Algérie: Vendredi et samedi, jours de repos hebdomadaire pour le secteur de l’Education
Les journées de vendredi et de samedi sont retenues jours de repos hebdomadaire pour le secteur de l’Education nationale, c’est ce qui a été décidé à l’issue de la réunion de coordination tenue dimanche en présence du ministre de l’Education nationale, Boubekeur Benbouzid, et des différents syndicats activant dans le secteur. Les journées de vendredi et de samedi sont retenues jours de repos hebdomadaire pour l’ensemble des élèves et enseignants du secteur en sus de l’après-midi du mardi avec la répartition des quatre heures de cours -dispensées précédemment durant la matinée de jeudi- tout au long des jours ouvrables de la semaine de manière pédagogique, selon l’accord conclu.
Les syndicats ont donné, en majorité, leur accord à cette proposition qui « répond à leurs préoccupations en la matière », à l’exception du Syndicat national des travailleurs de l’Education (SNTE) qui a appelé à maintenir l’ancien système, soit le jeudi après-midi et le vendredi comme jours de repos, ou à retenir le vendredi comme jour de repos et consacrer le samedi à la réception des parents d’élèves pour s’enquérir de leurs préoccupations quant à la scolarisation de leurs enfants.
Il a également été décidé, lors de la réunion, de rejeter la proposition portant réduction à 45 min/cours de l’unité horaire fixée auparavant à 60 min/cours, du moins pour l’année en cours dans l’attente de son examen pour la prochaine rentrée. De leurs coté, les syndicats ont précisé que la présentation du projet « était hâtive, n’a pas fait l’objet d’examen approfondi et n’a pas pris en compte les préoccupations des enseignants ». Le coordonateur national du Conseil national autonome des enseigants du secondaire et technique (CNAPEST), El-Arbi Nouar a rejeté le nouveau projet de réduction de l’unité pédagogique qui consacre 24 sessions hebdomadaires pour l’enseignant du secondaire, ajoutant « pas de concession sur le volume horaire actuel qui est de 18 sessions ». Ajouter une nouvelle séance de 45 mn pendant la matinée, a-t-il poursuivi, réduira la pause déjeuner de l’élève à 40 mn sans tenir compte de l’absence de cantines scolaires et le demi-pensionnat dans beaucoup d’écoles ce qui pourrait, selon lui, exposer de nombreux élèves aux dangers alimentaires et à l’insécurité dans la rue.
Le chargé de la communication de l’Union nationale des travailleurs de l’éducation et de la formation, Messaoud Amraoui a, de son côté, souligné que l’enseignant attendait un allègement du programme d’autant qu’il assure de 22 à 24 heures de cours par semaine, précisant que « l’élève sera abattu psychologiquement après 10 heures de cours par jour ». Le ministre a annoncé, dans ce sens, l’installation après le mois de Ramadhan, d’une commission qui se chargera de préparer ce dossier pour l’année prochaine affirmant que ce nouveau plan pédagogique était « excellent à condition qu’il ne reste pas lettre morte et surtout qu’il soit réalisable ». Il a proposé à ce sujet de mener des expériences pilotes au niveau d’écoles et wilayas précises en contrôlant l’opération tout au long de l’année insistant à ne pas les appliquer sur les classes d’examen.
Voilà donc la boucle bouclée! Des syndicats se proclamant autonomes, domestiqués par benbouzid qui sont à chaque fois convoqués et répondent présents pour cautionner les options du pouvoir (participation à la campagne présidentielle, participation aux charcutage des programmes quand la réforme scolaire imposée se trouve coincée, faire semblant de négocier le régime indemnitaire pour permettre au MEN de gagner du temps,faire avaliser les décisions arrêtées à propos du week end, …). Hormis le SATEF et le CLA tous les syndicats de l’éducation ont un fil à la patte, y compris le CNAPEST!