« Madame la Présidente de la FIDH, vous avez traité Zehouane de fou »

hocine.bmpJe publie la lettre adressée le 27 août 2009 par Mohamed SMAÏN, vice-président et chargé des relations extérieures de la LADDH (aile Zehouane), à Madame Souhayr Belhassen Présidente de la FIDH. El Mouhtarem

Madame,

J’ai pris connaissance et sans surprise du contenu de votre mail à l’intention de Me Houcine ZAHOUANE en date du 03 août 2009 annonçant la décision du BI de votre organisation portant agrément au profit de l’aile dissidente de Bouchachi auprès de la FIDH, ne peut me laisser indiffèrent et mérite une clarification auprès de nos amis militants à l’échelle mondiale.

Cette décision sans raison apparente est contraire au règlement et à l’éthique de la FIDH me parait aberrante et scandaleuse. C’est votre choix, mais elle ne fait que polluer davantage l’atmosphère. Elle ne sert nullement les intérêts de la FIDH ni ceux de ses organisations membres ni ceux de ses responsables sincères et honnêtes que nous avons toujours côtoyés, estimés et respectés.

Votre décision contre le bureau et non pas seulement contre ZAHOUANE comme le prétendent certains n’est autre qu’une publicité et un acte d’encouragement pour de futurs dissidents (puisque elle a été dispatchée aux médias), qui depuis bien longtemps ont essayé de déstabiliser la LADDH et qui ont réalisé leur rêve avec la complicité de ceux qui se sont toujours acharnés contre notre pays et son peuple.

Pour votre gouverne Madame la présidente, je vous rappelle que notre bureau est composé en majorité de membres fondateurs de notre organisation qui ont été en prison pour sa création en 1986 et d’un nombre important de dirigeants actuels issus du 2e congrès 2005. Le conflit intérieur de la LADDH est un conflit provoqué et prémédité pour un hold-up contre notre organisation.

Il est de votre devoir et dans l’intérêt de la FIDH de réconcilier et non pas accentuer la division des deux camps. Par éducation politique, cette dernière s’acquiert par des débats qu’il faut provoquer et multiplier, en piochant dans les pratiques des grandes démocraties. A la rigueur prévoir une rencontre entre antagonistes en présence des membres de votre bureau pour une décision sage et équitable en connaissance de causes ou plus au moins contribuer à l’apaisement des esprits sans être parti prenante pour les uns ou les autres.

Madame la Présidente, la LADDH a payé cher le prix de sa renaissance. Elle a une histoire des principes et une crédibilité. Au cas où vous l’ignorez je suis justement une de ses «tares», à l’exemple de Me Abdenour, Zahouane, du défunt KHELILI et d’autres militants qui ont consenti beaucoup de sacrifices pour y parvenir. Ma position est claire, défendre l’humanité et ses intérêts, je n’ai jamais consisté à faire dans le dithyrambe à la gloire de qui que ce soit ou comploter contre quiconque.

Une chose est sûre le combat que ces militants ont mené durant les années de braises et qu’ils mènent aujourd’hui pour les droits de l’homme avec abnégation l’est bien souvent au péril de leur vie et que j’essaie de suivre constitue pour moi un sacerdoce.

Exclure la LADDH légitime des rangs de la FIDH, sans le savoir Madame, vous avez exaucé là les voeux du pouvoir algérien qui excelle dans les redressements, mais qui s’en est jusqu’à présent abstenu. Connaissant votre tendance Madame le souci qui vous a fait marcher ce n’est pas tant celui de la LADDH, mais celui de Me ZAHOUANE que vous avez eu l’outrecuidance de traiter de « fou ».

Laissez-moi-vous dire Madame, que ce ne sont pas les couards mais les « fou » qui ont fait avancer le monde. Il fallait vraiment être sujet à une sacrée « folie » pour abandonner son confort et rejoindre le maquis aux meilleures années de sa vie. Il fallait également être « fou » pour s’opposer en 1965 à un coup d’Etat aux méthodes implacables et subir les affres de la clandestinité, la prison, la torture avant l’exil sans être a aucun moment séduit par les offres alléchantes du pouvoir..

Votre décision quasi personnel et teintée de subjectivisme ne nous discrédite pas mais porte gravement atteinte à la crédibilité de la FIDH sous votre mandat, qui au lieu de promouvoir l’émergence d’organisations toujours plus nombreuses consacrées à notre noble mission, préfère en éliminer au nom d’un choix partial contre notre organisation qui compte plus de deux décennies de lutte acharnée contre la dictature et donner quitus au profit unique de personnes en quête de notoriété mais dont on n’a entendu aucun baroud même d’honneur pour n’avoir jamais brillé par leur engagement au cours des années de plomb ni de braises si non contre des pièces sonnantes et trébuchantes, inféodées, a un parti politique qui a toujours eu le souci de contrôler ou de casser sous l’aile vigilante de l’international socialiste dont les positions et les nôtres sur des sujets humanitaires ou politiques autrement plus sensibles n’ont pas toujours convergé.

Madame la présidente, nous nous sommes donné pour obligation de privilégier les droits légitimes des peuples sur les obédiences politiques et les alliances douteuses ou intéressées, on aurait aimé Madame vous voir exprimer une telle hâte dans la décision quand les enfants de GHAZA la martyr étaient brûlés au phosphore blanc, quand des cortèges nuptiaux ou funèbres ont été bombardés en AFGHANISTAN et au PAKISTAN, ou dénoncer avec la virulence qui sied à des situations de non droit à Abbou-Ghrieb, Sahra Gharbia où tout un peuple trépassait sous vos yeux détournés sans même un érythème pudique et à Guantanamo. Mais là c’est une autre histoire. Les marionnettistes paralyseront votre voeu si vous venez à manifester la moindre velléité de ruade. Dans une affaire de coup de force d’un parti politique contre notre Ligue, vous vous êtes précipitée à prêter votre bouche à des ambitieux de tout acabit pour avaler des épines.

Etant une organisation non gouvernementale, jaloux de notre indépendance et décidé à le rester nous refuserons d’être l’appendice ni d’être phagocyté par une formation politique quelle qu’elle soit. Sachez Madame la présidente, que vous ne détenez ni d’estampille de légitimité ni ne donnez de chèque d’absolution pour permettre à des militants déterminés et convaincus d’agir pour un idéal dont vous ne détenez pas le monopole, ni celui du coeur pour reprendre une formule célèbre. Nous continuerons pour notre part à poursuivre notre combat pour l’humanité sans vous mais pas contre vous ni contre la FIDH dont nous reconnaissons l’audience.

Si vous trouverez ici l’expression de notre amertume vous y trouverez celle de notre résolution.

Commentaires

  1. david lemac dit :

    Mais c’est qu’il a vraiment besoin d’un soutien psychiatrique, le Zahou haine
    Malheureux permanent, Il voit le mal partout et il est incapable de rire. Triste à en pleurer !
    sa maladie? le stress post traumatique qui date de l’époque de la révolution et qui s’aggrave avec le temps
    Plusieurs de ses amis lui ont conseillé de se soigner mais il continue à chercher sur qui se faire les dents. Maintenant c’est la FIDH après le FFS, Bouchachi et Ali Yahia.
    Le pôvre Hadj Smaïn, brigadier de gendarmerie en retraite, recyclé dans les affaires à Relizane, qui se vante d’avoir pourchassé le FFS en 1963 en Kabylie et qui reste fidèle à Ben Bella n’y comprend rien après avoir été instrumentalisé par la FIDH pour une scabreuse affaire à Nîmes (F) qui le dépassait. Son niveau culturel a des limites

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