Algérie-Politique

 Par AMOKRANE NOURDINE 15425 BOGHNI 

Mon fils, lycéen avait lancé WIKIPEDIA et m’avait laissé la photo du CHE bien visible à mes yeux pour me signifier sa conscience de la tourmente de la jeunesse algérienne d’aujourd’hui. Je sais la haine de cette jeunesse de toute forme d’injustice. Le MOUVEMENT NATIONAL ALGERIEN a fort bien marqué les Algériens pour des lustres. Je lui précisais que (ce qu’il savait déjà) que le CHE en ayant fini avec la révolution cubaine, délaissa son poste de ministre et s’en alla continuer la lutte en BOLIVIE. C’était l’occasion de lui parler des révolutionnaires algériens

- BEN MHIDI aussi était un grand révolutionnaire ; c’était lui qui disait aux Français: «Donnez-nous vos chars, nous vous donnerons nos couffins… »

Mon fils était abasourdi de savoir que AIT AHMED est toujours en vie, toujours en train de lutter. Il ne connaît pas ABANE RAMDANE; je me fis un devoir de lui en parler.

Je lui ai dit aussi qu’au CHILI  le docteur ALLENDE n’avait pas fui devant les avions des putschistes militaires chiliens, que MOSSADEKH en IRAN défia l’AMERIQUE et nationalisa les puits de pétrol.- Pourquoi, me dit-il, on assassine les révolutionnaires ? Ils ne veulent que la justice, défendre les opprimés.

- C’est la longue histoire du capitalisme que tu comprendras à l’université mais crois moi mon fils qu’il est si facile de s’époumoner dans les cafés de commerce de l’occident dans des discussions interminables sur la REVOLUTION mais qu’il doit si difficile de s’insurger par les armes le moment voulu.

GLOIRE à tous les martyrs algériens qui s’étaient sacrifiés. Tiens, je me souviens que ton grand-père paternel était expulsé de Boghni et emprisonné à TIZI-OUZOU; il ne dut son salut qu’aux avocats du FLN.

Mon angoisse de père me tenaillant, je lui confiai mon intime conviction  que la révolution pacifique était la seule solution aujourd’hui. Mon admiration pour GHANDI  le non-violent qui avait libéré pacifiquement son pays l’INDE (aujourd’hui une si grande puissance) de l’emprise de la puissance de l’époque l’ANGLETERRE.

Mais mon fils voilà ce que je te dis et que je dirai à tous mes fils algériens de ton âge : Le peuple ne doit pas se sacrifier et que votre plus grand devoir est cette denrée rare aujourd’hui  NE JAMAIS OUBLIER D’ËTRE SOLIDAIRES et de méditer ce poème de BERTOLT BRECHT rapporté par JEAN ZIEGLER dans son livre intitulé LA SUISSE LAVE PLUS BLANC

BERTOLT BRECHT « la bonne âme du Se-Tchouan » 
 

Oh, malheureux !

On fait violence à votre frère, et vous fermez les yeux !

Le blessé pousse un grand cri, et vous gardez le silence !

La brute rôde et choisit sa victime

Et vous dites : il nous épargne, car nous ne manifestons pas de mécontentement

Quelle est donc cette ville, quels gens êtes vous donc ?

Quand une injustice arrive dans une ville, il faut qu’il y ait une émeute

Et là où il n’y a pas d’émeutes, mieux vaut que la ville périsse

Par le feu avant que la nuit tombe 

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