18 septembre, 2009
A quand la fin des violences ?
Said Radjef pour »Algérie Politique »
Comment juger l’action du 1er Novembre 1954 à la lumière des événements que vit aujourd’hui le pays ? A l’expérience des événements vécus, peut-on dire que le Conseil de la révolution pour l’unité et l’action (CRUA) fut poussé à son insu à la révolution ? La démocratie est-elle possible sans alternance et sans paix ? Notre pays est-il souverain ou bien est-il à la merci des lobbies militaro-industriels et autres gangsters qui dictent dans une mondialisation défavorable aux pays pauvres, leurs lois ? Quel seront l’avenir et le destin des futures générations ? Nos enfants seront-ils des bouches inutiles à nourrir et des bras sans emplois ? Dans ce cas quel sens donner aux incommensurables sacrifices consentis pas plusieurs générations ?…Telles sont les questions que je me pose chaque jour et que je propose à la réflexion de nos amis internautes ?
Depuis plus d’un siècle le pays vit sans discontinuer dans une atmosphère de guerre et de violences inouïes. Aux événements génocidaires du 08 mai 1945 dont on dit qu’une partie de responsabilité incombe aux cadres opportunistes des AML, succéda l’insurrection du 1 novembre 1954 dans un climat de négation et de règlements de compte entre les différentes composantes du mouvement nationaliste. Aux lendemains des Accords d’Evian, la situation ne s’est guère apaisée .Et c’est par la sagesse, toujours cette sagesse légendaire de Hocine Aït-Ahmed, Krim Belkacem, Ferhat Abbas et Ben Youcef Benkhedda que le sang des algériennes et des algériens ne coula pas encore à flots, lorsque au Congrès de Tripoli, durant l’été 1962, l’armée des frontières composée essentiellement de mercenaires, décida de confisquer par la force la souveraineté du peuple. Et ce fut un miracle que les Accords d’Evian ne fussent pas remis en cause par la colonisation encore présente sur le sol algérien.