Ksentini: L’Etat doit faire ses excuses aux familles de disparus
Mustapha Farouk Ksentini estime que ce que demande «cette minorité active», qui sont les familles des disparus, «est légitime, je respecte leur point de vue». Vérité et Justice sont les maîtres mots des revendications des familles qui se sont regroupées hier à la place du 1er Mai, à l’occasion de la Journée internationale des disparus. Mais, précise le président de la CNCPPDH, «c’est irréalisable ! Je ne le dis pas de gaîté de coeur, je respecte la douleur de ces familles, mais c’est carrément irréalisable !». En effet, explique-t-il, si Vérité et Justice voudraient signifier pour ces familles «retrouver les tombes de leurs proches enlevés et identifier leurs squelettes, c’est carrément impossible !». (…)
«J’ai toujours milité pour la réhabilitation morale des disparus, j’ai toujours dit que l’Etat doit leur donner un statut spécial, j’ai même proposé que leur soit consacré une journée nationale», nous a affirmé hier, Maître Ksentini. «L’Etat devrait présenter à leurs familles, ses excuses officielles, ça n’a rien de déshonorant, bien au contraire, ça grandit l’Etat», recommande-t-il. Le président de la CNCPPDH a rappelé que le chef de l’Etat en avait même fait mention dans un de ses discours. Mais, a-t-il dit désolé, «ça n’a pas été suivi d’effet». Il reste cependant persuadé que «ce n’est jamais trop tard pour le faire». Aux familles qui pensent qu’il tente de les dissuader de poursuivre leur combat pour la vérité et la justice, Maître Ksentini répond «jamais de la vie, je ne me le permettrais ! Je n’ai jamais refusé de les recevoir et de discuter avec elles, je n’ai employé aucun moyen immoral pour les obliger à accepter quoi que ce soit».
Interrogé sur les raisons qui font que l’Algérie refuse à ce jour de ratifier la convention internationale contre les disparitions forcées, comme revendiquée par les associations des familles des disparus, le président de la commission dit simplement «je ne peux pas répondre à cette question, je ne connais pas ces raisons si elles existent». Mais, souligne-t-il, «si l’Algérie signe cette convention, je ne pourrais qu’applaudir. Ce serait une bonne chose».
Pour rappel, la CNCPPDH a été sommée de se conformer aux règles onusiennes en matière de légalité. « Nous conformons les statuts de la commission aux règles consacrées par les Nations unis, mais il faut savoir que ce sont les Nations unies qui ont changé leurs règles du jeu parce qu’il faut reconnaître qu’avant qu’on ne soit déclassé, on était classé conformément à des règles bien onusiennes », a indiqué Maître Ksentini.
Instituée par décret présidentiel, la CNCPPDH devra l’être désormais par une loi. En fait, la demande onusienne réclame plutôt l’indépendance de la commission vis-à-vis de la présidence de la République et des instances du pouvoir politique. «Ils demandent l’indépendance de la commission, nous l’avons toujours revendiquée. Mais vous savez qu’il y a plus de 70 commissions dans le monde qui ont les mêmes critères d’institution que celles de notre commission, ce sont des commissions d’Etat et personne ne trouve à redire ni ne discute de leur indépendance. Je ne comprends pas pourquoi ils le font pour l’Algérie», dit son président. Il estime qu’il n’y a rien d’incompatible entre le fait que l’Etat subventionne la commission et son indépendance. A «ceux qui prêtent à la commission beaucoup de pouvoirs qu’elle n’en a», il rappelle que «nous ne pouvons pas créer un Etat de droit, nous tous seuls, on peut y contribuer». Et même s’il répète que «nous sommes une commission d’influence», ce qui signifie que la commission pourrait influer sur la décision politique, il reconnaît qu’«on n’a pas toujours réussi à imposer notre point de vue dans tous les cas. Nous l’avons réussi peut-être pour 60 % des cas». Maître Ksentini, dont le mandat prendra fin «dans 18 mois », rappellera toujours que «les droits de l’Homme, c’est une culture !». Le Quotidien d’Oran
Et voila que la CNCPPDH veut redorer son blason. C’est quoi ce petit coup de passe-passe politique? C’est la première fois qu’ils prononcent le mot « Excuses ». Reste à savoir comment ces exuses se feront elles? Beaucoup de questions se posent.
Une chose est sure, c’est que la résistance des familles et des association des disparus n’ont pas lacher le morceau, et ils ont bien raison.
je crois que les familles des disparus ont besoin de justice et non d’excuses
Les droits de l’homme c’est une culture. Ce qui signifie: tuer la culture c’est tuer mes droits de l’homme. C’est le cas du pouvoir Algérien.
Des deux mon frère Aziz, des deux.maintenant, les familles des concernés se satisferont-elles de cela, c’est un tout autre débat.
Nous ne sommes pas le premier pays, ni le dernier, confronté à ces dépassements. Il serait utile de s’inspirer des expériences qui ont été positives et d’aller de l’avant afin de permettre aux familles éprouvées depuis si longtemps de faire, enfin, leur deuil.
un point posétif pour vous Mr Ksentini devant le bon dieu le changement par le plus faible de la foi je vous salut par contre n’attendez pas les éxcuses car vous savez bien que s’éxcuser une reconnaissance du tord et reconnaissance du tord implique un jugement par un tribunal et ce qui oppose a leurs intérets , alors je propose moi une idée alternative demandez leurs » la repentance » en ce mois sacré peut etre ça marchera .
de quelle état Mr ksentini parle ?
qu’il ailles au diable ce zbanki !