Octobre 1988: Tirer pour Tuer !!!
Mohand Tahar MOHAMMEDI pour « Algérie Politique »
A chaque fois que le peuple algérien décide de revendiquer ce qui doit « être », il trouve, comme toujours, devant lui un régime déphasé qui instrumentalise «NOTRE» armée, notre police et notre gendarmerie qu’il envoie dans la rue pour tirer à balles réelles sur la population. Tirer pour tuer est la seule devise de ces décideurs qui usent de nos forces de sécurité et de défense, pour mieux régner et pérenniser le pouvoir au détriment du choix du peuple sans armes désirant voir le pays changé vers la démocratie.
Quelque soient les arrières pensées politiques d’octobre 88, cet événement nous a permis d’un côté de comprendre la vraie nature et le vrai visage du régime et d’un autre côté le régime s’est forcé de nous «octroyer» un «peu de démocratie» en modifiant la Constitution qui donne naissance à un certain pluralisme politique .
Mais octobre 88 a aussi des crimes impunis à ce jour et la responsabilité directe incombe aux décideurs des Services de sécurité qui avaient connu et couvert le projet d’assassinat de centaines de citoyens qui revendiquaient leur droit de vivre dignement. Et c’est avec désolation que l’on se rend compte aujourd’hui du peu de démocratie qui a été acquis fait un bond en arrière depuis qu’un groupuscule de personnes a décidé que notre pays devenait une propriété privée et que le même régime continu de violer les lois de notre pays sans se préoccuper du devenir de la nation ALGERIENNE.
Appel à la paix, la liberté et la fraternité en hommage aux enfants d’Octobre !
Qui as-tu condamné ?
Oh ! Toi qui prétends appliquer la loi
Qu’as-tu faits ?
Oh ! Toi qui prétends avoir la foi
Il a tout vu
Il a tout entendu
Et, Il a tout su de vous
Celui qui est au dessus
Au dessus de vous
Au dessus de tout
Il vous tient par le bout
Le bout de vos cheveux
En toute époque
Et, tout lieu
L’univers est une coque
Tout lui est soumis
Qu’il soit sourd
Ou qu’il soit muet
Qu’il soit grand
Ou qu’il soit petit
Tout lui est soumis
Qu’il soit mort
Ou qu’il soit vivant
Et, vivant riche et en sécurité
Tout lui est soumis
Qu’il soit fou
Ou qu’il soit doux
Même avec les loups
Tout lui est soumis
Quelque soit la langue qu’il lui a donné
Qu’il soit puissant ou tyran
Et, qu’il soit roi ou courtisan
Tout lui est soumis
L’arbre que vous aviez planté
Le fruit que vous aviez mangé
Et, l’innocent que vous avez assassiné
Tout lui est soumis
L’orphelin que vous aviez délaissé ou utilisé
La veuve que vous aviez violée
Et, la sœur que vous aviez prostituée
Tout lui est soumis
Le frère que vous aviez torturé ou humilié
Le Fellah que vous aviez spolié
Et, la victoire que vous aviez usurpée
Tout lui est soumis
Le pauvre que vous aviez volé ou affamé
L’histoire que vous aviez falsifiée
Et, les disparus que vous aviez, dans les fosses, enterrés
Tout lui est soumis
Les richesses que vous aviez thésaurisées ou dilapidées
Les litres de whisky que vous aviez absorbés
Et, tous les mensonges que vous aviez diffusés
Tout lui est soumis
Les malheureux que vous aviez obligé à s’exiler
Les familles que vous aviez éclatées
Et, le peuple que vous divisé et terrorisé
Tout lui est soumis
Les valeurs morales que vous aviez dévoyées
L’islam que vous aviez criminalisé
L’arabe et le berbère que vous aviez ignorés
Tout lui est soumis
Vos généraux, vos juges et vos députés
Vos ministres, vos policiers et votre armée
A laquelle vous avez ôté toute dignité
Car vous l’aviez utilisé pour massacrer ceux qui n’ont rien fait
Ceux qui voulaient vivre digne, libre et en paix
Ceux qui voulaient rester honnêtes et justes, tout en disant la vérité
Et, ceux qui voulaient garder leurs valeurs de solidarité et de fraternité
Tout lui est soumis
Vos prisons, vos gendarmes et vos soutiens d’ici et de l’étranger
Les millions de dollars que vous avez pris sans les avoir mérité
Et, toutes les promesses que vous aviez faites sans les avoir réalisé
Tout lui est soumis
Le temps, la vie, le jour, la nuit et l’éternité
Et, la violence que vous ne cessez d’exercer
Sur ceux que vous êtes sensés aider et protéger
Tout lui est soumis
Les armes que vous utilisez contre ceux qui s’opposent à vos actes insensés
La justice à laquelle vous refusez de juger en toute liberté
Et, dont vous usez pour obtenir des privilèges et des droits immérités
Tout lui est soumis
Pourquoi vous l’avez, à ce point, oublié ?
