15 septembre, 2009
Taddart Tamokrant (Amizour): Imposant rassemblement des habitants devant le siège de l’APC
Par R.Z pour « Algérie Politique »
Les protestataires ferment le siège de l’APC et celui de l’état civil
C’est en force et déterminés que les habitants de Taddart Tamokrant, à une vingtaine de km d »Amizour (Béjaia), se sont déplacés au chef- lieu de la commune pour exprimer leur colère vis-à vis des élus locaux «qui n’ont pas tenu à leurs engagements et tourné le dos à leurs doléances.»
Côté élus, aucun signe de vie
Tôt ce matin, une longue caravane de véhicules (voitures, bus camions) transportant les citoyens protestataires ont envahi tout le centre-ville, rendant toute circulation impossible dans tout le secteur. Une fois sur place, les encadreurs de cette démonstration ont mis sous scellées le portail du siège de l’APC ainsi que celui de l’État civil, empêchant, de ce fait, les personnels d’y accéder.
Parfaitement organisés, les quelques 500 manifestants se sont agglutinés devant le siège de l’APC en brandissant des banderoles sur lesquelles on peut lire: «Halte aux mépris !», «Halte à la politique de l’exode rurale ! » , «Rendez-nous notre CEM !», «Messieurs les élus, respectez vos engagements !». Justement, côté élus, aucun signe de vie, certainement «surpris» par l’ampleur de la démonstration.
Dans une déclaration rendue publique sur les lieux du sit-in, les protestataires rappellent les raisons de leur mécontentement liées principalement au problème du CEM dont le dénouement tarde à venir, à l’état de la route, à l’alimentation en eau potable. Concernant ce dernier point, selon des habitants de cette localité, «Bizarrement, et comme par magie, la veille de cette action de protestation, l’eau s’est remise à couler dans les robinets alors que des ouvriers communaux se sont mis à réparer l’éclairage public.» Comment est-ce possible ? Selon un animateur et membre d’une association partie prenante de cette action, « le P/APC a été aperçu la veille à Taddart Tamokrant et a eu vent de ce qui allait se passer le lendemain. »