Hocine Zehouane ou la hantise des droits de l’homme en Algérie
Par Youcef Aouchiche
Au moment où l’Algérie vit sa 17èeme année sous le règne de l’état d’urgence et des lois d’exception; au moment où les restrictions se multiplient sur les libertés individuelles et collectives; au moment où l’opposition démocratique est interdite d’expression; au moment où le droit à la vie est complètement spolié, l’Algérie de Hocine Zehoune a atteint un stade plus haut que celui de l’Algérie des Algériens. Elle est au stade suprême du respect des droits humains, au point où elle ne se soucie guère de ces dépassements. L’obsession majeure de Zehouane est le dossier des erreurs médicales. Quelle honte !
Dans un pays plein de dossiers (disparus, corruption, verrouillage sur tous les plans, misère sociale, insécurité, …etc), Hocine Zehouane s’aperçoit que les questions les plus importantes sont: les erreurs médicales, les expulsions et les licenciements. Dans la République de Zehouane, hormis la dégradation sociale, tout marche à merveille. Quelle honte !
En minimisant les violations quotidiennes des droits de l’Homme et en ignorant les véritables préoccupations des Algériens, cet ancien membre de la machine répressive (membre du bureau exécutif du FLN au temps de Ben Bella), veut réduire à néant le combat de la LADDH. Une Ligue dont il a squatté l’appellation malgré son éviction par son conseil national. Si Zehouane veut évoquer son cas en abordant les licenciements abusifs, je vous assure que son éviction de la tête de LADDH à été réglementaire et conforme aux statuts et règlement intérieur de l’organisation. Réglementaire parce que l’homme en question a voulu porter préjudice aux fondements et principes généraux de la LADDH, en déviant de son combat. Conforme aux statuts et règlement intérieur parce que plus de deux tiers des membres du conseil national ont approuvé. Il ose parler encore au nom de la ligue ? Quelle honte !
Au moment où la LADDH, dont le président légitime est maître Mostefa Bouchachi, dresse un tableau noir sur la situation des droits de l’homme en Algérie en appelant notamment à la levé de l’état d’urgence et des lois d’exceptions; au moment où elle dénonce le processus de neutralisation de l’opposition et des organisations démocratique, Hocine Zehouane s’attaque au plus vieux parti de l’opposition en Algérie. Il dresse un honteux réquisitoire contre le Front des Forces Socialistes.
Avec cette sortie, Zehouane réaffirme son attachement inconditionnel au système politique actuel. Ses positions flatteuses à l’égard des décideurs ne sont pas étonnantes. Les procès attribués par ce soit-disant défenseur des droits de l’homme à l’opposition, témoignent de sa servitude aux décideurs. Son acharnement contre l’opposition, et cela depuis l’indépendance où il a traité Ait-Ahmed de «traître», et sa volonté de porter atteinte aux combats et aux organisations démocratiques en Algérie, ne sont qu’une preuve de plus sur son éloignement du combat pour le respect des droits de l’homme. Une ravière de sang sépare l’homme et les droits de l’homme. Franchement, il représente une honte pour les droits de l’homme.
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