Il est plus prêt de votre cœur que vous le penser
Votre cœur qui ne cesse de suivre et d’écouter
Celui qui est gouverné par l’avarice et l’avidité
Celui qu’il vous a envoyé pour vous tentez et vous égarez
Celui qui possède un orgueil enflé et démesuré
L’orgueil qui a fait, qu’il ne va jamais lui pardonner (seul lui sait)
Vous êtes président ou vous êtes roi
Avez-vous pensez à celui qui vous préside et qui est votre roi ?
Celui à qui vous allez tous et toutes retourner
Celui qui va vous juger pour vos intentions, vos paroles et vos actes passés
Qui va vous juger avec équité et des preuves à l’appui
Sur ceux que vous avez assassinés et cachés au fond des puits
Sur ceux que vous avez violés, torturé, volé, massacré et humilié
Pour rester sur le trône que vous n’aviez pas cessé d’occuper
Qui vous a ordonné de croire en ceux qui n’arrêtent pas de mentir ?
Les aviez vous vu, respecter, le livre sur lequel, ils avaient juré ?
Les aviez vous vu, respecter, les lois qu’ils avaient institué ?
Non, non et non, ils ne sont que des hypocrites et des pervers apeurés
Par leurs ventres et leurs sexes qui leurs exigent de jouir
Sans honte, sans remords, sans regrets et sans une once de culpabilité
Non, non et non, ils ne sont que des menteurs et des malins invétérés
Qui ne pensent qu’à manger, qu’à dormir, qu’à jouir et qu’à tuer
Tuer au nom de votre religion et de vos valeurs sacrés
Pour rester au pouvoir, vous soumettre et vous dominer
Tuer au nom de vos langues, vos diversités et votre identité
Pour continuer à vous diviser, vous diriger et vous déshonorer
Allez-vous, cesser de suivre ses lions orgueilleux mais castrés ?
Allez-vous, cesser d’attendre d’eux du lait comme des bébés ?
Allez-vous, vous réveillez pour voir clairement votre réalité ?
La réalité d’un pouvoir qui vous toutes et tous hypnotisés
Au point où vous ne pouvez plus vous supporter
Au point où la méfiance est devenue votre seule alliée
Au point où vous êtes devenez des grands assistés
Qui se battent pour des miettes qu’ils vous ont lâché
Chacun, veut imposer, ses convictions et ses idées
Certains disent la majorité doit tout écraser
Les laïcs, les démocrates, les buveurs et les athées
Les non voilées, les non barbus, les non arabisés et les prostitués
Certains disent, nous sommes les minorités
Tous ceux qui ne sont pas comme nous doivent être éradiqués
Ceux qui prient, ceux qui refusent notre berbérité et les voilées
Les barbus, ceux qui veulent nous arabiser et qui refusent notre laïcité
Le sang avait coulé, les fœtus des ventres étaient arrachés
Les matraques avaient tabassés les insoumis et les révoltés
Nos sœurs sous nos regards étaient violées et engrossées
Les criminels étaient gracieusement rémunérés, ils vivent dans l’impunité
Les victimes sont menacées, emprisonnées, terrorisées ou achetées
Nos frères étaient poussés à tuer ou à se faire tuer dans leurs intérêts
Des milliers de membres étaient estropiés pour éviter qu’ils soient gangrenés
Et, des centaines de milliers d’esprits sont à jamais aliénés
Allons nous ou non, se poser cette question qui ne cesse d’être ignorée :
Comment fructifier ces richesses, cette religion, cette identité et cette diversité
Que le seigneur avait décidé de placer dans cette terre qu’il avait béni
Par martyres, ses moudjahidines, ses saints et ses êtres pleins de sincérité ?
