L’ONU dénonce la forte augmentation des cas de disparitions
Les Nations unies ont dénoncé la forte augmentation des cas de disparitions forcées en 2008, en ouverture de la Journée internationale des personnes disparues, dimanche. Le Groupe de travail sur les disparitions involontaires du Conseil des droits de l’Homme de l’ONU a signalé l’année dernière 1.203 cas de personnes disparues, contre 629 en 2007, soit une augmentation de 91% sur un an.
Depuis sa création, en 1980, ce groupe d’experts a recensé plus de 50.000 cas, mais seule une infime partie d’entre eux a pu être élucidée. « C’est pourtant une obligation des Etats de mener des enquêtes », a averti le Groupe de travail dans un communiqué. L’ONU a ainsi mis à l’index les disparitions liées aux politiques de lutte contre le terrorisme. »Les arrestations au cours des opérations militaires, les détentions arbitraires et les redditions extraordinaires sont équivalentes à des disparitions forcées », a estimé le Groupe de travail. Les enlèvements de « courte durée » sont également très préoccupants, a souligné l’ONU, car, bien souvent, les individus ou groupes qui y ont participé refusent de donner « des informations sur la situation et le sort de la personne disparue ».
Les Nations unies exhortent les gouvernements à ratifier la Convention internationale de l’ONU contre les disparitions forcées, car elle permettrait de « renforcer la capacité (d’action, ndlr) des gouvernements », a jugé le secrétaire général du Groupe de travail, Jeremy Sarkin. Adoptée fin 2006 par l’Assemblée générale de l’ONU, la Convention n’a été ratifiée que par une dizaine de pays. Or, elle ne pourra entrer en vigueur qu’après sa signature par vingt Etats.
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