30 août, 2009
Charles Pasqua raconte le détournement de l’airbus français à Alger*
« Il y a eu la prise d’otage à Alger dans l’airbus qui faisait la liaison entre Alger et Paris. Il fallait d’abord savoir ce qui se passait. Nous avions bien entendu la version des autorités algériennes, cela n’était pas suffisant. De toutes façons, il faut prendre toutes les dispositions pour sauver la vie des passagers.
Sans attendre la suite des conversations que nous pouvions avoir avec les autorités algériennes, j’ai proposé au Premier ministre de positionner le GIGN de façon à ce qu’ils soient prêts, ils étaient à une heure d’Alger, à pouvoir intervenir en cas de nécessité. Puis nous avons engagé des conversations avec les autorités algériennes. Les Algériens étaient totalement hostiles à l’intervention directe des militaires français sur leur sol. Je leur ai proposé au moins de faire en sorte que le commandant du détachement puisse leur apporter le soutien de ses compétences techniques, ils ont refusé également. Je savais qu’ils avaient des unités d’intervention très compétentes et opérationnelles. Ce sont nos propres services qui les avaient préparé et organisé en conséquence.