Allons nous ou non, comprendre que la fitna et la vengeance déterminées
Ne pourront rien régler dans un pays autant ensanglanté et traumatisé ?
Allons nous ou non, continuer à ne pas être d’accord sur des futilités
Et, à oublier toute cette histoire qui, normalement, preserver notre unité ?
Je ne sais pas, je ne suis qu’un zawali
Qui vous dit tout ce qu’il a vu, vécu et senti
Je ne suis pas un puissant et un érudit
Tout ce que je suis est dans mes écrits
Vous êtes mes frères et mes sœurs, je ne vous ai pas choisi
Je vous lis et de vos écrits j’essaye de remplir mon esprit
Je prie mon seigneur pour nous soyons tous et toutes libérés
Des mains de nos frères qui veulent que nous restons enchaîner
Unissez-vous pour la liberté, l’honneur et la dignité
Soyez pacifiques même si vous êtes par vos frères excités
Restez patients dans l’adversité mais n’oubliez pas d’avancer
Vers la victoire qui respectera nos différences et toutes les minorités
Fraternellement à toutes et à tous
Un certain 5 Octobre 1988,il fut donnée naissance à une repression sanglante aux revendications populaires!
Des milliers de jeunes sortis dans toutes les villes et villages d’Algérie pour réclamer une justice sociale,un droit à la liberté d’expression,un droit à une vie décente,à une égalité des chances,bref à une algériannité reelle sans demi-mesure!
Des milliers de jeunes ont été massacrés ce jour-là.On a tiré avec des balles réelles sur des manifestants sans aucune défense hormis leur volonté de demander d’avoir des droits!La riposte des services dits de sécurité fut des plus farouches et sans pitié ce jour-là!
Le pouvoir avait en place un dispositif de repression collossal face à des jeunes désarmés!Mais la victoire fut remportée ce jour-là par les jeunes désarmés au prix de beaucoup de pertes humaines parmi eux!
Cette victoire fut ce jour-là éclatante puisqu’elle a permis l’ouverture démocratique donc la naissance de plusieurs partis politiques dont l’ogre islamiste dont on connait maintenant la tragédie à laquelle il nous menait!
Aprés les massacres d’Octobre 1988,s’ajoutait celui de la decennie noire avec ses plus de 200 000 morts sans compter quelques 15 000 disparus selon les statistiques données par certaines associations!
Et maintenant où va l’Algérie ? Va-t-on rendre au peuple sa véritable souveraineté ou va-t-on encore créer une autre situation plus explosive pour continuer de massacrer notre jeunesse pour l’assouvissement de certains priviléges?
Ne pas tomber dans le panneau des ennemis jurés de l’Algérie en restant toujours pacifistes sans ommettre de continuer la lutte,serait plus judicieux.
Les moyens de lutte pacifique existent en restant unis pour une Algérie unie à tout jamais!Continuons à chasser le loup qui dévore notre pays!
ce qui me fait tres mal c’est le sacrifice de cette jeunesse.
elle s’est sacrifiée pour la democratie.
elle s’est sacrifiée pour la naissance de partis democratiques
je ne pense pas que les partis qui sont nées apres le 5 octobre soient democrates comme je suis sur verifiés leurs fonctionnement ils se font des coup bas a chaque tournant ou etape c’est une question de culture.
en plus qui a le droit de tué des etres humain ?
sans qu’il soit jugé