Les dispositions contenues dans la nouvelle loi italienne sur la sécurité et l’immigration, en vigueur depuis le 8 août dernier, n’ont pas trouvé grâce aux yeux de harraga. Et ils l’ont fait savoir bruyamment à travers les grilles de leurs lieux de détention dans les centres d’accueil implantés à travers la péninsule. Ils ont crié partout haro contre cette loi qui institue le délit de «clandestinité».
Près de 200 immigrés clandestins dans le centre d’identification et d’expulsion (CEI) dans le Nord-est de l’Italie ont ainsi protesté, hier, selon l’agence d’information italienne ANSA. Les clandestins faisant l’objet de rétention dans les CEI étaient, jusqu’à cette date, relâchés dès lors que leur expulsion n’était pas effective dans un délai de 60 jours. Ce délai a été porté à 6 mois par le nouveau texte. L’agence rapporte que des protestations similaires avaient éclaté, ces derniers jours, dans d’autres centres en Italie, notamment à Milan, Turin (Nord) et Lamezia (Sud). Les protestataires entendaient exprimer leur «exaspération» suite à l’entrée en vigueur de cette loi stipulant entre autres que tout étranger qui entre clandestinement en Italie est passible d’une amende de 5.000 à 10.000 euros, assortie d’une expulsion immédiate, rapporte La Voix de l’Oranie.