le VATICAN se reveille et la communauté chretienne internationale se reveille.
Qui a peur de la justice&verité?
Les moines de Tibehirine ont droit á une vraie justice&verité et nous leur devons notre soutien pour l’amour de Dieu.
La majorite du peuple algerien sera ravi de cette commission d’enquete internationale independante.
Au bon entendeur.