Quand le pouvoir saura-t-il distinguer entre le bon grain et l’ivraie ? Il est grand temps de délivrer des cartes d’ignorants aux tenants de nos destinées.
Par Karim Aimeur
La wilaya de Tizi-Ouzou vit ces dernières années au rythme d’évènements, qui ont totalement «angoissé» sa population. De Draâ El Mizan à Azzefoun, de l’ex-Michelet à Tizi-Ghennif, le quotidien des citoyens est presque le même. Le cauchemar des enlèvements, les agressions, les faux barrages, les cambriolages et autres infractions à la vie publique et privée, sont devenus des sujets à forte portée, dans les quatre coins de la wilaya.
Le cadre de vie, dans le chef-lieu de la wilaya et des chefs-lieux de Daïras, laisse également à désirer. La saleté, l’insécurité, l’absence des espaces verts, les constructions anarchiques, le manque d’infrastructures, la propagation des malades mentaux, la prolifération des mendiants et autres agresseurs de la liberté individuelle et collective, ne font qu’aggraver le quotidien des habitants, déjà mis à mal.
Dans les villages de cette wilaya, c’est le même calvaire. Des villages reculés, de Bouzeguenne aux villages enclavés de Tigzirt, en passant par les villages dénudés de Boghni, et qui surplombent le Djurdjura, c’est le même tableau, à certaines différences près.
Manque d’eau potable, absence de réseaux d’assainissement, état dégradé des routes, abandon des terres agricoles, inexistence des espaces de détentes et d’infrastructures de proximité, mutisme des élus locaux, ne font qu’empirer la situation d’une population, déjà lassée par ce qu’elle endure comme injustice, marginalisation et exclusion. A tout cela, il faut ajouter le chômage qui «ruine» des potentialités entières, constituées surtout de jeunes.
Sur le plan économique, c’est le désastre. Les «grandes entreprises» dans cette wilaya, peuvent être comptées sur les orteils d’un seul pied. Pour se rendre compte de ces vérités, il suffit de mettre les pieds dans quelques villages, au pied de Djurdjura, et faire une petite comparaison avec les villages perchés dans les monts d’autres pays, moins riches que le nôtre.
Les pouvoirs publics doivent maîtriser le constat et apprendre à agir, avant qu’il ne soit trop tard. A bon entendeur…