Capitalisme et barbarie

capitalisme.jpgAmokrane Nourdine, Boghni pour « Algérie Politique »

Depuis l’avènement de l’homme sur la terre et surtout depuis l’avènement du capitalisme, l’aphorisme le plus usité de l’histoire est celui de la fatalité de la guerre. Aux quatre coins de la planète et lorsqu’on évoque la guerre, les mauvaises habitudes s’étant installées et l’on ressasse toujours comme pour se réconforter que ces guerres sont liées à l’humain. Et même des connaissances forts instruites en sont fermement convaincues.

D’éminents philosophes n’ont-ils pas criés que l’homme est et restera un loup pour l’homme. Et au jour d’aujourd’hui même la grande bourgeoisie pourtant si protégée en vit avec. Pourtant l’humanitarisme le plus élémentaire commande de rejeter l’abominable aphorisme de la fatalité de la guerre et la vérité commande qu’au capitalisme, et au capitalisme seul, en raison de sa nature fondée sur l’exploitation, la guerre est intrinsèque. «Elle lui est intrinsèque en effet parce que le capitalisme repose sur la compétition dans l’appropriation des ressources humaines, parce que sa nature et sa raison d’être sont de les confisquer à l’humanité et pour cela de la dominer, au besoin avec les nouvelles formes de domination que nous connaissons aujourd’hui. L’attaque généralisée contre les peuples et contre leur irruption dans les affaires internationales œuvre à les contraindre à abandonner leur souveraineté à des institutions internationales ou supranationales ( FMI  UE ALENA) en attendant que la concurrence exacerbée pour les marchés débouche sur la guerre armée qui n’est jamais loin de la guerre économique .Oui intrinsèque au capitalisme, parce que sa tare originelle, irrémissible est qu’en son sein même s’affrontent les concurrences de domination et les maîtrises du marché, les maîtrises d’espaces, et de cheptels humains, dans un processus aiguisé par la réduction croissante des capacités de consommation (1) »  

DANS LA LISTE  intitulée CAPITALISME ET BARBARIE TABLEAU NOIR DES MASSACRES DU XX siècle, le nombre de victimes depuis  les dernières répressions anti- indiennes aux U.S.A, la guerre anglo-boer (pour le contrôle de l’Afrique du Sud) en 1902 jusqu’aux guerres et massacres ethniques en ex YOUGOSLAVIE provoqués par la désintégration  du pays encouragés par l’Allemagne et d’autres puissances occidentales en 1990 jusqu’en 1996 s’élève à 98 millions neuf cent milles (50 millions de morts durant la deuxième guerre mondiale) 

Entre 1990 et 1995 seulement, les guerres ont provoqué dans le monde cinq millions et demi de morts civils pour les trois quarts (Europe 250 000, Asie 1,5 million, Moyen et Proche-orient 200 000 et Afrique 3,5 millions).

A ce tableau incomplet, il faut ajouter la mort par malnutrition de 6 millions d’enfants pour la seule année 1997. Les réfugiés et exilés se comptaient en 1997 au nombre de 40 millions.

(1) Monique et ROLAND Weyl  avocats et auteurs                                                

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